par Webmaster | 4 10 21 | Actualitès, Focus, Sociétés
Professeur Lô Gourmo
De gros, trés gros nuages s’accumulent au dessus de nos têtes venant de toutes parts. A l’Est , du côté du Mali, la crise franco-malienne dite des » mercenaires » ( on n’en est qu’à ses débuts) sur fond d’extension du terrorisme et du grand banditisme, traduit très exactement l’état de dépendance totale et de dégénérescence atteint par ce pays auquel certains de nos organes socio-économiques vitaux sont directement et irrémédiablement reliés.
L’effondrement du Mali entraînera à plus ou moins brève échéance un chaos indescriptible dans les 2 Hodhs dont l’élevage ne vit et ne survit que grâce aux pâturages de ce pays frère. On n’ose pas imaginer toutes les conséquences qui en résulteraient pour tout le pays à brève échéance.
Au nord du pays, la situation risque d’être bien pire. A la question de l’autodétermination du peuple saharaoui vient se greffer de nouveaux aspects géopolitiques inattendus de dimension bien plus larges notamment avec l’implication d’Israël dans les jeux d’influence sous regionale et aussi, l’intervention de la France macronienne et la crise franco-algerienne qui couve. Aucune des grandes puissances mondiales ou régionales ne peut rester indifférente à tout cela et la mécanique des alliances comme au XIX ème siècle, peut entraîner un dérapage monstrueux qui bouleversera pour longtemps l’ensemble de la sous région. Notre pays sera par la géographie, l’histoire et l’anthropologie, au cœur de la tourmente.
Mettons bout à bout les risques naissant de la nouvelle dimension de la crise malienne et les risques de guerre maroco-algéro-saharaoui , au même moment et on comprendra dans quelle situation notre pays est d’ores et déjà plongé.
Face à celà, les mesures de division et de provocation contre l’unité de notre nation, apparaissent bien pour ce qu’elles sont : de la pure et simple haute trahison.
Aujourd’hui, notre devoir est l’unité du pays, la confiance réciproque entre ses composantes et la conscience patriotique des citoyens.
par Webmaster | 28 09 21 | Actualitès, Focus
L’union des retraités de Mauritanie (URM) informe la presse, tous les retraités et le public qu’elle a déposé auprès des autorités concernées, sa demande de déclaration comprenant un dossier complet conformément à l’exigence des lois en vigueur.
Un accusé de réception n0 4268 en date du 24 septembre 2021 lui a été délivré.
par Webmaster | 13 09 21 | Focus, Politique
Communiqué:
Le Mouvement pour l’unité et la démocratie en Mauritanie (MUDEM) se félicite de l’organisation d’une concertation inclusive, visant à aboutir à un large consensus autour des questions nationales fondamentales .L’engagement du gouvernement
d’accompagner cette concertation et de
mettre en œuvre ses résultats, constitue à notre avis un gage de réussite. La tenue des assises de cette concertation est une lourde responsabilité qui incombe à tous quant à sa reussite et à
aboutir ainsi à la mise en place d’un pacte républicain dont le socle doit être l’équité, la justice,l’égalité et la Fraternité.
Ce pacte républicain devra avoir pour objectif le renforcement de l’Unité nationale , la consolidation de l’Etat de droit et sortir avec des propositions concrètes et consensuelles pour résoudre les problèmes qui se posent à notre pays tant sur le plan social que sur la plan économique.
Cette concertation est une opportunité pour que toutes les forces vives du pays puissent échanger sur tous les sujets et dans un cadre ouvert et inclusif .Nous en appelons à votre participation pour sa reussite.
Nouakchott le, 12 Septembre 2021.
Pour le Bureau executif du MUDEM
Le président
Ahmed Bezeid Deida
par Webmaster | 8 09 21 | Actualitès, Focus, Politique, Sociétés
BECHIR FALL
Pourquoi lors des années passées, le poisson coulait à flot et les prix abordables ? La pêche artisanale paraissant dynamique avec les sénégalais ?
Qu’est-ce qui s’est passé entre temps pour que l’on perde une situation si enviable ? Pourquoi s’est-on débarrassé des pêcheurs sénégalais ?
Et pourquoi a-t-on privilégié, en contrepartie, la pêche industrielle et accueilli de gros navires comme ceux des chinois auxquels on a accordé des facilités exorbitantes et une concession nettement défavorable à la Mauritanie ? Quel est le rôle, dans cette foire d’empoigne que constituent les ressources halieutiques de la Mauritanie, du dernier pays entré en lice, la Turquie, fortement contestée par certaines voix pour son rôle présumé dans le pillage de nos ressources ? Et pourquoi après une décennie de tous les abus la situation ne s’est-elle pas améliorée avec le nouveau pouvoir ? Apparemment, elle serait même devenue pire. Ce que nous vivons en ce moment étant sans précédent.
par Webmaster | 3 09 21 | Actualitès, Focus, Politique, Sociétés
Bakary Waiga
A cause du coronavirus, on n’a rien à faire. Mais aussi, grâce à lui, comme on a rien à faire, on peut joindre l’oisiveté au palabre. Alors l’opposition a eu l’idée géniale d’un dialogue.
Le pouvoir pense que ce mot ne convient guère: dialogue suppose qu’il y a un débat autour de quelque chose, or il n y à rien sur lequel on doit discuter, il vaut mieux parler de concertation. Cela fait plus correct entre gens civilisés.
Tout cela, dans une langue que pouvoir et opposition considèrent comme étrangère. Que dis-je? Langue du colon ou même celle des « koufars », incompatible avec les us d’une république islamique. Bon d’accord pour tout le monde: concertation. Comme de toutes les façons ce qui va se dire dans le dialogue et le même que la concertation, il n y à pas de problème, on est tous d’accord. Il reste à savoir comment se concerter?
Les uns vont parler dans un dialecte très proche d’une langue mais qui n’est pas reconnu, à d’autres qui ne comprendront rien de ce qui sera dit mais qui l’approuveront.
Les autres s’exprimeront dans une langue que tout le monde rejette y compris ceux à qui ils parlent, qui n’écouteront pas, se contentant de jouer avec leurs smart phones, et qui, n’ayant rien pigé, applaudiront non pas les discours, mais leurs fins. Après, on rédigera un document dans les deux langues qu’aucun ne maîtrise pour le mettre dans des tiroirs avant de servir à engraisser les chèvres des ministres.
Tout le monde sera content d’avoir participé à un événement qui aura servi de passe-temps, mais surtout, qui aura permis d’engloutir des sommes prélevées sur l’enveloppe des prêts que les futures générations auront en charge. Pourvu seulement qu’à la fin, les scientifiques d’ailleurs auront trouvé une solution pour éradiquer le coronvirus, ce qui nous aura permis d’oublier ce « dialogue-concertation » de sourds, jusqu’à la prochaine trouvaille.
par Webmaster | 27 08 21 | Actualitès, Environnement, Focus, Sociétés
Maimouna Saleck
Le 10 juillet 2021, le Vice-président du bureau, nouvellement élu de la section sud de la Fédération Nationale de Pêche (FNP), envoie au Ministre des Pêches et de l’Économie Maritime une demande d’accès à une zone de pêche des petits pélagiques, généralement réservée à la pêche artisanale (zone A ) et notamment aux pirogues à passerelles.
Or ces dernières embarcations sont désormais repoussées de la zone A, depuis le 15 juillet 2021, suite au message 00081 du Ministère des Pêches. Et malgré les protestations de la section Pêche Artisanale de la FNP, le ministère a refusé de revenir sur cette décision.
Parallèlement, le Ministre des Pêches accepte d’octroyer « au titre d’une pêche expérimentale dans sa phase pilote » une autorisation spéciale de pêche côtière aux poissons pélagiques – renouvelable, avec un contingentement d’un quota de 5.000 Tonnes – à la section sud que les arguments semblent avoir plus convaincu.
Le résultat attendu – selon le courrier-réponse du Ministre des Pêches à la requête, daté du 04 aout 2021 – est l’alimentation « exclusive » du marché local et du marché intérieur en poissons destinés à la consommation humaine, ainsi qu’aux usines de congélation établies à Nouakchott et dont une bonne fraction est en rupture de produits depuis quelques mois déjà.
Le 13 aout 2021, la section sud de la FNP dépose un acte sous seing privé, chez le notaire portant un contrat d’affrètement du navire turc Habibin Yavuz qui obtient donc la dérogation spéciale de pêche n°00095 le 19 aout 2021 lui permettant de pêcher dans cette zone si convoitée, à 0 miles de la frontière du Parc National du Banc d’Arguin (PNBA).
Le navire Habibin Yavuz mesure 40 m, pèse 930 tonnes et possède 2 moteurs d’une puissance équivalent à 4.260 chevaux et à une vitesse de 14,5 miles. Le navire aurait effectué entre le mois de mars 2020 et le mois d’Août 2021 plusieurs dizaines d’opérations de pêche dans les eaux mauritaniennes particulièrement autour du PNBA (selon la carte du Global Fishing Watch)
Cette autorisation d’accès à une zone sensible, dont la limite est directement adossée à la frontière de la plus importante aire marine protégée d’Afrique, pour un navire d’une si grande puissance provoque de vives inquiétudes dans le milieu de la conservation marine. Selon plusieurs experts et scientifiques, une seule incursion d’un tel navire dans une nurserie d’une si grande vulnérabilité, endommagerait irréversiblement les écosystèmes riches en biodiversité, en vasières et herbiers marins, déjà suffisamment impactés et fragilisés par les changements climatiques, par les multiples formes de pollutions ainsi que par les convoitises des différents lobbies du secteur de la pêche.
Or les risques d’une telle incursion, accidentelle ou provoquée, sont multipliés par l’octroi de cette « autorisation spéciale et renouvelable » et par l’absence d’une zone tampon qui donnerait une certaine marge de manœuvre et d’alerte aux autorités en charge de la surveillance du Parc pour stopper le navire à temps !
Il serait peut-être utile de rappeler ici, les résultats de l’étude commanditée par le gouvernement mauritanien pour l’évaluation des services écosystémiques du Banc d’Arguin, publiée en décembre 2018.
Cette étude, première du genre portant sur cette vaste aire protégée, à la fois marine et terrestre, a été réalisée par un consortium de consultants et financée par le FFEM au profit du parc national du PNBA.
Selon cette étude, la valeur annuelle des principaux services de régulation et d’approvisionnement du PNBA est estimée à 8,1 milliards MRU par an soit 198,8 millions €/an. Les deux services les plus importants sont ceux relatifs à la séquestration du carbone fournie par les herbiers (3,3 milliards MRU) et à la contribution du PNBA aux pêcheries de la ZEE de la Mauritanie (3 milliards MRU).
Parmi les autres services de support et de régulation évalués, ceux de nurserie et de bio remédiation affichent des valeurs monétaires respectives de 92 et 49 millions MRU/an.
Le service de prélèvement par la flotte de pêche artisanale atteint 52 millions MRU/an. La valeur de non usage du PNBA se situe à 1,6 milliard MRU d’après la perception de l’importance accordée aux différents services écosystémiques par les Mauritaniens. Les services évalués concernent essentiellement la partie maritime du PNBA qui couvre 5400 km2.
L’étude met aussi en avant le rôle fondamental du PNBA pour la pêche opérant dans la Zone Économique Exclusive de la Mauritanie, pour la séquestration du carbone atmosphérique et dissous, pour les populations d’oiseaux et les services qu’ils apportent et pour l’identité Imraguen.
La part de CO2 séquestré annuellement par les écosystèmes marins du parc national du banc d’Arguin atteint 732 057 tCO2eq soit 11 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays.
Outre la valeur économique des principaux services rendus par les écosystèmes du banc d’Arguin, la préservation des milieux naturels et de la faune associée au PNBA est favorable à l’atteinte des objectifs des différentes conventions et traités internationaux dont la Mauritanie est signataire.
Le Ministre des Pêches et de l’Économie Maritime, dont la préoccupation est tout à fait légitime, devrait trouver d’autres solutions pour approvisionner le marché mauritanien en poissons frais – absolument nécessaire à la sécurité alimentaire ; des solutions en concertation avec tous les acteurs de la pêche et ceux de la mer ; mais aussi des solutions qui ne prennent pas en otage l’avenir du pays.
Le Gouvernement mauritanien devrait se ressaisir et prendre plus au sérieux la protection de son patrimoine naturel (notamment le PNBA, le PND, ChottBoul et la Baie de l’Etoile) – fortement dégradé et dangereusement menacé par l’absence de coordination entre ses différents départements et par l’absence d’une volonté ferme et rigoureuse de faire respecter la loi – en particulier celles relatives à la réalisation des études d’impacts environnementaux et sociaux de tous ses projets. Des études qui feraient gagner énormément de temps, d’énergie et d’argent à tous les secteurs de développement du pays.