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Un incendie dans un centre de détention au Mexique a causé la mort de 39 migrants

Le gouvernement mexicain à annoncé, ce mardi matin qu’au moins 39 migrants sont morts dans un incendie qui a frappé un centre de détention de la ville mexicaine de Ciudad Juárez (Nord), à la frontière avec les Etats-Unis.

L’Institut national des migrations(INM) « déplore le décès de 39 personnes migrantes jusqu’à présent à la suite d’un incendie », selon un communiqué.

L’incendie a débuté peu avant minuit lundi.

Ciudad Juárez, voisine d’El Paso (Texas), est l’une des villes frontalières d’où de nombreux migrants sans papiers cherchent à gagner les États-Unis pour y demander asile.

France 24 interdite de diffusion au Burkina Faso

Les autorités burkinabé ont ordonné l’arrêt des émissions de France 24 à la suite d’un entretien avec le chef de la branche nord-africaine du groupe d’Al-Qaïda, Aqmi.

Le ministre burkinabé de la Communication, Jean-Emmanuel Ouedraogo, a dans un communiqué indiqué que »France 24 n’est pas seulement le porte-parole de ces terroristes, mais pire, elle offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine »,
Il a déclaré que le gouvernement avait donc décidé « en toute responsabilité, et au nom de l’intérêt supérieur de la nation, de suspendre sine-die la diffusion des programmes de France 24 sur le territoire national ».
France 24 a diffusé l’interview du chef d’Aqmi Yezid Mebarek au début du mois, après que la France a tué son prédécesseur lors d’un raid aérien.

Sommet pour la Democratie:la Mauritanie invitée

Selon des sources qui ont gardé l’anonymat, l’administration Biden a adressé des invitations à 120 dirigeants mondiaux pour le Sommet pour la démocratie qui se tient la semaine prochaine. Des représentants de huit pays qui n’ont pas été invités au sommet inaugural de la Maison Blanche en 2021 ont également été conviés.

La Bosnie-Herzégovine, la Gambie, le Honduras, la Côte d’Ivoire, le Lichtenstein, la Mauritanie, le Mozambique et la Tanzanie ont été invités au sommet de cette année après avoir été exclus des invités en 2021.

Le sommet de cette année aura lieu mercredi et jeudi prochains. Il sera co-organisé par les gouvernements du Costa Rica, des Pays-Bas, de la Corée du Sud et de la Zambie. Le premier jour du sommet sera un format virtuel et sera suivi de rassemblements hybrides dans chacun des pays hôtes avec la participation de représentants du gouvernement, de la société civile et du secteur privé.

 

 

Arabie Saoudite : les mosquées interdites de diffuser les prières pendant Ramadan à deux exceptions près

Le ministère saoudien des Affaires islamiques saoudien a annoncé, mercredi 23 mars, l’interdiction aux mosquées de filmer et de diffuser « dans les médias de toute nature » les prières pendant le mois de Ramadan.Le ministère a également signifié aux lieux de culte musulmans du royaume d’autres obligations à observer durant le mois de jeûne. Il a notamment demandé à ceux qui souhaitent organiser des repas de rupture du jeûne d’envoyer une demande préalable au ministère des Affaires islamiques et a interdit la collecte de dons pour l’organisation de ces événements dans plusieurs régions. Il a aussi incité les fidèles à éviter d’amener des enfants à la mosquée pour ne pas gêner les prières.Cette décision ne concerne cependant pas les mosquées de la Mecque et de Médine.

 

 

 

 

Libération de deux otages au Mali

Enlevés début mars dans le nord du Mali, deux travailleurs humanitaires employés par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont été libérés dimanche et sont « sains et saufs », a annoncé la branche malienne du CICR sur Twitter.

Les deux collaborateurs du CICR avaient été enlevés le 4 mars entre Gao et Kidal.

Les décès provoqués par la violence des islamistes militants d’Afrique augmentent de près de 50 %

La violence liée aux groupes islamistes militants en Afrique a fortement augmenté de 22 % sur les douze derniers mois, avec 6.859 événements. Cela représente un nouveau record de violence extrémiste ainsi qu’un doublement des ces évènements depuis 2019.

La violence des islamistes militants en Afrique continue de se focaliser sur cinq théâtres, à savoir le Sahel, la Somalie, le bassin du Lac Tchad, le Mozambique et l’Afrique du Nord. Chacun de ces théâtres se définit par des acteurs locaux et des défis particuliers à son contexte.

Fait préoccupant, les décès attribués aux groupes islamistes militants ont augmenté de 48 % cette année.

Les 19.109 décès estimés attribuables aux islamistes militants dépassent le dernier pic de 18.850 décès atteint en 2015 quand Boko Haram était à son apogée. Cela représente aussi un revirement brutal par rapport à 2021 lorsqu’une légère diminution de décès, atteignant 12.920, avait été enregistrée.

L’escalade des décès résulte dans sa totalité de l’augmentation de la violence au Sahel et en Somalie, où 74 % des décès se sont produits. En effet, les décès attribuables aux extrémistes ont soit atteint un plateau, soit diminué dans le bassin du Lac Tchad, au Mozambique et en Afrique du Nord.

Ce pic dans les décès liés aux militants islamistes s’est caractérisé par une augmentation de 68 % des décès de civils et de violence à distance (cette dernière visant souvent les civils). Cela met en relief le lourd tribut payé par les non-combattants.

Avec 2.737 évènements violents, soit une augmentation de 36 %, l’ouest du Sahel (Burkina Faso, Mali et ouest du Niger) a subi l’année dernière la plus importante augmentation d’évènements violents impliquant des islamistes violents de toute région d’Afrique.

Les décès imputables aux groupes islamistes militants ont augmenté encore plus rapidement, de 63 % soit 7.899 décès. Pour mettre ces chiffres en perspective, le Sahel a subi un quasi-doublement (une augmentation de 90%) des décès et plus qu’un doublement (une augmentation de 130%) d’évènements violents liés aux groupes islamistes militants depuis 2020.

Cette période est notable puisqu’elle coïncide avec la prise de pouvoir en août 2020 d’une junte militaire au Mali qui a justifié son putsch comme étant nécessaire pour répondre à la menace sécuritaire des islamistes militants. Or, au lieu de diminuer, la tendance de la violence n’a fait que s’accélérer. Par ailleurs, de plus en plus d’attaques se produisent dans un rayon de 150 km de Bamako. En 2022, la junte a exigé le départ des forces françaises, affaibli le mandat de la force de maintien de la paix de l’ONU, la MINUSMA, et accueilli des paramilitaires russes du groupe Wagner.

« 40 % de toute l’activité des groupes islamistes militants, plus que toute autre région d’Afrique, se produit maintenant au Sahel ».

Un schéma similaire se déroule au Burkina Faso où le premier de deux coups d’États militaires s’est produit en janvier 2022. Le pays a par la suite subi cette année une augmentation de 69 % des décès, atteignant 3.600 morts imputables aux islamistes militants.

40 % de toute l’activité des groupes islamistes militants, plus que toute autre région d’Afrique, se produit maintenant au Sahel.

La coalition Jama’at Nusrat al Islam wal Muslimin(JNIM), notamment le Front de libération du Macina (FLM), Ansaroul Islam et Ansar Dine, sont liés à environ 77 % de la violence militante et à 67 % des décès au Sahel. L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) est responsable du reste.

« Il s’est produit une augmentation de 49 % des décès liés à la violence contre les civils des groupes islamistes militants l’année dernière ».

Il s’est produit au Sahel une augmentation surprenante de 49 % des décès liés à la violence contre les civils des groupes islamistes militants l’année dernière, avec 978 attaques. La région comptabilise maintenant 60 % des décès civils attribuables à l’extrémisme violent en Afrique.

L’arrivée du groupe Wagner dans ce théâtre a encore aggravé la violence contre les civils au Sahel. En effet, 726 décès de civils lui sont attribuables, comparé à 1.984 décès de civils attribuables aux militants islamistes, soit un taux de 1 décès civil sur 2,7 victimes de la violence des militants.

Si 90 % des évènements violents au Sahel se sont produits au Burkina Faso et au Mali, l’année dernière se distingue du fait de l’augmentation importante d’évènements violents survenus dans les États côtiers. Ces derniers sont ainsi passés de 5 à 37 au Bénin et de 1 à 17 au Togo.

Le Niger a lui aussi subi une augmentation de 43 % des évènements violents l’année dernière, pour atteindre 214 évènements. Cependant, le nombre de décès a été divisé par deux, soit 539 morts.

La violence des islamistes militants au Sahel a aussi entrainé le déplacement de plus de 2,6 millions de personnes. Le Burkina Faso comptabilise la majorité de ces déplacements, avec 1,8 millions de personnes déplacées.

La tendance la plus remarquable au cours de l’année écoulée en Somalie s’est révélée être l’augmentation de 133 % dans le niveau de décès attribuables à la violence des groupes islamistes militants, en particulier à al Shabaab. Ainsi, 6.225 décès imputables à al Shabaab sont survenus en 2022, une augmentation par rapport à 2021 lorsque 2.606 décès s’étaient produits. Ce niveau de décès, qui surpasse le total de 2020 et 2021 compris, est un nouveau record.

La Somalie a subi une augmentation de 23 % de la violence impliquant al Shabaab l’année dernière avec 2.553 évènements. Cela représente 37 % des évènements extrémistes en Afrique, un peu moins qu’au Sahel. C’est la première fois depuis 2007 que la Somalie n’a pas subi la part la plus importante d’évènements violents en Afrique au cours d’une même année.

La Somalie se distingue encore une fois par le pourcentage relativement élevé de batailles puisqu’elles représentent 70% de la violence impliquant al Shabaab. Cela reflète les efforts collectifs pour contrer al Shabaab de l’armée nationale somalienne, des forces des États membres fédéraux, des milices de clans et de la mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS).

Le rythme de batailles s’est accéléré en 2022 après l’élection du président Hassan Sheikh Mohamud en mai et son appel à une offensive tous azimuts contre al Shabaab. Cette offensive a chassé al Shabaab des villes qu’il contrôlait auparavant, entrainant de violentes représailles. L’augmentation de presque 25 % dans le nombre de batailles en Somalie reflète cette offensive, avec un rythme qui s’est encore accéléré pendant le deuxième semestre de l’année.

La deuxième moitié de 2022 révèle aussi une augmentation par al Shabaab de sa violence contre les civils (avec un saut de 41 % par rapport à la première moitié de l’année, passant de 82 à 116 attaques). Cela suggère que l’offensive a mis al Shabaab sur la défensive et il s’est vengé en s’en prenant à des cibles vulnérables, comme le double bombardement d’octobre qui a tué plus de 100 personnes et blessé des centaines d’autres à Mogadishu.

Le théâtre somalien se distingue également par une augmentation de 34 % d’attaques à l’engin explosif improvisé (IED) et un doublement des décès liés à ce type d’attaques. Selon l’ONU, 613 civils ont été tués et 948 blessés en 2022, la majorité par des IED détonés par al Shabaab. Les actions des forces de sécurité étatiques, des milices de clans et d’autres acteurs non-identifiés sont aussi responsables de morts de civils.

La Somalie subit en ce moment sa cinquième saison consécutive de faible pluviométrie et devrait souffrir d’une sixième saison de pluies plus faibles que la moyenne en mars-juin 2023. Cela affectera 8,3 millions de personnes. La plupart de la région fait face un niveau extrême d’insécurité alimentaire, y compris une possible famine dans les territoires qu’al Shabaab conteste ou contrôle. Cela met en relief les défis de l’accès à l’aide humanitaire et parfois même le sabotage des livraisons d’aide alimentaire.

Concernant le Bassin du Lac Tchad,la violence des groupes islamistes militants s’est globalement plafonnée cette année, après une diminution de 32 % entre 2020 et 2021. Les 952 évènements recensés dans le bassin du Lac Tchad, qui s’étale sur quatre pays, (le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le sud-est du Niger) représentent une augmentation de 4% dans le niveau des activités des islamistes militants par rapport à 2021.

Les 3.821 décès liés à ces évènements cette année, quoique représentant une diminution de 5% par rapport à l’année dernière, reflètent aussi un ralentissement comparé à la diminution de 19 % de l’année précédente. Le bassin du Lac Tchad demeure le troisième théâtre le plus meurtrier d’Afrique, subissant 20 % des décès liés aux islamistes militants.

Cette année a cependant vu une augmentation de 33 % de la violence envers les civils, entrainant un doublement des décès attribuables aux attaques des militants (de 299 à 598). Cela constitue un revers brutal de la baisse de presque 50 % dans les attaques contre les civils en 2021.

« Cette année a cependant vu une augmentation de 33 % de la violence envers les civils, entrainant un doublement des décès attribuables aux attaques des militants »

Le bassin du Lac Tchad a aussi vécu une résurgence de Boko Haram en 2022. Boko Haram était depuis 2017 dans un déclin relatif comparé à la menace relative posée par la branche de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWA). Au cours de cette année, Boko Haram a en effet été lié à une augmentation de 57 % des évènements violents et de 70 % des décès. Alors même que l’ISWA reste associé à plus de violence dans la région, les niveaux de violence attribuables aux deux groupes sont aujourd’hui comparables.

Ces changements coïncident avec une diffusion géographique des attaques au-delà de l’État de Borno dans le nord-est du Nigeria. Les États de Kano, Kogi, Niger et Taraba ont tous ainsi subi des attaques de l’ISWA cette année. L’ISWA a aussi revendiqué le bombardement d’une église dans l’État d’Ondo (région du sud-ouest) et des attaques ambitieuses contre des casernes militaires et une prison dans la banlieue d’Abuja, ainsi qu’une tentative d’attaque sur une caserne militaire près de la frontière du Bénin dans l’État Niger à l’ouest du pays. De même, Boko Haram a aussi été lié à des évènements violents dans le nord-ouest du Nigeria et Boko Hara et ISWA ont aussi été liés à une escalade relative de la violence au Tchad et dans le sud-est du Niger.

Au nord du Mozambique, le nombre d’évènements violents recensés au nord du Mozambique a augmenté de 29 % en 2022 pour atteindre 223. Cela représente un renversement de la diminution de 23 % enregistrée en 2021. La violence est donc revenue aux niveaux de 2020, avant l’intervention des forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et du Rwanda. Après avoir été délogés des villes côtières de Palma et de Mocimboa da Praia, des petits groupes de militants se sont dispersés dans les districts plus ruraux à l’ouest et au sud, prenant pour proie des villages et commettant meurtres, décapitations, enlèvements, pillages et destruction des biens.

Le nord du Mozambique s’est toujours tristement démarqué pour ses niveaux élevés de violence contre les civils. Ce schéma se perpétue avec un nouveau pic d’attaques contre les civils cette année, ces évènements augmentant de 120 % pour atteindre 288 incidents et renversant un déclin temporaire en 2021. De même, les décès liés à la violence contre les civils ont augmenté de 57 % pour atteindre 430 morts. La violence contre les civils représente 66 % des évènements violents dans le nord du Mozambique, plus que dans toute autre région d’Afrique.

Plus d’un million de personnes sont déplacées en interne dans les quatre provinces de Cabo Delgado, Niassa, Nampula et Zambézia à cause de l’augmentation et la diffusion géographique de cette violence.

En Afrique du Nord les évènements violents attribuables aux groupes islamistes militants en Afrique du Nord ont diminué de 32 % cette année. Cela continue une tendance à la baisse de la violence extrémiste dans la région.

Le nombre d’évènements violents imputables aux militants islamistes a aujourd’hui retrouvé celui d’avant l’avènement de l’EI en 2013. Les 276 décès attribuables à ces évènements représentent un déclin de 14 fois le nombre de morts recensés dans en Afrique du Nord lorsque l’EI était à son apogée.

Presque toutes les activités des islamistes militants dans cette région (quasiment 90 %) ont été recensées en Égypte. Ce déclin constant s’est produit au même moment que la formation d’une union de tribus du Sinaï qui se sont jointes pour combattre l’EI. Si le nombre de batailles est resté le même en 2022, la violence à distance et la violence contre les civils ont diminué de 60 % et 21 % chacune.

Source:le Centre d’études stratégiques de l’Afrique.

 

 

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