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Communiqué du Conseil des Ministres

Le Conseil des ministres s’est réuni le mercredi 17 mai 2023, sous la présidence de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

Le Conseil a examiné et adopté les projets de décrets suivants :

‐ Projet de décret portant approbation d’une convention d’établissement entre le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie et la Société AL DHAFRA pour l’Investissement en Agriculture et Industrie SARL.

Cette convention a pour objet la mise en œuvre d’un important projet de développement intégré, qui combine agriculture, élevage et agro-industrie. Ce projet, dont le coût global s’élève à 500.000.000 MRU, a pour principaux objectifs d’aménager et exploiter 2.000 hectares de terres agricoles dans la wilaya du Trarza, destinés à la culture de céréales, de fruits et légumes ainsi que des cultures fourragères, et de créer 100 emplois directs et 1000 emplois indirects.

‐ Projet de décret portant nomination des Membres du Conseil d’Administration de la Société Mauritanienne des Postes (MAURIPOST).

Abordant les résultats des élections législatives, régionales et municipales, le Conseil adresse ses remerciements et ses vives félicitations aux citoyens mauritaniens pour le degré de responsabilité dont ils ont fait preuve pendant la campagne électorale, dans un climat de paix et de sérénité, pour exercer leur droit de vote. Il a également remercié tous les acteurs politiques et la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pour le rôle joué dans ce processus, en vue d’assurer le bon déroulement et la réussite de l’évènement.

Le Ministre de la Justice, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur par Intérim a présenté une communication relative à la situation internationale.

Le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a présenté une communication relative à la situation intérieure.

Reprise des auditions du tribunal chargé de statuer sur les dossiers de la Décennie :Le commerçant de Mohamed Msabou entendu.

Le tribunal chargé de statuer sur les dossiers dit de la Décennie ,a repris ce mercredi matin ses audiences  avec l’audition  du commerçant Mohamed  Semiou.

En réponse aux questions du juge, le commerçant a indiqué qu’il n’avait aucune relation avec l’ancien président ou un membre de sa famille, mais qu’il a effectué plusieurs transactions commerciales avec son gendre Mohamed Msabou,et son épouse. , Asma .
 Il a ajouté qu’il avait l’habitude d’acheter des voitures à l’étranger pour lui en échange d’une commission pour la vente de chaque voiture, et qu’il transportait de l’argent avec lui de Nouakchott dans un sac, et qu’il était gardé par des membres des forces de la sécurité personnelle de le Président, lui fiurnissant ainsi les facilités nécessaires pour franchir les postes de contrôle à l’aéroport de Nouakchott jusqu’à la porte de l’avion.
Il a souligné que de cette façon, il transférait également des quantités d’or, et les vendait à l’étranger au profit de Mohamed Msabou, atteignant parfois 20 kilogrammes d’un coup.
 Il a affirmé avoir également transféré des sommes d’argent, s’élevant parfois à 2 millions d’euros d’un coup, en faveur de celui-ci, pour acheter des voitures de pays européens et asiatiques, destinées à la vente en  mauritaniennes.
Selon lui,Mohamed Msabou a enregistré à son nom de nombreux terrains et sociétés à son insu, dont une société dénommée « Sahara Logistics », à laquelle il a ensuite renoncé, ainsi qu’une usine à Nouadhibou.
 Il a ajouté que ses relations avec Mohamed  Msabou ont commencé en 2015, se sont intensifiées de manière significative entre 2016 et 2017, et ont finalement pris fin en 2020.
Sur un autre plan,il a révélé qu’une fois, il a réceptionné un virement venant de l’étranger par l’intermédiaire d’une banque mauritanienne, d’un montant d’environ un million d’euros et l’a remis au gestionnaire de la fondation Errahma  sur ordre d’Asma Abdel Aziz.

L’armée malienne accusée par l’ONU d’avoir exécuté au moins 500 personnes en 2022

L’ONU a accusé l’armée malienne et des combattants « étrangers » d’avoir exécuté en mars 2022 au moins 500 personnes lors d’une opération anti-jihadiste à Moura dans le centre du pays.

Le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme est basé sur une enquête de la division des droits de l’Homme de la mission de casques bleus au Mali depuis 2013.

Le texte rapporte l’arrivée le 27 mars en fin de matinée des soldats maliens et de leurs alliés dotés de cinq hélicoptères alors qu’une foire aux bestiaux a attiré des milliers de civils venus s’approvisionner en prévision du Ramadan.

Il indique également que les évènements survenus à Moura font l’objet de versions contradictoires depuis plus d’un an.

Ces agissements pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, a communiqué le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme.

Ces allégations ont été jugés infondées par l’armée et par le ministre malien de la Réconciliation nationale.

Une enquête de la Justice militaire malienne est en cours.

Feu « indiscriminé »

Un hélicoptère et des hommes au sol auraient ouvert le feu « de manière indiscriminée » vers le marché, des jihadistes auraient riposté. Une trentaine de personnes dont une douzaine de jihadistes auraient été tués. L’armée malienne aurait pris le contrôle des lieux et interpellé environ 3.000 personnes, répartis sur quatre lieux. Elle aurait continué à ratisser la localité les jours suivants.

Les soldats maliens et leurs alliés « auraient sélectionné plusieurs centaines de personnes qui ont été sommairement exécutées pendant au moins quatre jours », dit le rapport. Les hommes à exécuter auraient été choisis sur des signes les rendant suspects comme le port d’une longue barbe.

Les victimes auraient été inhumées dans des fosses communes.

Depuis 2022, les évènements de Moura donnent lieu à des versions opposées des défenseurs des droits humains et de la junte au pouvoir depuis 2020 : massacre massif selon des ONG, opération de neutralisation réussie de 203 « terroristes » selon les militaires. Human Rights Watch a évoqué une exécution sommaire de 300 civils.

La surveillance des droits fait partie du mandat de la Minusma et son rapport contredit le narratif officiel.

Le Haut-commissariat souligne que la junte a constamment refusé à la Minusma l’accès à Moura en dehors d’un vol initial.

La justice militaire malienne a annoncé en avril 2022 une enquête. La junte rejette les accusations d’exactions contre les forces armées et assure faire respecter les droits. Elle a rompu en 2022 l’alliance militaire avec la France et s’est tournée vers la Russie. Elle réfute être liée aux mercenaires de Wagner aux agissements décriés dans différents pays.

Le rapport paraît à un moment délicat des relations – en constante détérioration – entre la junte et la Minusma dont le mandat expire en juin.

Les autorités maliennes critiquent l’action de la Minusma sur les droits et ont expulsé en 2023 le chef de la division des droits de l’Homme.

« Le gouvernement continuera d’oeuvrer inlassablement » pour la protection des droits, « cependant, le Mali se dressera avec force et avec la même énergie contre toute utilisation de la question des droits de l’Homme à des fins politiques ou de déstabilisation », disait en avril l’ambassadeur malien à l’ONU Issa Konfourou.

Source:AFRICANEWS

 

Dossier de la Décennie :Mouhyi Eddine O. Ahmed Saleck : « la construction de l’aéroport international de Nouakchott m’a coûté 400 millions de dollars et l’état m’a concurrencé lors de la vente des terrains »

L’homme d’affaires mauritanien Mouhyi Eddine O. Ahmed Saleck a déclaré que la construction du nouvel aéroport international de Nouakchott lui a coûté 400 Millions de dollars e qu’il a enregistré d’importantes pertes lors de la construction de l’aéroport à cause de la concurrence de l’état au moment où avait commencé la vente des terrains de l’ancien aéroport.

Celui-ci témoignait mardi devant le tribunal chargé des crimes économiques en présence des principaux accusés dans le dossier de la décennie, avec à leur tête l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz.
Il a été interrogé sur la réalité de la construction du nouvel aéroport de Nouakchott et comment il avait convaincu les autorités de l’idée de le construire et comment il a été réalisé.
Ahmed Saleck a répondu que l’idée est née quand il avait été contacté par des hommes d’affaires émiratis qui lui ont dit que l’ancien aéroport de Nouakchott, situé en plein centre de la capitale pouvait faire l’objet d’un troc pour la construction d’un nouvel aéroport.
Ould Bouh a révélé que c’est Cheikh Ridha ould Mohamed Nagi Assaidi qui lui avait facilité le contact des hautes autorités quant à l’idée de construire un nouvel aéroport, avant d’ajouter qu’ils sont entrés en discussion avec les ministères concernés avec lesquels ils ont signé un mémorandum suivi d’un partenariat avec le groupe Ehel Noueïgued qui va consacrer la création du groupe Ennejah dont 65% seront détenus par le groupe Ehel Bouh et 35% par le groupe Ehel Noueïgued.
Ould Bouh a encore dit que l’accord signé entre le groupe Ennejah et l’état spécifiait que le groupe obtenait 300 hectares de l’ancien aéroport et 153 hectares de la zone de Soukouk pour la construction du nouvel aéroport de Nouakchott, avant d’ajouter que l’opération du troc a été faite suivant une consultation juridique et en l’absence de restriction juridique à même de l’empêcher.
L’homme d’affaires a affirmé que la construction de l’aéroport lui a coûté environ 400 millions de dollars, ajoutant que le plus grand problème qu’ils ont rencontré venait de l’état qui n’avait pas respecté certains de ses engagements, notamment la fourniture de l’électricité et l’eau.
« L’état a encore ajouté ould Bouh, a été notre premier concurrent au moment où nous avons entamé la vente des terrains, l’état entreprenant à ce moment la vente de la zone des blocs, celles des écoles en plus d’autres zones, devenant ainsi notre principal concurrent sur le marché de l’immobilier, une concurrence qui nous a porté un grand préjudice.
Pendant ce temps, l’homme d’affaires, blanchi récemment dans le dossier de la décennie pour en devenir un témoin a ajouté qu’ils sont convenus avec les propriétaires des marchés de transférer le nouveau marché central vers la zone de l’ancien aéroport, avant que l’état n’entre en ligne et vende la zone des blocs.
Commencera alors ajout-t-il le plan d’extension des marchés dans la zone proche des marchés et de la zone de Tevrag Zeina, « des difficultés de plus » a –t-il ajouté pour notre groupe qui traine des dettes de près de 10 milliards d’ouguiya auprès des banques mauritaniennes.
Face à ces difficultés, ould Bouh précise avoir informé l’état à ce moment de son incapacité à poursuivre les travaux, les banques s’étant arrêtées de leur donner des découverts.
Selon lui le ministère des finances avait adressé une demande au fonds koweïtien de développement pour l’octroi d’un prêt, une requête qui n’a pas eu de suite.
Enfin ajoute-t-il l’état nous a orienté vers la société nationale industrielle et minière (SNIM) pour l’obtention d’un prêt islamique (vente du genre) qui, bien qu’il ne soit pas accepté dans le rite malékite car la marge bénéficiaire est de 8% en fonction de l’avancement des travaux.
Ould Bouh a ajouté que sa société a obtenu un prêt de 15 milliards d’ouguiyas de la SNIM contre lequel elle a déposé, comme garantie, 1075 titres de propriétés de l’ancien aéroport.
La société Nejah a déjà remboursé 3,5 milliards de ce prêt consenti par la SNIM qui l’a libéré progressivement.
Ould Bouh a encore dit que le montant restant à payer à la SNIM est de 17,5 milliards, à cause de du montant du taux (8%) avant d’ajouter qu’en 2022 il est parvenu à un accord avec les ministères des finances et de l’habitat et la SNIM en vertu duquel il peut mettre en vente 1075 lots des terrains de l’ancien aéroport pendant deux ans.
En vertu du même accord la SNIM, après la fin de cette période, peut alors vendre les lots à leur valeur lors de l’hypothèque (2014).
Interrogé sur ses relations avec Cheikh Ali Ridha, ould Bouh a dit qu’il était son frère et son cousin et qu’ils sont liés par des liens sociaux vieux de deux siècles.
Source :Saharamedias.net

Dossiers de la Décennie :le Président Mohamed Abdel Aziz de nouveau devant la barre et le tribunal ecoute l’homme d’affaires Souleimane Daddah dans le cadre du dossier de la construction de la ligne haute tension reliant Nouakchott à Nouadhibou

Le tribunal chargé de statuer sur les dossiers de la Décennie a repris ses audiences ce lundi avec l’audition de temoins sur le dossier de la ligne à haute tension reliant les villes de Nouakchott et Nouadhibou de 2016.
 
Le tribunal a entendu  l’homme d’affaires SOULEIMANE  DADDAH, qui dirige une entreprise dans le domaine des services de l’Energie qui etait partenaire avec la société  indienne  Kalpataru  à qui avait été attribué le marché de la pose de la ligne.
En 2011 la Mauritanie a obtenu un prêt du Fonds saoudien pour le développement pour la construction d’une ligne électrique reliant Nouakchott à Nouadhibou. Le financement est destiné à la Société nationale d’électricité (SOMELEC) à la condition que le prêt soit être mis en œuvre par une société saoudienne.
 
Ould Daddah a déclaré lors de son témoignage devant le tribunal que lorsqu’il a pris connaissance de l’appel d’offres lancé par Somelec en 2013, il a commencé à nouer des contacts avec des entreprises saoudiennes susceptibles d’être intéressées par le projet, et a confirmé avoir persuadé une entreprise saoudienne de s’associer avec les Indiens dans la réalisation du projet, et il leur a envoyé l’appel d’offres en 2014. .
 
L’accord a été signé en 2016, entre la Somelec  d’une part, et les entrepreneurs saoudiens et indiens d’autre part, mais des différends sont rapidement apparus entre les entrepreneurs saoudiens et indiens, suite à l’entrée d’acteurs mauritaniens sur la ligne, ce qui a entraîné un retard du projet.
 
Le contrat a été résilié par Somelec en septembre 2016, ce que l’entreprise avait justifié à l’époque par « le regroupement d’entreprises ne remplissant pas ses obligations contractuelles, et étant paralysée en raison de désaccords profonds entre ses membres ».
 
Après avoir annulé l’accord, la Mauritanie a perdu le prêt accordé par le Fonds saoudien pour le développement, mais la société indienne a persuadé une banque indienne appelée  de financer le projet avec un montant de 110 millions de dollars, contre environ 150 millions de dollars, ce qui était la valeur du prêt saoudien, et en effet la société indienne a obtenu l’accord en février 2017, avec une entente directe.
 
Entre-temps, le témoin a déclaré au tribunal qu’il avait été victime de beaucoup de harcèlement et qu’il avait été empêché d’assister à la signature de l’accord, alors qu’il était le représentant de la société indienne et celui qui l’a persuadée de participer à l’appel d’offres.
 
Ould Daddah a demandé à la société indienne de l’indemniser pour les pertes qu’il avait subies, après l’avoir exclu du projet, qui s’élevaient à 3,3 millions de dollars, mais la société indienne a refusé, et son responsable l’a alors informé qu’il avait « reçu des instructions strictes pour être libéré de toute obligation envers lui.
 
Dans son témoignage, il a déclaré avoir confirmé de sources privées que les Indiens fréquentaient pendant cette période une maison à plein temps appartenant à l’homme d’affaires Mohamed   Msabou et à sa femme Asma, la fille de l’ancien président, indiquant qu’il a compris à partir de ce moment qu’il avait été exclu de l’accord.
 
Il a ajouté qu’il avait reçu un appel du président du Sénat de l’époque, Mohamed El-Hassan  El-Hajj, pour l’informer d’un message « menaçant » de l’ancien président  indiquant qu’il devait abandonner l’accord et s’éloigner de la compagnie indienne, « sinon il l’emprisonnerait ».
 
« Depuis lors, je me suis retiré de l’accord  » a déclaré le témoin.
 
De son côté,le président  Mohamed Abdel Aziz a confirmé, ce lundi, devant le tribunal , que Mohamed Feil  lehah,  avait acquis, sous son règne, un terrain de 32 000 mètres carrés , par décision du Conseil des ministres pour la construction d’une cimenterie.
 
 
Mohamed Abdel Aziz a expliqué, que « le ministre des Finances qui l’a accordé (le terrain) est un cousin du bénéficiaire, et il l’empêchait de beneficier de ce terrain ». notant que lorsqu’il a présenté le dossier au Conseil des ministres, il l’a renvoyé plusieurs fois, « et cela en présence de 27 ministres. Ils étaient présents et connaissaient tous les détails ».
 
A propos  des 15 milliards d’ouguiya accordés par la Société nationale de l’industrie et des mines (SNIM) sous forme de prêt à la société Najah, afin d’achever la construction du nouvel aéroport international de Nouakchott ,
Mohamed Abdel Aziz a fermement défendu le projet d’aéroport, exprimant ses regrets face à la faillite de la société qui l’a mis en œuvre mais il a fermement nié que l’État ait fourni des garanties  pour accorder le prêt à Najah.
 
Il a ajouté que cette société  avait fourni des terrains en garantie à la Snim.
 
Dans le même contexte, le juge l’a interrogé sur son opinion sur le fait selon que la société Najah en échange de la résolution de la crise de la dette de la Snim avait conclu des contrats pour la construction de la place de la Liberté, de la Grande Mosquée et d’un immeuble de six étages pour le gouvernement, mais seule la Place de la Liberté à été construite.
 
Devant les interogations du juge , les avocats représentant la société Najah ont protesté soulignant que l’État mauritanien était celui qui avait retiré la construction de la Grande Mosquée, car il avait décidé de construire à sa place l’hôpital King Salman grace à une subvention d’Arabie Saoudite.
 
Quant à Mohamed Aziz, il a confirmé que les travaux de la place de la Liberté étaient achevés quelques jours avant son départ du pouvoir, et qu’il ne se souvient de rien de la Grande Mosquée et du bâtiment gouvernemental.
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