Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a estimé jeudi à 200 millions d’euros l’aide de l’Espagne au cours des cinq prochaines années pour promouvoir le commerce et l’investissement en Mauritanie, ce qui, selon lui, facilitera le développement des énergies vertes avec la participation d’entreprises espagnoles ce montant sera alloué à travers le Fonds pour l’internationalisation des entreprises espagnoles (FIEM) et le Fonds espagnol d’exportation. Compagnie d’Assurance-Crédit (CESCE
Pour le chef du gouvernement, l’engagement de la Mauritanie en faveur de l’énergie verte montre que l’action climatique fait partie de la solution et que la Mauritanie est très bien placée pour devenir un centre régional de production d’hydrogène vert.
« La Mauritanie, comme l’Espagne, remplit également ces deux conditions. Ce n’est pas pour rien que ce pays est de loin le pays avec le plus de projets d’hydrogène renouvelable en Afrique subsaharienne », a rappelé Sánchez.
Le chef du Gouvernement espagnol s’exprimeait depuis la capitale Mauritanienne, où il est depuis ce jeudi en visite officielle avec la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen. Cette mesure fait partie du paquet d’aide que les deux dirigeants vont transférer à la Mauritanie, en échange d’une plus grande coopération dans le contrôle des flux migratoires, après que les départs de pirogues des côtes mauritaniennes vers les îles Canaries se soient multipliés ces derniers mois.
Selon certaines sources,Madrid s’inquiète en effet de l’augmentation des débarquements de migrants venus des rives mauritaniennes. Jusque-là exceptionnels en raisons d’accords entre les deux pays, les départs depuis la Mauritanie connaissent une forte hausse. En janvier, plus de 7 000 migrants sont arrivés aux Canaries, dont 80% avaient pris la mer depuis les côtes mauritaniennes, distantes d’environ 1 000 km de l’archipel espagnol.
Les autorités espagnoles observent cette tendance depuis la fin d‘année dernière mais le phénomène a pris de l’ampleur au mois de janvier. Et d’après une responsable canarienne, « 300 000 personnes attendent d’embarquer » en Mauritanie pour rejoindre les îles des Canaries