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Élections en Côte d’Ivoire:Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam écartés

Le Conseil constitutionnel a publié ce lundi 8 septembre la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 octobre. Sur les 60 inscrits, seulement cinq ont été retenus pour la course finale. Les principaux opposants, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, ont été définitivement écartés car ils ont été radiés de la liste électorale. Le premier en raison d’une condamnation judiciaire et le second pour des questions de nationalité.Pour bon nombre cette décision renforce le chef de l’État sortant Alassane Ouattara.Cette décision risque par ailleurs de rendre le climat politique très tendu.

L’opposition qui s’attendait à l’exclusion de ses leaders dénonce deja une élection biausee et affiche clairement son opposition au quatrième mandat d’Alassane Ouattara.Elle juge en effet ce mandat comme étant inconstitutionnel.

Tension entre la Mauritanie et le Mali:un phénomène complexe.

La tension entre la Mauritanie et le Mali est un phénomène complexe, influencé par des facteurs sécuritaires, migratoires, humanitaires et historiques.

Le Mali fait face à une escalade d’attaques terroristes, notamment par le groupe JNIM, affilié à al-Qaïda. En juillet 2025, la JNIM a lancé des attaques coordonnées contre sept villes le long des frontières maliennes avec la Mauritanie et le Sénégal, visant des positions militaires et des infrastructures économiques critiques .

Ces attaques perturbent les corridors commerciaux vitaux (comme les axes Dakar-Bamako et Nouakchott-Bamako) et menacent les barrages hydroélectriques qui alimentent en électricité le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée. Une éventuelle prise de contrôle de zones clés comme Kayes par les terroristes aurait des conséquences désastreuses pour toute la région .

La Mauritanie a intensifié depuis début 2025 ses opérations contre les migrants irréguliers, expulsant des milliers de personnes dont des Maliens et des Sénégalais. Selon des estimations, plus de 30 000 migrants ont été interceptés entre janvier et avril 2025, et 88 réseaux de passeurs démantelés .

Ces expulsions ont exacerbé les tensions entre la Mauritanie et le Mali, ce dernier condamnant fermement le traitement réservé à ses ressortissants .

Il ne faut pas oublier que la Mauritanie accueille plus de 262 000 réfugiés et demandeurs d’asile maliens fuyant l’insécurité, les atrocités des groupes terroristes. Le camp de Mbera, conçu pour 70 000 personnes, en abrite aujourd’hui près de 110 000, entraînant une surpopulation et une pression sur les ressources locales .

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a dû réduire les rations alimentaires en raison d’un manque de financement international. Les conditions de vie se détériorent, avec des pénuries d’eau potable et une hausse des prix des denrées de base, affectant aussi les populations locales .

La Mauritanie fait beaucoup d’efforts et tente d’intégrer les réfugiés dans les systèmes nationaux (comme l’établissement d’actes de naissance) et appelle à un soutien international accru, mais elle assume seule une grande partie du fardeau .

Historiquement, les relations entre le Mali et la Mauritanie ont été positives, avec une coopération sur des projets de développement et la gestion des frontières. Un différend frontalier avait été même résolu en 1963 .

Les Implications régionales et internationales ne semblent pas donner l’effet escompté .L’UE avait signé un accord de 210 millions d’euros avec la Mauritanie pour renforcer la sécurité frontalière et lutter contre les réseaux de passeurs. Mais cette externalisation de la gestion migratoire exerce une pression sur la Mauritanie, qui intensifie ses expulsions, contribuant aux tensions avec le Mali .Par ailleurs, les crackdowns en Mauritanie et au Sénégal déplacent les points de départ des migrants vers le sud (Guinée, Guinée-Bissau), rendant la route atlantique (déjà la plus meurtrière au monde) encore plus longue et dangereuse .

Il est plus que primordial,face à la menace terroriste que le Mali, la Mauritanie et le Sénégal renforcent leur coopération sécuritaire (patrouilles conjointes, partage de renseignements) et résoudre les conflits locaux (tensions foncières, problèmes ethniques) pour éviter que les groupes terroristes ne profitent de ces faiblesses .

Une approche coordonnée entre les deux pays, incluant une gestion humanitaire respectueuse des droits humains et une coopération sécuritaire renforcée, est essentielle pour stabiliser la région.

Le soutien international est également crucial pour alléger le fardeau humanitaire porté par la Mauritanie.

Tensions en cascades,le Mali dépose une requête contre l’Algérie devant la Cour internationale de justice

Le Mali a annoncé le 4 septembre 2025 avoir déposé auprès de la Cour internationale de justice (CIJ) une requête contre l’Algérie qu’elle accuse d’avoir abattu début avril 2025 un drone de son armée en territoire malien.
L’Algérie a rejeté ces accusations et selon le ministère algérien de la Défense, les données radar recueillies « établissent clairement la violation de l’espace aérien de l’Algérie » par un drone de reconnaissance venu du Mali.
Cette action s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre les deux pays, alimentées par un incident spécifique et des différends stratégiques plus larges.
Le drone  de reconnaissance malien (un modèle turc Akinci, immatriculé TZ-98D) avait été abattu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 près de la localité frontalière de Tinzaouaten (région de Kidal au Mali) / Tin Zaouatine (côté algérien).
 Le Mali avait affirmé que le drone évoluait dans son espace aérien et que sa destruction est un « acte d’agression » délibéré destiné à entraver ses opérations militaires contre les groupes armés terroristes.De son côté l’Algérie soutient que le drone avait violé son espace aérien et a fourni des données radar pour étayer ses affirmations. Elle considère son action comme de la légitime défense.
Les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Mali sont pour le moins en cascades.
En janvier 2024, le Mali a unilatéralement dénoncé l’accord de paix de 2015, parrainé par l’Algérie, qui visait à stabiliser le nord du Mali en intégrant les groupes rebelles touaregs. Le gouvernement malien actuel accuse l’Algérie d’interférence et de soutien à ces groupes.
Depuis les coups d’État de 2020 et 2021, la junte malienne s’est éloignée de la France et de ses partenaires traditionnels pour se rapprocher de la Russie (via le groupe Africa Corps et Wagner), une orientation que l’Algérie, puissance régionale traditionnelle, voit d’un mauvais œil.
Suite à l’incident du drone, le Mali, le Burkina Faso et le Niger (l’Alliance des États du Sahel – AES) ont rappelé leurs ambassadeurs en Algérie. En réponse, l’Algérie a fermé son espace aérien aux avions allant ou venant du Mali et du Niger et a rappelé ses ambassadeurs de ces deux pays.
Cet incident s’inscrit aussi dans une crise de sécurité régionale plus large dans le Sahel, où les groupes jihadistes (liés à Al-Qaïda et à l’EI) restent très actifs.
Il menace la coopération sécuritaire existante, comme le retrait du Mali et du Niger du Comité d’État-Major Opérationnel Conjoint (CEMOC), une structure de coordination militaire qui incluait l’Algérie et la Mauritanie.
L’Union africaine (UA) serait appelée à jouer un rôle de médiateur pour empêcher une nouvelle escalade, d’autant plus que la CEDEAO voit son influence diminuer dans la région après le retrait des pays de l’AES.
Une confrontation militaire directe est jugée peu probable, compte tenu de la puissance militaire supérieure de l’Algérie et la procédure devant la CIJ sera probablement longue.
C’est pourquoi,la résolution de ce différend passe sans doute par une médiation internationale  par l’UA, pourquoi pas et une volonté de dialogue pour apaiser les tensions autour de la frontière commune, zone de trafic et d’activités terroristes.
Même, si la plainte du Mali contre l’Algérie à la CIJ est l’aboutissement d’une série de tensions diplomatiques et stratégiques, cristallisées par l’incident du drone,elle reflète un réalignement géopolitique profond au Sahel, où les juntes militaires cherchent de nouveaux partenaires  et remettent en cause l’influence traditionnelle de puissances régionales comme l’Algérie. La situation nécessite une attention urgente pour éviter une nouvelle déstabilisation d’une région déjà très fragile.

Après le Président,le Premier ministre sénégalais en visite au Mali

Le Premier ministre du Sénégal, a effectué lundi une escale de quelques heures à Bamako .Il  revenait de Kigali au Rwanda où il a participé à la cérémonie de prestation de serment du président Paul Kagamé, Ousmane Sonko

Monsieur Sonko a rencontré successivement son homologue malien, Choguel K Maïga, et le président de la transition, le Colonel Assimi

A sa sortie d’audience avec le Chef de l’Etat malien, Ousmane Sonko a déclaré que « ne personne ne passera par le Sénégal pour soit déstabiliser le Mali ou un autre pays frère ».

Le Premier ministre du Sénégal a aussi évoqué la question de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) fondée par le Mali, le Niger et le Burkina Faso, en janvier, les trois pays sahéliens avaient décidé de quitter  la Cédéao en raison des sanctions prises par l’Organisation sous-régionale. Le Sénégal et le Togo avaient été désignés comme médiateurs entre la CEDEAO  et les pays de l’AES.

Élections présidentielles au Sénégal

Il sont plus de sept millions de Sénégalais qui sont appelés ce dimanche à élire le cinquième président  du pays.Un scrutin  organisé suite à  plusieurs semaines de crise politique.

C’est un premier tour qui se tient sans le principal poid lourd de la scène politique sénégalaise   Ousmane Sonko, dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel .

Seize hommes et une femme sont candidats à la magistrature suprême, dont Amadou Ba – Premier ministre du gouvernement de Macky Sall –,et Bassirou Diomaye Faye – cofondateur du Pastef dissous de l’opposant Ousmane Sonko .

La seule donne dont on soit sur de cette élection est le départ du président sortant Macky Sall, au pouvoir depuis près de douze ans.

La question qui demeure posée est celle de savoir si  l’îlot de stabilité qu’était le Sénégal au sein du continent africain va-t-il continuer à l’être ou ces élections vont-ils faire basculer le pays dans l’instabilité ?

Beaucoup d’observateurs pensent que la maturité politique des sénégalais pourrait l’emporter.car les urnes ont toujours apaisé surtout après une période de troubles

Sénégal : Macky Sall annonce qu’il quittera le pouvoir le 2 avril

Macky Sall a annoncé que son mandat à la tête du pays se terminerait comme prévu début avril, sans préciser quand se tiendrait le prochain scrutin présidentiel, initialement prévu le 25 février. »Le 2 avril 2024,ma mission se termine à la tête du Sénégal », a déclaré le président sénégalais, lors d’un échange avec la presse sénégalaise ce jeudi 22. Cependant le doute plane toujours sur la date de la présidentielle « Pour ce qui est de la date, on verra ce que le dialogue proposera », a-t-il dit en évoquant le dialogue politique qu’il entend mener à partir de lundi. « L’élection peut se tenir avant ou après le 2 avril », a-t-il déclaré. Interrogé sur l’éventualité qu’elle se tienne d’ici au 2 avril, il a répondu « je ne le pense pas ».Sur un autre plan ,le chef de l’État sénégalais s’est  dit « prêt » à libérer la figure de l’opposition Ousmane Sonko incarcéré depuis fin juillet 2023 pour aller vers des élections « apaisées ». »Oui, je suis prêt à aller aussi loin pour que tous bénéficient de ce pardon et que le Sénégal aille vers ces élections de manière apaisée », a-t-il assuré.

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