Le ministre de l’Education nationale et de la Réforme du Secteur éducatif, porte-parole du gouvernement, M. Mohamed Melainine Ould Eyih, a commenté, jeudi soir le projet de loi d’Orientation du Système éducatif national adopté en Conseil des ministres
Revenant plus en détails sur les étapes par lesquelles le texte du projet de loi d’Orientation du Système éducatif national est passé avant d’avoir sa forme actuelle, le porte-parole du gouvernement a indiqué qu’il espère que ce texte sera adopté au cours de la session parlementaire en cours.
Revenant sur le contexte, le porte-parole du gouvernement a souligné que le projet vise à unifier le cadre juridique afin de mieux organiser le système éducatif et vient en application des principales recommandations adoptées lors d’un processus assez long.
Le ministre a rappelé que des concertations ont été organisées au niveau des wilayas du pays avant qu’elles ne soient posées au niveau national. Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a insisté sur le fait que le processus s’est déroulé dans une large concertation avec les partis politiques, les parents d’élèves et la société civile, notant que le texte a été soumis au Haut Conseil de l’Education, et ce dernier a donné un avis qui a été pris en compte avant l’adoption au conseil des ministres, a précisé M. le ministre de l’Education.
Parmi les points les plus saillants du projet de loi d’Orientation du Système éducatif national, le ministre a souligné le concept de l’école républicaine, porteuse des valeurs arabo-africaines du pays. Il a ensuite déclaré que le projet aura un impact positif, notamment en ce qui concerne la qualité du contenu, la vision claire ou encore l’identification des besoins.
Toujours concernant les mesures phares à retenir, le porte-parole du gouvernement a déclaré que l’enseignement préscolaire sera assuré dans les langues nationales, notant qu’à la 5eme année, l’enfant sera préparé à intégrer l’école primaire. Il a précisé qu’outre les langues, le programme d’enseignement intégrera l’apprentissage du coran et de l’arabe.
Il a par ailleurs indiqué que l’enseignement est obligatoire au primaire et au collège. Cependant au lycée, les élèves feront désormais un cycle tronc commun, et vont se spécialiser durant les deux dernières années dans les filières dites sciences sociales, sciences et techniques.
Concernant l’enseignement privé, le porte-parole du gouvernement a affirmé que l’enseignement dispensé dans les écoles privées doit être le même que celui du public, et que les enseignants doivent satisfaire de hautes exigences en termes de qualité. Toujours par rapport à ce sous-secteur, il a annoncé que désormais, tous les directeurs d’écoles privés, doivent être de nationalité mauritanienne.
En outre, le ministre a déclaré que la question des langues occupe un chapitre important, notant que la langue arabe est enseignée à tous les niveaux en tant que langue d’ouverture et d’enseignement. A cela s’ajoute l’introduction des langues nationales, dès le début du cursus scolaire. Leur enseignement sera déterminé en fonction de la situation socio-démographique de chaque zone.
Pour ce qui est de la langue française, elle sera enseignée dès la deuxième année en tant que langue d’ouverture et d’enseignement de certaines matières. Le porte-parole a également déclaré que l’anglais sera enseigné dès la première année du collège. Selon M. le ministre, ces mesures permettront aux élèves de poursuivre leurs études post bac en arabe, en français ou en anglais selon les cas.
S’agissant de la mise en œuvre de ces réformes, elle démarrera dès 2024 et cela pour deux ans. Ces deux années transitoires permettront d’introduire les langues nationales et de faire une évaluation avec le concours d’institutions internationales reconnues.
Source;AMI