Un chaos sans précédent a présidé à ces élections dont les résultats sont absolument sans aucune signification. Du jamais vu, à une telle échelle. Au cœur de cette pagaille: la CENI. Jamais la Mauritanie n’a connu une telle dérive en matière électorale. Même le parti gouvernemental, INSAF, en a subi les affres, en raison de ses déchirements claniques comme par exemple à Nouadhibou. Sans rien dire de certains de ses démembrements. Depuis le début de cette mascarade, la CENI a fait montre des pires excès de notre administration publique : clientèlisme invétéré, absence totale de toute considération des lois et règlements en vigueur, mépris de la parole donnée, irresponsabilité permanente, divisions internes sur des bases non professionnelles, utilisation abusive des ressources, affectation sur des bases ethniques, tribales ou régionales…tout celà à ciel ouvert, sans scrupules et sans limites. La conséquence générale qui en résulte est le discredit total qui frappe le processus électoral dans son ensemble. La fraude est massive, les détournements de vote, le bourrage d’urnes qui ne sont même pas scellées pour la plupart, l’élimination du travail collectif des membres des bureaux de vote pour faire place à de véritables potentats en leur sein, qui décident de tout, chassent les gens comme ils veulent et, cerise sur le gâteau, le refus insensé et généralisé de délivrer les procès verbaux des bureaux de vote. etc…
Comment prendre au sérieux les résultats finaux de telles aberrations? Et comment ne pas voir que l’ennemi des élections libres, démocratiques, transparentes et acceptables, comme convenu entre tous les partis c’est la ÇENI elle même ?
LÔ GOURMO, 16 MAI 2023