Deux ans après et toujours en attente…
Un sentiment de retour au tout sécuritaire, semble reprendre de l’aile avec force, ces derniers temps en ce mi-parcours du mandat du nouveau Président .
Ceci interpelle la conscience de chacun de nous, de chercher à comprendre les véritables mobiles qui peuvent justifier les raisons de museler le citoyen.
Pourquoi cette prompt volonté de recourir à la force pour mater toutes velléités de prise en charge de leur destin en protestant contre telle ou telle mesure, alors que le développement n’est pas que seulement une affaire du gouvernant et un diktat d’orientation et d’instructions de fonctionnaires enfermés entre quatre murs, mais plutôt, autant une action politique, qu’un activisme citoyen constant pour rester en éveil contre toutes dérives d’autotarisme excessive ou d’appropriation de la chose Publique.
Ainsi aurait dû comprendre les autorités, l’action des paisibles citoyens de Teverite, n’ont-ils pas le droit de veiller à la propreté et la préservation de l’environnement de leur village?
Les étudiants n’ont-ils pas le droit d’être associés, à la préparation de leur avenir?
En quoi est-il gênant que des citoyens, dénoncent, critiquent et réclament des solutions, des droits et des avantages qui renforcent la quiétude et vont dans le sens de l’intérêt général?
L’ avènement du nouveau pouvoir annonçait une note d’espoir, pour la grande majorité des forces vives de la nation, après des années d’une chape de plomb lors de la décennie précédente.
Pourquoi cette acharnement pour un retour à la loi de l’Omerta, silence vous n’avez pas le droit à la parole, ce que vous dites est contraire à ce que nous pensons et à ce que nous souhaitons!
Une véritable tentation se profile pour un retour à des pratiques qui semblaient être révolues à jamais, insidieusement revenues au galop à nos portes au vu et au su d’une classe politique en hibernation à cause d’une batterie de promesses pour le changement qui prennent du temps à voir le jour sciemment ou involontairement , que cela soit vrai ou préjugé, le constat est là, après deux longues années d’exercices du pouvoir. Pourtant tout était là pour encourager à tourner la page, un quasi consensus, s’était instauré après l’élection du président Ghazouani. Aujourd’hui on a l’impression que le moteur avait pris du plomb en très peu de temps, pourtant tous les ingrédients étaient réunis et le sont toujours pour maintenir ce consensus pour le choix du Président Ghazouani qui malheureusement n’a pas encore compris que le peuple veut le changement et non le recyclage de la décennie. Pourquoi cela ne s’est pas passé comme tout le monde souhaiter alors que tous les ingrédients sont là pour la réussite? Comment n’a t-on pas su que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, alors que ceci est connu de tous ? Est-ce qu’il est possible de reconstruire et de redresser un état avec ceux connu de tous, qui l’on mis à sac, depuis des décennies?
D’où nous provient cette cécité alors que le soleil est au zénith? Notre élite dans la diaspora officie dans les plus grandes universités, centres de recherches et d’études du monde, celle de l’intérieur, non plus, n’est pas moins outillée. Pourquoi se limiter à faire revenir toujours les mêmes qui ont été mis à l’épreuve et aboutissent perpétuellement à des piètres résultats? Monsieur le Président, dommage, qu’on rate cette opportunité de changement alors que tout le peuple avec ses différentes composantes vous a donné carte blanche! Au rythme, actuel de la gestion de la chose publique, on est entrain de s’engluer dans une vision politique avec un discours du gouvernement pas très clair ni d’ailleurs audible pour les citoyens.
Un gouvernement dont l’action est plutôt un traitement sédative qu’un traitement définitif pour impulser des actions de développement à effet constant et Pérenne. Malgré tout ses constats ça et là, l’espoir est encore toujours de mise et
l’environnement politique est encore favorable et propice à une concertation nationale autour de grandes questions qui taraudent la conscience de tout un chacun. Monsieur le Président tous les regards sont rivés sur vous, pour redonner un souffle nouveau à l’action politique qui ne peut se concrétiser que par un changement aussi bien dans la forme que dans le fond que le peuple souhaite et espère en votant pour vous.