Mauritanie : vers une cessation de paiement en 2022, pointée par les observateurs
C’est le ministre des affaires économiques qui annonce la couleur dans son entretien avec le journal Jeune Afrique paru ce début de semaine. Kane Ousmane avertit que l’Etat mauritanien est devant un mur. Un aveu franc de la situation financière difficile du pays qui pourrait conduire, selon les observateurs, à une cessation de paiement dès 2022.
Du rêve à la réalité. Le président mauritanien avait tablé sur l’annulation de la dette extérieure estimée aujourd’hui à 5 milliards de dollars pour espérer mettre en œuvre au moins une partie de son programme quinquennal très ambitieux. Désillusion au dernier sommet mondial de Paris, Ould Ghazouani est débouté et devra négocier un rééchelonnement de sa dette. Mais le grand souci, avoue le ministre de l’économie à Jeune Afrique, que c’est possible si seulement et si l’Etat mauritanien y consacre la totalité de son budget. Ce qui sous -entend dans ce cas qu’aucune action publique n’est possible et que tous les projets économiques se sont plus viables à condition que la Mauritanie réussisse son plan de rééchelonnement aujourd’hui entre les mains d’un cabinet européen dont les frais d’intervention vont encore coûter cher aux contribuables. La balle est maintenant dans le camp des partenaires internationaux et institutions financières internationales, le FMI et la Banque mondiale. Si la Mauritanie n’y arrive pas alors elle va tout droit devant un mur en 2022. Et dans le pire des cas, se diriger vers la faillite par une cessation de paiement. Cette situation intenable résulte de l’héritage du régime de Ould Aziz qui a mis tous les indicateurs économiques au rouge.
Tout ira bien la Mauritanie est crédible et disoese d’un sous-sol qui peut la parenté de toutes crise éventuelle, c’est mon devoir souhait.