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Burkina Faso :nouvellee attaque meurtrière

Au Burkina Faso, quarante personnes, dont 6 soldats et 34 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) ont été tués suite à une attaque samedi 15 avril dans la région du Nord.

C’est le détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), installé à 15 kilomètres de Ouahigouya qui été la cible de cette attaque. Leur base est située au niveau de l’aérodrome de la ville.

Selon le gouverneur de la région, l’assaut a eu lieu samedi après-midi, vers 16 heures, heure locale.

Cette attaque survient deux jours après la proclamation, de la mobilisation générale et de la mise en garde dans tout le pays.

Les forces armées burkinabè ont lancé une vaste opération dans la région de la Boucle du Mouhoun, qui jouxte celle du Nord. Appelée « Kapidougou » (la ruche), cette offensive anti-terroriste mobilise près de 800 combattants ainsi que des moyens terrestres et aériens. Il s’agit aussi d’une opération conjointe avec les forces armées maliennes qui ratissent de l’autre côté de la frontière.


Soudan:Intenses combats et mort de trois humanitaires

Au Soudan, les combats continuent entre les soldats de l’armée régulière et les FSR, la milice paramilitaire du numéro 2 de la Transition, le général Hemedti. Trois humanitaires du Programme alimentaire mondial, qui opéraient dans le Nord du Darfour ont trouvé la Mort. L’organisation a annoncé qu’elle suspendait ses temporairement toutes ses opérations dans la région.

Anciens alliés lors du coup d’Etat qui a mis fin à la transition démocratique en 2021, les deux généraux Abdel Fattah al Burhan et Hemedti sont désormais des ennemis jurés. Ils se disputent notamment le contrôle des bases militaires du pays.
 
Outre les trois humanitaires, au moins 56 civils ont été tués et plus de 600 blessés en vingt-quatre heures.

56 civiles tués et plus de 600 blessés, le dernier bilan des affrontements au Soudan

Au moins 56 civils sont morts dans les combats en cours depuis samedi au Soudan, notamment à Khartoum, où les tensions entre les Forces paramilitaires de soutien rapide et l’armée ont dégénéré en affrontements, raids aériens et menaces par médias interposés. Les combats continuent de plus en plus ce dimanche 16 avril pour la deuxième journée consécutive dans la capitale soudanaise Khartoum.Ces affrontements qui opposent les camps des deux généraux aux commandes du Soudan depuis le coup d’etat en 2021 ont déjà fait au moins  56 morts parmi les civiles et plus de 600 blessés.

La communauté internationale  multiplie les appels au cessez-le-feu. La Ligue arabe se réunit en urgence au Caire, à l’appel de l’Égypte et de l’Arabie saoudite.

Les divisions entre le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, et le général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti », à la tête des Forces de soutien rapide (FSR) – des milliers d’ex-miliciens de la guerre du Darfour devenus supplétifs officiels des troupes régulières – ont dégénéré en violences samedi matin .

Le Soudan plongé dans l’inconnu

Depuis ce samedi 15 avril au matin, la capitale soudanaise Khartoum est le théâtre d’affrontements entre l’armée régulière du général al-Burhan et les paramilitaires des forces de soutien rapide (RSF) du général Mohammed Hamdan Dagalo, dit « Hemeti ». « Deux civils ont été tués à l’aéroport de Khartoum et un civil a été tué à El-Obeid, capitale de l’Etat du Kordofan Nord », a annoncé sur Twitter le syndicat officiel des médecins, précisant que neuf autres ont été blessés et un officier tué à Omdourman, banlieue de Khartoum.

La guerre est déclarée entre les deux armées du Soudan.Les combats se poursuivent à travers la capitale, notamment autour des bâtiments de la télévision publique. Les paramilitaires des Forces de soutien rapide ont revendiqué le contrôle de l’aéroport de Khartoum et le Palais présidentiel.

Quelques minutes plus tard, l’armée régulière a envoyé ses avions de combat mener des frappes aériennes, revendiquant avoir détruit des bases et des positions tenues par les forces du général Hemeti.

Des combats ont également eu lieu au nord du pays, autour de la base militaire de Méroé et il y a des craintes que le conflit se répande au Darfour où l’armée et les RSF ont recruté en masse, ces derniers mois.

Au milieu de la confusion, le général al-Burhan est apparu sur une vidéo dans ce qui ressemble à une salle des opérations, à Khartoum, l’air serein devant des écrans de contrôle.

L’armée a qualifié les RSF de milice rebelle. De son côté, Hemeti, s’est exprimé au téléphone sur Al-Jazeera, le ton haletant, affirmant que c’est l’armée qui a déclenché les hostilités et qualifiant le général al-Burhan de « criminel qu’il faut trainer devant la justice ou bien tuer ».

L’heure n’est pas à la désescalade. L’avenir du pays, quatre ans après la chute d’Omar el-Bechir, est entre les mains de deux généraux, plongeant le Soudan dans l’inconnu.

L’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, a appelé militaires et paramilitaires à cesser « immédiatement » leurs combats à Khartoum. « M. Perthes a contacté les deux parties pour leur demander une cessation immédiate des hostilités pour la sécurité du peuple soudanais et épargner au pays plus de violence », indique un communiqué de la mission de l’ONU au Soudan.

Source:RFI

Mali : le groupe État islamique aux portes de Ménaka

Le groupe État islamique au grand Sahara (EIGS) est tres actif dans la région de Ménaka, située dans le nord-est du Mali, près de la frontière avec le Niger. Cette zone est connue pour être une zone de conflit, avec des groupes armés opérant dans la région depuis plusieurs années.

L’EIGS est un groupe djihadiste qui a été formé en 2015, par des membres de la branche d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Depuis lors, il a mené plusieurs attaques terroristes dans la région du Sahel, en ciblant principalement les forces de sécurité et les civils.

La présence de l’EIGS dans la région de Ménaka est préoccupante car elle pourrait entraîner une escalade de la violence et menacer la stabilité de la région. Les autorités maliennes et les forces internationales présentes dans la région ont intensifié leurs efforts pour lutter contre les groupes armés et rétablir la sécurité dans la région.

Cependant, la situation reste fragile et les défis sont nombreux, notamment la porosité des frontières, la faiblesse des institutions étatiques, la pauvreté et le manque d’opportunités économiques dans la région. Il est donc important que les autorités maliennes et les partenaires internationaux continuent de travailler ensemble pour renforcer la sécurité et promouvoir le développement dans cette région.

Le terrorisme au Sahel est un grave problème qui a eu des répercussions dévastatrices sur les populations locales et la sécurité régionale. Le Sahel a connu une augmentation significative de l’activité terroriste au cours des dernières années.

Les groupes terroristes les plus actifs dans la région sont Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), Boko Haram et d’autres groupes djihadistes affiliés à ces organisations.

Ces groupes terroristes ont mené des attaques contre des civils, des forces de sécurité et des installations gouvernementales dans toute la région. Ils ont également utilisé des tactiques telles que l’enlèvement et la prise d’otages pour financer leurs activités.

La communauté internationale, notamment les pays voisins du Sahel, l’Union africaine et l’ONU, ont travaillé ensemble pour contrer le terrorisme dans la région. Des forces de sécurité régionales et internationales ont été déployées pour aider les gouvernements locaux à lutter contre ces groupes.

Cependant, malgré ces efforts, le terrorisme continue de menacer la stabilité et la sécurité du Sahel. La pauvreté, le chômage, la marginalisation et la fragilité des institutions gouvernementales dans la région ont créé un terrain fertile pour l’activité terroriste.

La lutte contre le terrorisme au Sahel nécessite une approche globale qui prend en compte les facteurs économiques, sociaux et politiques qui contribuent à la radicalisation et à l’extrémisme violent. Cela nécessite une coopération internationale et une coordination renforcée entre les pays de la région, ainsi que des investissements dans le développement économique et social pour s’attaquer aux causes profondes du problème.

La commune de Tidermèn au nord-est du Mali, aux mains du groupe État islamique

La commune de Tidermèn nord-est du Mali, près de la frontière avec le Niger, est aux mains du groupe État islamique depuis lundi après-midi. La ville de Ménaka est à présent encerclée par les jihadistes de l’EI qui ont progressivement pris le dessus sur leurs rivaux du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), lié à Al-Qaïda.

Selon plusieurs sources locales, sécuritaires et communautaires, les jihadistes de la branche sahélienne du groupe État islamique ont investi Tidermène, environ 75 kilomètres au nord de Ménaka, lundi après-midi. Leurs rivaux du Jnim, lié à Aqmi, n’ont pas tenté de s’opposer. Un peu plus d’un an après le début de la vaste et meurtrière offensive lancée par l’EI dans le nord-est du Mali – près d’un millier de morts depuis mars 2022, selon les décomptes cumulés des communautés locales –, la ville de Ménaka est aujourd’hui encerclée, isolée. Après les prises de Tamalat, Anderamboukane, Inekar, Talataye, l’arrivée de l’organisation État islamique à Tidermène prive Ménaka de sa dernière voie d’accès.

« Ils coupent directement Ménaka du Nord », à présent « l’État islamique peut empêcher tout ravitaillement qui n’est pas sous escorte », constatent avec amertume plusieurs sources locales. Depuis un an, la population de la ville de Ménaka a été multipliée par trois du fait de l’afflux des déplacés qui ont fui les attaques des communes voisines. Selon les chiffres onusiens, la population de Ménaka est ainsi passée de 11 000 à plus de 30 000 habitants, accueillis dans la plus grande précarité. Les témoignages de civils, joints ces dernières semaines par RFI, évoquent des familles entassées dans les cours des maisons, dans des campements de fortune installés au bord des routes ou même à l’extérieur de la ville, bien souvent sans accès direct à l’eau et sans ressource suffisante pour acheter de la nourriture.

« Combattre ou plier bagages »
« C’est fini », se désespère un cadre communautaire de Ménaka, qui poursuit : « nous attendons la fin du Ramadan, on verra ensuite ce que les gens veulent faire : combattre tous ou plier bagages. » Cette source estime que les habitants de la ville et, plus globalement, de la région, ont été abandonnés à leur sort. Le MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad) et le Gatia (Groupe autodéfense touareg imghad et alliés), groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015 et en pointe depuis un an pour tenter de protéger les civils de la région, n’ont pas reçu l’aide qu’ils attendaient de la part des autres groupes armés du Nord. Quant aux casques bleus de la Minusma et aux militaires maliens présents dans la ville, avec une poignée de leurs supplétifs russes, ils demeurent cantonnés dans la ville. Aucune des sources jointes par RFI n’estime que ces forces sont en mesure de défendre la ville face aux centaines de combattants – plus d’un millier selon certaines estimations – du groupe État islamique, actifs dans cette zone du nord-est du Mali, mais également de l’autre côté de la frontière avec le Niger, toute proche.

« Nous avons combattu avec Issoufou et Bazoum [l’ancien et l’actuel président du Niger voisin, NDLR], avec IBK [ex-président du Mali renversé par le coup d’État d’août 2020, NDLR] et avec Barkhane [la force française chassée du Mali par les autorités de transition et qui a achevé son retrait en août dernier], mais la plupart du temps, nous sommes restés seuls », déplore un cadre de la Plateforme, qui rassemble le MSA et le Gatia. Ni les attaques successives, ni les centaines de Maliens tués depuis un an dans cette partie du pays n’ont arraché le moindre communiqué ni la moindre déclaration aux autorités maliennes de transition.

Habitants en sursis
Sollicités par RFI sur la chute de Tidermène, sur la situation plus que précaire de Ménaka et sur l’envoi d’éventuels renforts, ni l’armée malienne, ni le ministère malien de la Défense n’ont donné suite. La Minusma indique quant à elle qu’« actuellement, la situation dans la ville de Ménaka et ses environs immédiats reste relativement calme. La Minusma et les forces de défense et de sécurité maliennes coordonnent leurs efforts pour protéger les civils. » Des déclarations rassurantes qui tranchent avec le désarroi affiché par les représentants communautaires locaux joints par RFI.

« Je ne crois pas qu’ils attaqueront la ville maintenant, juge cependant un cadre de la Plateforme, cela mobilise trop d’hommes. » De fait, le groupe EI n’a jusqu’ici jamais cherché à occuper les villes. Les tenir sur le long terme nécessiterait des moyens importants. Circuler, mener des attaques rapides puis se retirer tout en s’assurant du contrôle du secteur, telle semble être la stratégie adoptée. « Je ne pense pas qu’il y aura de bataille, abonde une autre source sécuritaire du nord du Mali qui suit de très près la situation. L’EIGS a d’abord affaibli le MSA et le Gatia, puis le Jnim. Maintenant, ils sont maîtres du terrain. » Pas forcément de quoi rassurer les habitants de Ménaka, qui se savent désormais en sursis.

RFI

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