De gros, trés gros nuages s’accumulent au dessus de nos têtes venant de toutes parts. A l’Est , du côté du Mali, la crise franco-malienne dite des » mercenaires » ( on n’en est qu’à ses débuts) sur fond d’extension du terrorisme et du grand banditisme, traduit très exactement l’état de dépendance totale et de dégénérescence atteint par ce pays auquel certains de nos organes socio-économiques vitaux sont directement et irrémédiablement reliés.
L’effondrement du Mali entraînera à plus ou moins brève échéance un chaos indescriptible dans les 2 Hodhs dont l’élevage ne vit et ne survit que grâce aux pâturages de ce pays frère. On n’ose pas imaginer toutes les conséquences qui en résulteraient pour tout le pays à brève échéance.
Au nord du pays, la situation risque d’être bien pire. A la question de l’autodétermination du peuple saharaoui vient se greffer de nouveaux aspects géopolitiques inattendus de dimension bien plus larges notamment avec l’implication d’Israël dans les jeux d’influence sous regionale et aussi, l’intervention de la France macronienne et la crise franco-algerienne qui couve. Aucune des grandes puissances mondiales ou régionales ne peut rester indifférente à tout cela et la mécanique des alliances comme au XIX ème siècle, peut entraîner un dérapage monstrueux qui bouleversera pour longtemps l’ensemble de la sous région. Notre pays sera par la géographie, l’histoire et l’anthropologie, au cœur de la tourmente.
Mettons bout à bout les risques naissant de la nouvelle dimension de la crise malienne et les risques de guerre maroco-algéro-saharaoui , au même moment et on comprendra dans quelle situation notre pays est d’ores et déjà plongé.
Face à celà, les mesures de division et de provocation contre l’unité de notre nation, apparaissent bien pour ce qu’elles sont : de la pure et simple haute trahison.
Aujourd’hui, notre devoir est l’unité du pays, la confiance réciproque entre ses composantes et la conscience patriotique des citoyens.