par Webmaster | 11 03 23 | Actualitès, Le monde, Sociétés
Les Nations Unies ont commémoré vendredi la toute première Journée internationale de lutte contre l’islamophobie avec un événement spécial dans la salle de l’Assemblée générale, lors duquel les intervenants ont souligné la nécessité d’une action concrète face à la montée de la haine, de la discrimination et de la violence contre les musulmans.
Cette commémoration fait suite à l’adoption à l’unanimité d’une résolution de l’Assemblée qui l’année dernière a proclamé le 15 mars la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie, appelant à un dialogue mondial pour promouvoir la tolérance, la paix et le respect des droits de l’homme et de la diversité religieuse.
Comme l’a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, les près de deux milliards de musulmans dans le monde – qui viennent de tous les coins de la planète – « reflètent l’humanité dans toute sa magnifique diversité ». Pourtant, ils sont souvent confrontés au sectarisme et aux préjugés simplement à cause de leur foi.
En outre, les femmes musulmanes peuvent également subir une « triple discrimination » en raison de leur sexe, de leur origine ethnique et de leur religion.
L’événement de haut niveau a été co-organisé par le Pakistan, dont le ministre des Affaires étrangères, Bilawal Bhutto Zardari, a souligné que l’islam est une religion de paix, de tolérance et de pluralisme.
Selon lui, bien que l’islamophobie ne soit pas nouvelle, elle est « une triste réalité de notre temps » qui ne fait qu’augmenter et se propager.
« Depuis la tragédie du 11 septembre, l’animosité et la suspicion institutionnelle à l’égard des musulmans et de l’islam à travers le monde n’ont fait que prendre des proportions épidémiques. Un récit a été élaboré et diffusé qui associe les communautés musulmanes et leur religion à la violence et au danger », a déclaré M. Zardari, qui est également Président du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
Depuis la tragédie du 11 septembre, l’animosité et la suspicion institutionnelle à l’égard des musulmans et de l’islam à travers le monde n’ont fait que prendre des proportions épidémiques.
« Ce récit islamophobe ne se limite pas à la propagande extrémiste et marginale, mais a malheureusement été accepté par des sections des médias grand public, des universités, des décideurs politiques et de l’appareil d’État », a-t-il regretté.
Pour sa part, le Président de l’Assemblée générale de l’ONU, Csaba Kőrösi, a noté que l’islamophobie est enracinée dans la xénophobie, ou la peur des étrangers et de ce qui est méconnu, et se traduit par des pratiques discriminatoires, telles les interdictions de voyager, les discours de haine, les brimades et le ciblage de l’Autre.
Il a exhorté les pays à respecter la liberté de religion ou de conviction, qui est garantie par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
« Nous avons tous la responsabilité de défier l’islamophobie ou tout phénomène similaire, de dénoncer l’injustice et de condamner la discrimination fondée sur la religion ou la conviction – ou leur absence », a-t-il ajouté.
M. Kőrösi a déclaré que l’éducation est essentielle pour comprendre pourquoi ces phobies existent, et qu’elle peut être « transformatrice » en changeant la façon dont les gens se comprennent.
La haine croissante à laquelle les musulmans sont confrontés n’est pas un développement isolé, a à son tour estimé le Secrétaire général de l’ONU.
« C’est une partie inexorable de la résurgence de l’ethno-nationalisme, des idéologies suprématistes blanches néo-nazies et de la violence ciblant les populations vulnérables, notamment les musulmans, les juifs, certaines communautés chrétiennes minoritaires et d’autres », a affirmé António Guterres.
« La discrimination nous diminue tous et il nous incombe à tous de nous y opposer. Nous ne devons jamais être les spectateurs du sectarisme », a continué M.Guterres.
« Nous devons renforcer nos défenses », a ajouté M. Guterres citant en exemple les mesures onusiennes telles que le plan d’action pour la sauvegarde des sites religieux. Le chef de l’ONU a également appelé à intensifier les investissements politiques, culturels et économiques dans la cohésion sociale.
« Et nous devons affronter le sectarisme partout et chaque fois qu’il pointe sa tête hideuse. Cela inclut de lutter contre la haine qui se répand comme une traînée de poudre sur Internet », a-t-il fait valoir.
À cette fin, l’ONU travaille avec les gouvernements, les régulateurs, les entreprises technologiques et les médias « pour mettre en place des garde-fous et les faire respecter ».
Parmi les autres politiques déjà lancées, il a cité une stratégie et un plan d’action contre le discours de haine et le rapport Our Common Agenda, qui décrit un cadre pour un « avenir numérique » plus inclusif et plus sûr pour tous.
Le Secrétaire général a exprimé sa gratitude aux chefs religieux du monde entier qui se sont unis pour promouvoir le dialogue et l’harmonie interconfessionnelle.
Il a décrit la déclaration de 2019 sur la « Fraternité humaine pour la paix dans le monde et le vivre ensemble » – co-écrite par Sa Sainteté le Pape François et Son Eminence le Grand Imam d’Al-Azhar Cheikh Ahmed El Tayeb – comme « un modèle de compassion et de solidarité humaine ».
Source:ONU
par Webmaster | 10 03 23 | Actualitès, Le monde, Politique
L’Arabie saoudite et l’Iran ont convenu de rétablir des relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades, ont annoncé les deux pays vendredi dans un communiqué relayé par l’agence de presse saoudienne SPA. Les deux pays ont aussi convenu de respecter mutuellement leur souveraineté et de ne pas interférer dans leurs affaires intérieures respectives.le rétablissement de leurs relations diplomatiques fait suite à une mediation chinoise.
Dans leur communiqué conjoint, l’Iran et l’Arabie saoudite « remercient la République d’Irak et le Sultanat d’Oman d’avoir accueilli des pourparlers entre les deux parties en 2021 et 2022, ainsi que les dirigeants et le gouvernement de la République populaire de Chine pour avoir accueilli et soutenu les pourparlers menés dans ce pays ».
L’Iran et l’Arabie saoudite avait rompu leurs relations en 2016 après l’attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants dans la République islamique à la suite de l’exécution par Riyad d’un célèbre religieux chiite, Nimr al-Nimr.
par Webmaster | 1 03 23 | Actualitès, Le monde
Le Burkina Faso a dénoncé l’accord d’assistance militaire signé en 1961 avec la France.Ce type d’accord avait été signé par la France avec la plupart de ses anciennes colonies en Afrique au lendemain de leurs indépendances au début des années 1960. Ces accords ont souvent justifiés pour pour venir en appui à des régimes restés proches de Paris qui font face à des troubles ou des revolutions de palais.
Le ministère burkinabè des Affaires Étrangères a adressé un courrier daté de mardi et adressé à son homologue français par lequel il « dénonce l’accord d’assistance militaire technique, conclu à Paris le 24 avril 1961, entre la République de Haute-Volta (ancienne appellation du Burkina Faso) et la République française, y compris ses deux annexes ».
« un délai d’un mois » suivant la réception de ce courrier est donné pour « le départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabè ».
Le 18 janvierdernier,les autorités de Burkina avaient demandé le départ, également dans un délai d’un mois, de la force française Sabre ainsi que celui de l’ambassadeur de France, Luc Hallade.
par Webmaster | 28 02 23 | Actualitès, Le monde, Politique
Le colonel Assimi Goïta, a reçu le projet de la nouvelle constitution malienne,hier lundi.Un projet qui renforce les pouvoirs du président, lui permet d’ordonner la mobilisation générale, et relègue le français au rang de «langue de travail». Elle devrait etre adoptée par référendum le 19 mars prochain ,les elections etant prevues en fevrier 2024 conformément au calendrier élaboré par les militaires au pouvoir au Mali.
Dans l’avant-projet de 2022 comme en 1992, le français était «la langue d’expression officielle», et les langues locales avaient vocation à devenir «langues officielles». Dans le nouveau projet, «les langues nationales sont les langues officielles du Mali» et «le français est la langue de travail». Le projet affirme que le Mali est une «République indépendante, souveraine, unitaire, indivisible, démocratique, laïque et sociale».
par Webmaster | 27 02 23 | Actualitès, Le monde, Politique
Emmanuel Macron a présenté ce lundi 27 février 2023 à l’Élysée les orientations de sa politique africaine pour les années à venir, avant une tournée au Gabon, en Angola, au Congo et en RDC, prévue du 1er au 5 mars.
Le Présidentfrançais, Emmanuel Macron a souhaité mettre en avant, au debut de son discours ,sa « profonde humilité face à ce qui se joue sur le continent africain », contexte qu’il qualifie de « situation sans précédent dans l’histoire », avec « une somme de défis vertigineux ».
« Du défi sécuritaire climatique au défi démographique avec la jeunesse qui arrive et à laquelle il faut proposer un avenir pour chacun des États africains », a-t-il énuméré, il faut « consolider des États et des administrations, investir massivement dans l’éducation, la santé, l’emploi, la formation, la transition énergétique », estime le chef de l’État français.
Le président a par la suite annoncé une « loi cadre » pour de « nouvelles restitutions » d’œuvres d’art « au profit des pays africains qui le demandent ».
Elle « sera proposée dans les prochaines semaines par la ministre de la Culture à notre Parlement » et « permettra de fixer la méthodologie et les critères pour procéder » à ces restitutions, « reposant sur un partenariat culturel et scientifique pour accueillir et conserver ces œuvres ».
Le président français souhaite « que cette démarche puisse s’inscrire dans une dynamique plus large et également une dynamique européenne ».
Et dans une logique de refus de réduire l’Afrique à un « terrain de compétition », privilégiant une relation « équilibrée » selon ses termes, M. Macron a annoncé que la France n’aura plus, à l’avenir, que des bases militaires cogérées avec les pays concernés sur le continent. Cela passera par une « diminution visible » des effectifs français déployés, mais un « effort accru » en matière de formation et d’équipements.
Le président parle d’un « nouveau modèle de partenariat » impliquant une « montée en puissance » des Africains.
Source:RFI
par Webmaster | 25 02 23 | Actualitès, Le monde
Le président français Emmanuel Macron présentera lundi 27 février sa stratégie pour l’Afrique pour les quatre ans à venir afin d’« approfondir le partenariat entre la France, l’Europe et le continent », a annoncé vendredi l’Elysée.Ce discours qui sera prononcé à l’Elysée, deux jours avant le début d’une tournée en Afrique centrale, sera l’occasion pour le Président français de préciser sa « vision du partenariat avec les pays africains » et « le cap qu’il se donne » pour son second quinquennat, a indiqué un conseiller du président.Le chef de l’État français doit aussi expliciter les nouveaux contours de la présence militaire française sur le continent après la fin de l’opération Barkhane au Sahel et le retrait du Mali et du Burkina Faso.
La France déploie encore quelque 3.000 militaires dans la région, notamment au Niger et au Tchad, après y avoir compté jusqu’à 5.500 hommes.
Emmanuel Macron se rendra dans quatre pays d’Afrique centrale la semaine prochaine : Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo. « Il exposera les objectifs de ce déplacement et, plus largement, ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l’Europe et le continent africain », a précisé l’Elysée dans son communiqué. Le discours est programmé à 16 heures GMT.Il sera suivi d’une conférence de presse avec des journalistes français et africains à distance.