La Cedeao a appelé dimanche au dialogue pour résoudre la crise politique ouverte au Sénégal.
La classe politique sénégalaise,selon la CEDEAO doit « donner la priorité au dialogue et à la collaboration pour des élections transparentes, inclusives et crédibles » appelant les autorités à « accélérer les différents processus visant à fixer une nouvelle date pour les élections ». Washington a également appelé à des élections libres et équitables et demande l’organisation d’un nouveau scrutin « rapidement ».
Paris a réagi ce dimanche joignant sa voix pour demander l’organisation du scrutin « dans le meilleur délai ».
Hier Samedi 23 février, le président sortant Macky Sall avait surpris plus d’un en annonçant le report sine die de l’élection présidentielle qui était prévue le 25 février prochain. Une première depuis 1963.
Le président Macky Sall a évoqué un différend électoral entre le parlement et le pouvoir judiciaire.
Plusieurs opposants ont rapidement rejeté la décision du président et deux des 20 candidats à la présidentielle ont déclaré qu’ils poursuivraient leur campagne qui devait débuter ce dimanche.
Selon le code électoral sénégalais un préavis de 80 jours est nécessaire avant une élection, le nouveau scrutin présidentiel ne pourrait donc avoir lieu avant la dernière semaine d’avril.
Avec l’appel à manifester contre ce « coup d’Etat institutionnel » dénoncé par des opposants,les observateurs craignent des débordements comme les affrontements meurtriers ces derniers mois entre les forces de l’ordre et les partisans de l’opposant Sonko.
Par ailleurs,cette crise politique risque de mettre en danger l’une des démocraties les plus stables d’Afrique alors que la région a connu une vague de coups d’État.