Ousmane Sonko, actuellement emprisonné pour ses déboires avec la justice et Karim Wade, fils et ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade en raison de sa double nationalité en sont exclus.
L’opposant Karim Wade, fils et ministre de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012), est absent de la liste en raison d’une candidature jugée « irrecevable » à cause de sa double nationalité française et sénégalaise, selon le Conseil.
Tout candidat à la présidence « doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, jouir de ses droits civils et politiques, être âgé de 35 ans au moins et de 75 ans au plus le jour du scrutin », dit la Constitution. Il doit aussi savoir écrire, lire et parler couramment la langue officielle, le français.
Karim Wade, né en France d’un père sénégalais et d’une mère d’origine française, a produit une déclaration sur l’honneur datée du 21 décembre selon laquelle il a exclusivement la nationalité sénégalaise, a indiqué le Conseil.
Or, le document de preuve qu’il a présenté est un décret daté du 16 janvier publié le lendemain au Journal officiel de la République française. La juridiction estime que les effets du décret consacrant la perte par Karim Wade de sa nationalité française « ne sont pas rétroactifs » et que sa déclaration sur l’honneur a été « inexacte » au moment de son dépôt.
La liste comprend le candidat du camp présidentiel, le Premier ministre Amadou Bâ, les anciens chefs de gouvernement et opposants Idrissa Seck et Mahammed Boun Abdallah Dionne, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall et Bassirou Diomaye Diakhar Faye, présenté comme le candidat de substitution d’Ousmane Sonko.
La liste publiée par le Conseil constitutionnel inclut deux femmes, Rose Wardini, gynécologue et actrice de la société civile, et l’entrepreneure Anta Babacar Ngom.