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Boukhary Mohamed Mouemel

Paradoxale que cela puisse paraitre, la sous information et la surinformation relève d’un même combat : la guerre de l’information. La France ne s’en prive pas, notamment en Afrique

Sa presse nous inonde depuis quelques jours par le Congo Hold-up : révélations, interviews, débats… nous cassent les tympans et nous crèvent les yeux, mettant gravement en cause l’avant dernier président de la RDC et son entourage familial. Et ce genre de campagne médiatique, indexant un pays ou un dirigeant africain, n’est pas tout à fait nouveau.

Tout ce qui contribue à altérer l’image de marque du « Continent noir » et ses leaders est généralement bien relayé par la presse française. Malheureusement, nos propres dirigeants y contribuent efficacement en fabriquant la « matière première ». Mais curieusement, leurs complices français et européens présentent moins de visibilité.

Par ailleurs, sous le même angle de discrétion plus ou moins volontaire, les médias français ont tendance à faire profil bas quand il s’agit des couacs ou revers que connait l’intervention militaire française au Sahel. Surtout en ce qui concerne le rejet de cette présence par les populations locales.

Sur ce champ, la France joue la sous information comme stratégie sur le front de la guerre de l’information. La crise du convoi logistique bloqué au Burkina-Faso depuis cinq jours, l’illustre bien. L’évènement est trop peu couvert par la presse française, comparativement au scandale du Congo Hold-up.

Comme quoi, les malheurs des Africains font d’une certaine manière le bonheur des relais et leaders d’opinion français et occidentaux.

Je n’irai pas jusqu’à crier : Quel sadisme, La tentation est toutefois forte

El Boukhary Mohamed Mouemel

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