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Communiqué | La direction Centrale de lutte contre la criminalité économique

Communiqué
La direction Centrale de lutte contre la criminalité économique a transmis, le 9 mars 2021, au pole anti-corruption du parquet de la république de Nouakchott ouest les P-V de l’enquête préliminaire et l’enquête financière parallèle ouvertes sur les faits objet du rapport de la commission d’enquête parlementaire.
Les opérations d’investigation ont compris la recherche, le rassemblement, l’étude et l’exploitation de milliers de documents ; l’interpellation, l’audition et la confrontation de dizaines de personnes; des constatations sur les lieux à NKC, NDB, Trarza et Inchiri.
Une importante quantité de renseignements a été ainsi recueillie auprès d’institutions officielles, d’études d’officiers ministériels et d’établissements privés.
L’enquête a révélé l’implication d’anciens hauts fonctionnaires, des hommes d’affaires ainsi que d’autres personnes, dans des faits criminels, réprimés par les lois pénales en vigueur.
D’autres anciens responsables ont participé à ces faits en facilitant leur exécution.
Et malgré que, certains suspects ont tenté d’entraver le cour de la justice et refuser de coopérer avec les enquêteurs, l’enquête financière parallèle a permis de découvrir, de geler, et saisir des biens mobiliers et immobiliers accumulés et provenant illégalement de plusieurs crimes commis au préjudice de la société.
Ces biens sont constitués de sociétés dans divers domaines, des usines, des immeubles et appartements, des parcs de véhicules, des montants en banques, il s’agit là seulement de ce qui a été découvert en Mauritanie jusqu’à présent.
Ces biens gelés sont évalués, sommairement, à plus de quarante et un milliards d’anciens ouguiyas, dont plus de vingt neuf milliards revenant à l’un des suspects ; neuf milliards à un autre suspect qui est

le beau-fils du premier et environ deux milliards sept cents millions saisis avec un ancien directeur général d’une société nationale.
Le pole anti- corruption du parquet a, après avoir entendu les suspects décidé de poursuivre les personnes suivantes :
1. Mohamed ould abdel aziz
2. Yahya ould hademine
3. Mohamed salem ould bechir
4. Mohamed abdellahi ould oudaa
5. Taleb ould Abdi Vall
6. Hacenna ould Ely
7. Moctar djay
8. Mohamed salem ould brahim Vall 9. Mohamed ould Dav
10. Mohamed ould m’sabou
11. Mohamed lemine ould boubatt
12. Mohamed lemine ould aloukay
13. Mouhyi din Mohamed salek ould bouh
Des faits qualifiés de :
 Dissipation de biens publics mobiliers et immobiliers, perception
d’avantages matériels indus auprès d’une institution publique; intervention dans des actes commerciaux incompatibles avec la qualité de fonctionnaire en recevant et en acceptant des intérêts de contrats et adjudications.
 Octroie d’avantages indus dans des marchés publics; trafic d’influence, abus de fonctions, enrichissement illicite, recel de produit du crime, entrave à la justice, blanchiment d’argent, faits prévus et réprimés par les articles 164,165, 169, 379 du code pénal; les articles 6, 10, 13, 14, 16, 17 et 18 de la loi relative à la lutte contre la corruption; les articles 02, 36, 37 et 38 de la loi sur le blanchiment à l’encontre du premier prévenu;
 Participation à la dissipation des biens publics, octroie d’avantages indus dans des marchés publics, trafic d’influence,

abus de fonctions, enrichissement illicite, faits prévus et réprimés par les articles 6, 10, 13, 14, 16 et 17 de la loi relative à la lutte contre la corruption; les articles 164,165, 169, 379 du code pénal à l’encontre des prévenus n° 2, 3 , 4 , 5, 6 et 7;
 Mauvais usage des biens sociaux d’une société nationale, usage des pouvoirs accordés de façon contraire aux intérêts économiques de la société, faits prévus et réprimés par les § 3 et 4 de l’article 688 du code de commerce à l’encontre des prévenus n° 3 , 4 , 5 et 6;
 Trafic d’influence, abus de fonction, enrichissement illicite, recel de produit criminel, participation à la commission du délit d’octroi d’avantages indus en matière de marchés publics, faits prévus et réprimés par les articles 6, 10, 13, 14, 16 et 17 de la loi relative à la lutte contre la corruption ; les articles 53 et 54 du code pénal à l’encontre du prévenu n° 8.
 Dissipation de biens publics immobiliers, Trafic d’influence, abus de fonction, perception d’intérêts d’une vente en enchère sous sa supervision faits prévus et réprimés par les articles 10, 13, 14, 7 de la loi relative à la lutte contre la corruption; les articles 53 , 54, 164, 167 et 169 du code pénal à l’encontre du prévenu n° 9 ; et la participation à ces fait suivant les articles 53 et 54 du code pénal à l’encontre du prévenu n° 12.
 Trafic d’influence, abus de fonction, enrichissement illicite, recel de produits du crime, participation au recel d’enrichissement illicite, octroie d’avantages indus dans des marches publics, fait prévus et réprimés par les articles 13, 14, 16 et 17 de la loi relative à la lutte contre la corruption à l’encontre du prévenue n° 10.
 Recel de produits du crime, participation au recel d’enrichissement illicite, entrave à la justice; fait prévus et réprimés par les articles, 53, 54 et 164 du code pénal et les articles 6, et 10 de la loi relative à la lutte contre la corruption à l’encontre du prévenu n° 11.
 Participation à la dissipation des biens publics immobiliers, bénéfice de façon indue des pouvoirs et de l’influence de fonctionnaires publics, fait prévus et réprimés par les articles 53, 54 et 164, du code pénal; les articles 6, 10 de la loi relative à la lutte contre la corruption à l’encontre du prévenu n° 13.

Les prévenus ont été déférés dans le dossier RP 001/2021, par devant le pole d’instruction chargé des affaires de corruption avec les réquisitoires :
 D’ouvrir une information à l’encontre des prévenus cités et tout auteur présumé des faits susmentionnés,
 Emettre un mandat d’arrêt contre le prévenu n° 9,
 Et considérant la durée que requiert une bonne instruction et les modalités de recouvrement des biens en question, et la nécessité d’éviter aux instructeurs de travailler sous la pression des aléas de la détention préventive strictement encadrée, le pole du parquet a requis la mise des prévenus restants sous contrôle
judiciaire poussé.
Le classement sans suite a été décidé à l’encontre de quelques suspects pour divers motifs: insuffisance de preuves, défaut de qualification pénale des faits, inopportunité des poursuites après que les intérêts économiques et financiers de l’état ont été garantis.
Il sera procédé sur le champ au transfert des biens gelés et saisis pour le compte de l’Office de gestion des biens gelés, saisis ou confisqués et le recouvrement des avoirs criminels, en vue d’en assurer la gestion prévue par la loi.
Le ministère public accompagnera l’instruction du dossier et introduira les réquisitoires adéquats en vue de, poursuivre toute personne dont la participation aux dites infractions sera révélée par l’instruction, rechercher et recouvrer par tout moyen, y compris les facilités offertes par l’entraide judicaire internationale, des biens frauduleusement acquis.
Le ministère public rappelle ici, que seul le pouvoir judiciaire, a la faculté, de donner aux faits leur qualification légale, d’apprécier les preuves et déduire les effets qui en découlent.
Il met en garde contre, toute publication de commentaire qui aura pour effet d’entraver le bon déroulement de l’instruction ou d’entacher l’indépendance de la justice ; les contrevenants s’exposeront aux sanctions prévues par les lois pénales.
Nouakchott, le 11 Mars 2021 Le ministère public

le dossier du pillage des ressources du pays

               Depuis le 9 mars, le dossier du Pillage des ressources du pays et de la corruption systématique du régime de M. Ould Abdel Aziz est à un tournant. Les avocats de ce dernier s’ acharnent à imposer son impunité absolue en multipliant les subterfuges et les futilités juridiques auxquels aucun juge serieux ne pourrait accorder le moindre crédit, et l’opinion, la moindre attention. Au plan du droit, il n’y a rien à faire: les caciques du système de corruption de la décennie écoulée doivent répondre de leurs actes et ne pourraient y échapper que par coup d’ Etat judiciaire ou par un coup fourré de dernière minute. Au plan moral et politique, c’est encore pire: le terme même de  » gabegie » fut une réinvention ou une re-découverte de M. Ould Abdel Aziz lui même, pour justifier son putsch ignoble contre Feu Sidi Ould Cheikh Abdallahi – et un instrument de torture et de terreur contre ses adversaires. Il l’utilisa en premier, sans vergogne, contre la famille du Président, en mettant sur pied la 1ere Commission d’enquête parlementaire de l’histoire du pays ( hors commission ad hoc de routine). En ce temps là, M. Ould Abdel Aziz et ses thuriféraires ne se souciaient guère de la constitutionnalité de ces commissions! De même que lui et ses amis ne se préoccupaient de la légalité des arrestations de leurs adversaires politiques et de leurs concurrents économiques, directement mis en taule à la Prison Centrale de Nouakchott, sans la délicatesse des discussions juridiques sur les vices de forme des convocations et la durée des gardes à vue des victimes de leur vindicte. Aujourd’hui, ils sonnent le tocsin des libertés violées et de l’ Etat de droit bafoué. Sans se préoccuper du comique de la situation.
Aujourd’hui, l’effectivité de ces libertés et de cet Etat de droit est entre les mains de la justice et non dans les imprécations et les amnésies de circonstance.

Professeur Lô Gourmo Abdoul vice-président de l'UFP News Rim

Professeur Lô Gourmo Abdoul vice-président de l’UFP

Procédure judiciaire relative au dossier de la décennie.

Hamath Athie,  président de l'alliance citoyenne pour une Mauritanie nouvelle

Auteur : Hamath Athie, président de l’alliance citoyenne pour une Mauritanie nouvelle.

         Le déclenchement de la procédure judiciaire relative au dossier de pillage des ressources nationales est un évènement historique.
Il doit être salué et soutenu par tous les citoyens soucieux du respect du bien public et de l’avenir du pays.
Sans une tradition de reddition des comptes par les gestionnaires de la chose publique le pays ira inéluctablement à la faillite et qu’à Dieu ne plaise à la chien-lit.
Le déroulement de cette procédure doit se faire dans le respect scrupuleux de la loi et de la justice sans interférence aucune et sans piétinement d’aucun droit.
Cependant les partis politiques, la société civile, les Oulémas doivent s’exprimer et affirmer leur vive approbation du déclenchement de cette procédure depuis longtemps attendue.
C’est là une procédure dont dépend le sort de toutes nos populations dans un pays dont le niveau de richesse est trés élevé et ce au regard du nombre de sa population dont l’immense majorité est de plus en plus cantonnée dans la classe des laissés pour compte et des pauvres.
La justice détient aujourd’hui la clé de l’avenir de notre beau pays.
Nous devons la soutenir au détriment de nos solidarités grégaires particuliérement nocives pour l’édification d’un État de droit

Titre : Absence d’équité , marginalisation , discrimination, que faire?

Idoumou Mohamed Lemine Abass

L’absence d’équité, la marginalisation et la discrimination sont douloureusement réelles et aucun développement du pays n’est envisageable avec elles. Cependant, elles ne seront jamais vaincues en hissant les élites de leurs victimes au niveau de l’élite au pouvoir, ni par le compromis sur un partage « équitable » du gâteau entre ceux qui le dévorent déjà et ceux que dévore l’impatience de participer au festin.
La solution se trouve dans la réforme de l’enseignement, de manière à faire de l’école un ascenseur social pour tous les enfants de la nation, sans distinction et sans discrimination. Elle se trouve dans la santé pour tous et dans une économie nationale capable de réaliser le bonheur et la prospérité pour tous les mauritaniens, sans en léser, ni marginaliser ni discriminer personne.
La solution se trouve dans des politiques strucurantes de la société et de l’État qui aient un effet positif à long terme… Des politiques qui prennent en considération les générations futures et ce que seront ces générations.
La solution se trouve, aussi, dans le changement des mentalités, toutes les mentalités ; y compris celles des élites qui ne voient les grands problèmes nationaux qu’à travers le prisme des manoeuvres politiciennes et la course derrière des acquis instantanés, ignorant la dimension stratégique des solutions qu’ils cherchent.

Ce qui se passe au Sénégal n’est pas surprenant

Ce qui se produit au Sénégal n’est hélas pas surprenant…
L’arrestation du politicien n’est que le déclencheur d’une colère sourde chez une jeunesse qui n’a peut-être comme seul espoir que de prendre une pirogue pour l’Europe. Bien sûr, la pandémie (dont le gouvernement n’est bien sûr pas responsable) n’a fait qu’accélérer la détresse économique.
Avant 2020, les perspectives d’avenir de la jeunesse étaient déjà très mauvaises.
Ces jeunes détruisent des supermarchés dans lesquels ils n’ont pas les moyens d’acheter, des essenceries alors qu’ils ne peuvent acheter une voiture et des banques où ils n’ont pas les moyens d’ouvrir un compte.
C’est l’échec total des gouvernements qui se sont succédés depuis des décennies…. Le seul espoir de cette jeunesse est de s’expatrier… C’est dramatique.
Par ailleurs je pense que le politicien arrêté, en attente de jugement est un dangereux populiste….
Ayant beaucoup voyagé en Asie du sud-est, je suis stupéfait de constater les « miracles » que ces anciens colonisés parviennent à accomplir en économie alors qu’ils se prenaient du napalm et des bombes plein la gueule il y a seulement 50 ans….
La France a peut-être raté la décolonisation en Afrique.

JEAN-LOUIS DELBENDE.

Sur les manifestations aujourd’hui à Dakar, le ministre de l’intérieur Antoine Diome declare: « Force restera à la loi »

Le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome vient de réagir suite aux manifestations violentes qui ont éclaté dans quasiment tout le pays après l’arrestation, ce matin, d’Ousmane Sonko pour trouble à l’ordre public. Joint par la Rts, le gardien de l’ordre public, gravement menacé, assure que toutes les dispositions seront prises pour le rétablissement de la paix et la quiétude.
« Nous sommes dans une période où par décret du président de la République, il a été interdit de procéder à des rassemblements. En exécution de ce décret, moi-même j’ai pris des arrêtés sur la base desquels il est interdit de procéder à des processions, d’organiser des rassemblements ou des attroupements. Bien naturellement vous avez bien suivi toute cette affaire qui concerne la justice et qui a fait l’objet d’une instruction en cours. Je dois préciser que tout citoyen se doit de respecter les lois et règlements de notre pays », déclare-t-il pour rappeler le contexte.
Avant d’ajouter : « une affaire en justice est traitée conformément aux lois et règlements en vigueur. Donc il appartient à la justice et certainement pas au ministère de l’intérieur de dire ou de déterminer quelle est la suite à réserver à une affaire en cours. Mais en tout état de cause, pour ce qui concerne le maintien ou le rétablissement de l’ordre public, force restera à la loi et toutes les dispositions seront prises par la République du Sénégal pour qu’il n’y ait pas de débordements ».
Pour ceux qui seraient tentés de commettre encore des infractions, le ministre de l’Intérieur met en garde : « toutes les dispositions seront prises pour que force reste à la loi ». Mais, tempère-t-il, « dans le même temps un appel est naturellement lancé à la sérénité, à ce qu’il y ait une expression, certes divergente mais de façon responsable, des opinions qui ne pourront pas aller dans le même sens. On peut comprendre que les uns et les autres n’aient pas le même point de vue, mais cela doit se faire dans un cadre approprié qui est celui de l’application stricte des lois et règlements ».

Seneweb.

 

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