Mon jugements avec certains compatriotes est sans appel sur les hommes politiques, Il n’y a pas de débat d’idée, il n’y a qu’un débat d’ego, une guerre de pouvoir et d’argent et de retournement de vestes.
Le sens et la réflexion, les analyses structurées et logiques ont disparu du débat politique et ont été remplacés par l’émotionnel, le médiatique.
Le débat politique dans notre pays, la Mauritanie n’existe pas vraiment. Ceux qui ont la parole et ceux qui font l’opinion, pensent tous à peu près la même chose. La démocratie qui nous est due devrait permettre à d’autres idées politiques de se faire entendre.
Je souhaiterais que la Mauritanie notre patrie retrouve sa souveraineté pour redonner un sens à la politique, et qu’elle ne soit plus soumise à l’argent et la course des marchés publics, Les dirigeants politiques ne savent pas débattre. Ils ne savent que critiquer ce que dit l’autre. Ce type de comportement n’aide pas les mauritaniens à débattre de la politique. La révolution digitale comme les groupes whatsapps que nous connaissons aujourd’hui avec des outils et des réseaux qui permettent l’interaction entre les gens, devrait redonner du sens au débat politique à condition qu’ils soient intégrés dans le fonctionnement de notre petite très petite démocratie. Mais peu d’hommes et de femmes politiques en perçoivent l’intérêt souvent parce qu’ils ou elles n’y comprennent rien et donc en ont peur, et rejettent l’innovation ou la subissent.
Y a-t-il encore un débat politique ?
Les parlementaires, les responsables gouvernementaux, sont trop monocolores (beaucoup d’apprentis politiciens ) et pensent de la même façon. Une plus grande diversité, issus de la société civile, élargirait le débat. Mais à quoi bon un débat politique lorsque les décisions, dans les faits, sont prises par des hauts fonctionnaires souvent très loin de la réalité et du quotidien des mauritaniens et très binaires dans leurs raisonnements.
Le débat se résume à du spectacle et à un jeu de ping-pong de petites phrases et d’idées simplistes. Le débat politique a touché le fond et les partis politiques et l’opposition ne jouent plus leur rôle. Le sens et la réflexion, les analyses structurées et logiques ont disparu du débat politique. Les médias font trop de place aux polémiques et aux divisions. Il faut créer des instances pour rapprocher les points de vue et écouter les autres, avec leurs différences avec des analyses argumentées sur les grandes décisions politiques d’actualités.
Abdoulaziz DEME