
Le gouvernement Guinéen lie désormais le «retour à l’ordre constitutionnel» et la tenue d’élections à un recensement général de la population.
Le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, a détaillé vendredi dix «étapes clés» devant mener à la restitution du pouvoir à des civils élus, sans donner de calendrier ni fixer d’échéance, alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) somme Conakry de présenter «au plus tard le 25 avril» un «chronogramme acceptable pour la transition».
Mory Condé a tenu ces propos à l’ouverture du «cadre de concertation inclusif», nouveau forum censé faciliter la transition politique après le coup d’État militaire de septembre. Ces assises, tout comme la conférence de «réconciliation» lancée fin mars par la junte au pouvoir, sont boycottées par nombre d’organisations politiques.
Selon le ministre, la restitution du pouvoir aux civils doit être précédée du «recensement général de la population», du «recensement administratif à vocation d’état-civil», de «l’établissement du fichier électoral», de «l’élaboration de la nouvelle Constitution», de «l’organisation du scrutin référendaire», de «l’élaboration des textes de lois organiques», avant «l’organisation des élections locales» puis législatives, la «mise en place des institutions nationales issues de la nouvelle Constitution» et enfin «l’organisation de l’élection présidentielle».
Le colonel Mamady Doumbouya a pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021 à Conakry, renversant le président octogénaire Alpha Condé, qui était en poste depuis fin 2010.
