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Mali:deux ans de transition

.La durée de la transition au Mali a été fixée à 24 mois, a annoncé lundi soir le ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maiga.Cette décision a été l’objet d’un décret signé par le Président de la transition Par hier le Colonel Assimi Goïta.Cette durée débute à partir de mars 2022.

La CEDEAO a décidé lors d’un sommet extraordinaire, tenu le samedi 4 juin 2022, à Accra, de  »maintenir les sanctions imposées le 9 janvier 2022 [au Mali], de poursuivre le dialogue dans le but de parvenir à un accord devant permettre la levée progressive des sanctions, à mesure que les étapes du chronogramme de transition sont réalisées ».

Sénégal:Hausse du prix de l’essence .

La décision entre en vigueur à compter de ce dimanche 5 juin 2022 .Elle consacre une hausse de 115 FCFA sur le litre du supercarburant (super) passant de 775 à 890 FCFA. Cette décision est justifiée par « la persistance des chocs exogènes qui ont occasionne la hausse des cours des produits pétroliers sur le plan international, le Gouvernement du Sénégal a décidé de procéder à un réajustement tarifaire du prix à la pompe du Supercarburant……Il convient de noter que malgré cette hausse, le Gouvernement continue de subventionner le supercarburant dont le prix de revient non subventionné devrait être arrêté à 1182 FCFA le litre à la pompe », selon une note officielle du Ministère sénégalais du Pétrole.

Pour le moment, les prix des autres produits pétroliers ne sont pas concernés par la hausse. Le gouvernement justifie cela par une volonté de préserver le pouvoir d’achat des Sénégalais.

« Dans le souci de préserver le pouvoir d’achat de la plus grande majorité des usagers, le Gouvernement a décidé d’un autre côté de maintenir les prix des autres produits de consommation courante notamment le gaz butane, le gasoil, l’essence ordinaire, l’essence pirogue, le pétrole lampant et le diesel oil. Les prix de ces produits restent donc inchangés », a écrit la ministre du Pétrole Sophie Gladima.

 

 

Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra sur le Mali,la Guinée et le Burkina Faso

Les chefs d’Etat de la Cédéao sont réunis en sommet extraordinaire ce samedi à Accra au Ghana pour parler de transitions militaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Le compromis va-t-il enfin être trouvé?  »

Rien n’est encore sur et pour le moment, le bras de fer avec l’organisation sous-régionale continue.la Cédéao, exige le retour le plus rapide possible à la normalité constitutionnelle et cela n’est pas fixé et accepté, elle continue ses sanctions contre les trois pays.

De leur côté, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée campent sur leurs propositions pas le morceau,tout en accusant l’organisation d’être la courroie de transmission de la politique de l’impérialisme français dans la région. Les autorités militaires de transition au Mali proposent un calendrier de 24 mois avant d’organiser des élections et rendre le pouvoir aux civils. En Guinée, les putschistes ont, eux, fixé la durée de la transition à 36 mois. Le Burkina Faso maintient le délai de trois ans.

CAERT: plus de 5000 terroristes étrangers ont rejoint les groupes terroristes actifs au Sahel

selon une étude publiée mardi 24 mai par le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (Caert),l’effondrement du groupe terroriste “Etat Islamique en Irak et au Levant” (EIIL) a provoqué un afflux massif de terroristes étrangers aguerris vers le Sahel. Cette étude affirme que plus de 5000 terroristes étrangers ont rejoint les groupes terroristes actifs au Sahel et alimenté une recrudescence des violences dans la région.

Intitulée « Les combattants terroristes étrangers dans la région Sahel : recommandations pour endiguer une menace durable », cette étude a été publiée à la veille du qommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique qui s’est tenue du 25 au 28 mai à Malabo, en Guinée équatoriale.

Le Caert qui est une institution de la Commission de l’Union africaine, précise que “l’afflux des terroristes étrangers dans la région sahélo-saharienne représente une menace durable, avec des impacts à long terme et quasi permanents, d’un point de vue sécuritaire et socio-économique. D’autant plus que ce phénomène a renforcé la capacité opérationnelle des groupes terroristes locaux, affecté les activités économiques, sapé la confiance des investisseurs, et impacté négativement le bien-être psycho-social des populations”.

L’étude se base sur une enquête de terrain au Mali, au Niger et en Tunisie. Elle souligne que les terroristes étrangers ont apporté au Sahel «leur expérience de combat, une expertise dans la fabrication de tous les types d’engins explosifs et une capacité à redonner vie à des cellules terroristes dormantes ». Cet état de fait a multiplié les capacités des terroristes locaux. Parmi les facteurs qui motivent l’afflux des terroristes étrangers vers le Sahel, les experts du Caert citent le vide sécuritaire, un contexte politique propice et la présence de groupes terroristes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda dans la région. Les autres facteurs sont les frontières poreuses, les no-man’s-land , la corruption, l’absence de l’Etat de droit et les perceptions omniprésentes d’injustice dans la région. « Des liens sociaux et ethniques forts entre pays de la région et la porosité des frontières facilitent les déplacements des terroristes d’un pays à l’autre. Les terroristes affiliés à l’Etat islamique au Grand Sahara (Eigs) et à Jama’atNusrat Al Islam WalMuslimin (JNIM), branche d’Al-Qaïda, peuvent par exemple se déplacer aisément dans tous les Etats de la région sahélo-saharienne», alerte l’étude.

Le CARET estime que l’afflux des combattants étrangers au Sahel persiste et prend de l’ampleur, malgré les efforts déployés par les Etats de la région et leurs partenaires internationaux. Ce qui nécessite la mise en œuvre d’une nouvelle approche pour l’éradiquer.

Dans ce cadre, l’étude recommande de renforcer la collaboration et la coopération inter-agences et intergouvernementales dans la lutte contre l’afflux des terroristes étrangers, la création de nouvelles agences nationales et supranationales pour améliorer le renseignement et le partage d’informations sur les activités de ces terroristes et l’établissement des contacts avec les agences de renseignement en Irak et en Syrie, afin d’obtenir l’accès à l’identité des combattants susceptibles de rejoindre les rangs des groupes terroristes locaux.

Outre cette approche sécuritaire, l’étude recommande aux pays du Sahel et d’Afrique du Nord, dont la Tunisie, la Libye et l’Algérie, d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes de réintégration et de réhabilitation des combattants terroristes revenant des zones de conflit au Proche-Orient.

Elle appelle par ailleurs ces pays à renforcer l’Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et à lutter efficacement contre la corruption, les inégalités sociales et le chômage.

Enfin, les Etats devraient encourager les échanges entre les communautés frontalières et les aider à lancer des projets économiques, y compris les micro-entreprises, les petites industries et la production artisanale, pour améliorer le niveau de vie des populations.

Sur un autre plan,selon le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT), entre 2012 et 2020, les attaques terroristes sur le continent ont été multipliées par quatre, alors qu’il y a eu 508 frappes terroristes sur le continent en 2012 qui ont fait 2 563 victimes. Le nombre d’attaques est passé à 2 034 en 2020, entraînant 8 631 décès, ce qui représente des hausses respectives de 400 % et 237 % des attaques et des décès. Les femmes, les enfants et les jeunes subissent souvent les conséquences des attaques terroristes, en tant que victimes et parfois en tant qu’auteurs.

 

Mali:Sommet extraordinaire de la CEDEAO le 4 juin

Un sommet extraordinaire de la Cédéao devrait avoir lieu le 4 juin prochain à Accra au Ghana qui exerçe en ce moment la présidence tournante de l’organisation sous-régionale. Il sera notamment consacré au Mali, mais aussi au Burkina et à la Guinée.

Certaines sources politiques et diplomatiques évoquent depuis quelques jours, une possibilité de compromis sur une prolongation de la transition allant même jusqu’à affirmer que des « avancées sont significatives et les perspectives sont bonnes ».

 

La question qui demeure posée et que si un accord était trouvé, la levée des sanctions serait-elle immédiate, comme le souhaite Bamako ou progressive, en fonction de l’avancée des préparatifs électoraux, comme le prévoit depuis le début la Cédéao.

Les negociateurs mettront certainement les bouchées doubles les jours à venir pour élaborer un éventuel accord avant le sommet qui serait le sommet de la dernière chance selon certains analystes .

Le Président malien de transition Assimi Goïta avait été personnellement invité en mars dernier, à un précédent sommet.Cette invitation avait soulevé des espoirs quant à la sortie de la crise, espoirs vite dissipés par le refus du colonel Goïta de se rendre à Accra.Le sommet avait entériné la poursuite des sanctions et des négociations entre la Cédéao et Bamako .

Guinée équatoriale: ouverture du sommet extraordinaire de l’Union africaine à Malabo

Au menu des  discussions la situation humanitaire sur le continent,  la lutte contre le terrorisme et certainement les coups d’état . Des ministres sont déjà sur place depuis lundi pour prendre part aux échanges du comité sur les migrations, les réfugiés et les déplacés. Mais les principales discussions débutent ce mercredi avec la réunion du Conseil exécutif de l’organisation.Sous la direction de Moussa Faki Mahamat, le président de la commission, des chefs des diplomaties de Guinée équatoriale, pays hôte, et du Sénégal, qui assure la présidence tournante de l’UA, les représentants des États membres auront pour mission de déblayer le terrain des deux sommets prévus vendredi et samedi.Le premier jour sera consacré à la situation humanitaire, de plus en plus inquiétante en raisons des conséquences pour le continent de plusieurs crises : sanitaire, climatique, alimentaire et sécuritaires. 114 millions de personnes dans les 15 pays africains les plus touchés ont besoin d’une aide selon l’ONU. Une conférence des donateurs devra permettre de mobiliser des fonds, en particulier pour les réfugiés et déplacés, soit plus de 30 millions de personnes.Le second sera lui beaucoup plus politique, autour de deux enjeux. La lutte contre le terrorisme d’abord. Des interventions d’Abdelmajid Tebboune et Paul Biya, qui président actuellement des instances de l’UA sur le sujet, sont prévues. Des « mesures urgentes » et des « actions de soutien » aux pays touchés sont promises. Sur la question des changements de pouvoir anticonstitutionnels, comprendre les coups d’Etat, qui se sont succédé depuis deux ans, c’est le Sierra-Léonais Julius Maada Bio qui prendra la parole.La question des changements anticonstitutionnels, comprendre les coups d’État qui se sont succédé depuis deux ans, sera aussi sur la table. Une déclaration sur le sujet, issue du forum d’Accra de mars dernier, devra être entérinée par les participants.Malabo compte sur la présence d’une vingtaine de présidents africains. Le président en exercice de l’UA Macky Sall sera là, après un crochet par l’Angola. Joao Lourenço doit aussi s’exprimer samedi. Felix Tshisekedi ou encore Mahamat Idriss Déby comptent parmi les dirigeants attendus.

Source:RFI

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