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news rim sneiba mohamedPar Sneiba Mohamed  

Le sommet des chefs d’États du G5 Sahel et de la France s’est achèvé mardi 16 février 2021 avec deux importantes résolutions : l’envoi d’un bataillon tchadien de 1200 dans la zone dite des « trois frontières » comprise entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, et la mobilisation par les bailleurs (essentiellement l’Union européenne et les arabes) d’un financement additionnel de 3 milliards d’euros. 

Ce sommet de N’Djamena auquel le président français Emmanuel Macron n’a pas pu assisté à cause de la situation sanitaire préoccupante dans son pays, n’est donc pas un simple passage de témoin entre le présidentsortant, le Mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, et l’entrant, le président tchadien, le Maréchal Idriss DébyItno, mais il marque bien un engagement plus fort de la communauté international auprès de ce regroupement de cinq pays dans leur volonté de remporter la guerre asymétrique que leur imposent les groupes terroristes sévissant au Sahel depuis 2003, essentiellement au Mali.

L’expansion de la menace terroriste à d’autres pays que ceux formant le G5 Sahel depuis 2014 (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger), pousse la France à chercher une plus grande coalisation contre ce terrorisme transfrontalier. Au sommet de N’Djamena, l’Union européenne qui s’implique de plus en plus dans le volet développement de la zone, vient de s’engager, avec les autres bailleurs, pour un financement additionnel de 3 milliards d’euros au profit de l’Alliance Sahel. D’autres pays comme le Sénégal et le Maroc, non membres du G5 Sahel, étaient présents au sommet de N’Djamena pour afficher leur solidarité dans une lutte sans merci contre le terrorisme.

Mais la lutte contre le terrorisme passe, d’abord, par celle qu’il faut mener contre la pauvreté poussant les jeunes de la sous-région dans les bras des djihadistes ou à la tentation de l’immigration clandestine vers l’Europe considéré, à tort, comme un eldorado. C’est pourquoi le volet développement de ces zones est devenu comme le pendant de l’action militaire qui, à elle seule, ne constitue pas la solution dans la guerre asymétrique que les groupes terroristes imposent aux pays du G5 Sahel.

L’Union africaine, présente à ce sommet, cherche à élargir le groupe des pays engagés militairement ou financièrement dans l’action du G5 Sahel. Le président de la commission de l’Union africaine Moussa FakiMahamat travaille à faire comprendre à tous les pays du golfe de Guinée qu’ils sont concernés par cette lutte contre une menace terroriste rampante.

C’est ce qui explique la présence au sommet de Ndjamena du président en exercice de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), le Ghanéen Nana Akufo Ado, ou encore du vice-président du gouvernement de transition soudanais, le lieutenant-général  Mohamed HamdanDagolo, dit « Hemeti ».   

Macron n’a pas fait le déplacement de N’Djamena mais il reste aux « commandes » d’une lutte contre le terrorisme dans laquelle la France engage plus de 5000 hommes dans le cadre de l’opération Barkhane, point culminant d’opérations antérieures (Epervier, Serval) menées essentiellement au Mali. Contre les groupes jihadistes aux dénominations diverses (Ansar Dine, AQMI, Al-Mourabitoune, Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, État islamique État islamique dans le Grand Sahara, Ansarul Islam) mais aux objectifs communs, la France veut coaliser l’Europe dont certains pays (Estonie, Royaume-Uni, Danemark, Espagne, Tchéquie, Suède, Danemark) ont une présence militaire symbolique en renfort à Barkhane. Cette aide devrait prendre plus d’importance à l’avenir pour soulager une Franceayant perdu 55 militaires,au 12 février 2021, depuis son engagement au Sahel en 2012.

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