L’ancien Premier ministre Yahya Ould Hademine a déclaré que parmi les réformes entreprises par son gouvernement (2014-2018), qui ont conduit à son indexation personnelle, figurait l’arrêt de la distribution de 1,5 milliard d’anciens ouguiyas à la presse privée dans le pays.
Au cours de son audition aujourd’hui lundi par le tribunal chargé de statuer sur les dossiers de la Décennie après la reprise des audience l’ancien PM a ajouté que cette somme était partagée entre journalistes et fonctionnaires, et que le but était de redorer les images de certains fonctionnaires.Il à par ailleurs
affirmer qu’un journaliste mauritanien a obtenu 150 millions d’ouguiyas prélevé sur le fonds, soulignant que cela dépasse ce que reçoivent les conseillers du président et d’autres hauts responsables.Devant cette situation,il a décidé a-t-il dit de placer le montant dans un fonds spécial, afin de l’orienter vers des domaines de service plus utiles.
A propos de la vente des ecoles publiques ,l’ancien Premier ministre Yahya Ould Hadmine a déclaré qu’il n’avait pas reçu d’ordre de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz de les vendre , soulignant que sa mission était de les retirer de la carte scolaire.
Il a expliqué qu’Ould Abdel Aziz l’avait informé de la vente des écoles, et que sa mission est de les retirer de la carte scolaire, indiquant qu’il a donné des ordres au ministre de l’Éducation pour ce retrait.
L’ancien Premier ministre a affirmé que la vente est intervenue sur la base d’un document émis par le Département de l’immobilier et des biens de l’État, qui considère que ces écoles ne sont plus adaptées à l’enseignement.
Il a ajouté que la carte scolaire est une décision souveraine de l’exécutif et qu’il n’est pas de son ressort de donner des ordres pour la vendre, car il n’est pas le chef du gouvernement, mais est chargé de coordonner le travail du gouvernement.
Ould Hedemin a indiqué que le produit de la vente des écoles s’élevait à 7 milliards d’ouguiyas, soulignant que le processus de vente s’est déroulé de manière transparente sans qu’une plainte ne lui soit parvenue.
L’avocat Fadili Ould Raiss, a déclenché une tollé dans la salle en demandant à l’ancien PM, s’il avait reçu un pot-de-vin. Devant le tumulte provoqué par la@question, le président du tribunal, le a annoncé le retrait de la question, mais l’ancien Premier ministre a exprimé son désir d’y répondre.
Le président du tribunal a recommencé à autoriser Ould Hadmein à répondre à la question, avertissant en même temps qu’il ne s’enregistrerait pas parce qu’il avait déjà pris la décision de le retirer, tandis qu’Ould Hadmein a répondu à la question en disant que aucun d’eux n’aurait pu penser à accepter un pot-de-vin, il l’aurait plutôt accepté.