par Webmaster | 2 06 22 | Actualitès, Le monde
selon une étude publiée mardi 24 mai par le Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (Caert),l’effondrement du groupe terroriste “Etat Islamique en Irak et au Levant” (EIIL) a provoqué un afflux massif de terroristes étrangers aguerris vers le Sahel. Cette étude affirme que plus de 5000 terroristes étrangers ont rejoint les groupes terroristes actifs au Sahel et alimenté une recrudescence des violences dans la région.
Intitulée « Les combattants terroristes étrangers dans la région Sahel : recommandations pour endiguer une menace durable », cette étude a été publiée à la veille du qommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique qui s’est tenue du 25 au 28 mai à Malabo, en Guinée équatoriale.
Le Caert qui est une institution de la Commission de l’Union africaine, précise que “l’afflux des terroristes étrangers dans la région sahélo-saharienne représente une menace durable, avec des impacts à long terme et quasi permanents, d’un point de vue sécuritaire et socio-économique. D’autant plus que ce phénomène a renforcé la capacité opérationnelle des groupes terroristes locaux, affecté les activités économiques, sapé la confiance des investisseurs, et impacté négativement le bien-être psycho-social des populations”.
L’étude se base sur une enquête de terrain au Mali, au Niger et en Tunisie. Elle souligne que les terroristes étrangers ont apporté au Sahel «leur expérience de combat, une expertise dans la fabrication de tous les types d’engins explosifs et une capacité à redonner vie à des cellules terroristes dormantes ». Cet état de fait a multiplié les capacités des terroristes locaux. Parmi les facteurs qui motivent l’afflux des terroristes étrangers vers le Sahel, les experts du Caert citent le vide sécuritaire, un contexte politique propice et la présence de groupes terroristes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda dans la région. Les autres facteurs sont les frontières poreuses, les no-man’s-land , la corruption, l’absence de l’Etat de droit et les perceptions omniprésentes d’injustice dans la région. « Des liens sociaux et ethniques forts entre pays de la région et la porosité des frontières facilitent les déplacements des terroristes d’un pays à l’autre. Les terroristes affiliés à l’Etat islamique au Grand Sahara (Eigs) et à Jama’atNusrat Al Islam WalMuslimin (JNIM), branche d’Al-Qaïda, peuvent par exemple se déplacer aisément dans tous les Etats de la région sahélo-saharienne», alerte l’étude.
Le CARET estime que l’afflux des combattants étrangers au Sahel persiste et prend de l’ampleur, malgré les efforts déployés par les Etats de la région et leurs partenaires internationaux. Ce qui nécessite la mise en œuvre d’une nouvelle approche pour l’éradiquer.
Dans ce cadre, l’étude recommande de renforcer la collaboration et la coopération inter-agences et intergouvernementales dans la lutte contre l’afflux des terroristes étrangers, la création de nouvelles agences nationales et supranationales pour améliorer le renseignement et le partage d’informations sur les activités de ces terroristes et l’établissement des contacts avec les agences de renseignement en Irak et en Syrie, afin d’obtenir l’accès à l’identité des combattants susceptibles de rejoindre les rangs des groupes terroristes locaux.
Outre cette approche sécuritaire, l’étude recommande aux pays du Sahel et d’Afrique du Nord, dont la Tunisie, la Libye et l’Algérie, d’élaborer et de mettre en œuvre des programmes de réintégration et de réhabilitation des combattants terroristes revenant des zones de conflit au Proche-Orient.
Elle appelle par ailleurs ces pays à renforcer l’Etat de droit, les libertés individuelles et collectives et à lutter efficacement contre la corruption, les inégalités sociales et le chômage.
Enfin, les Etats devraient encourager les échanges entre les communautés frontalières et les aider à lancer des projets économiques, y compris les micro-entreprises, les petites industries et la production artisanale, pour améliorer le niveau de vie des populations.
Sur un autre plan,selon le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT), entre 2012 et 2020, les attaques terroristes sur le continent ont été multipliées par quatre, alors qu’il y a eu 508 frappes terroristes sur le continent en 2012 qui ont fait 2 563 victimes. Le nombre d’attaques est passé à 2 034 en 2020, entraînant 8 631 décès, ce qui représente des hausses respectives de 400 % et 237 % des attaques et des décès. Les femmes, les enfants et les jeunes subissent souvent les conséquences des attaques terroristes, en tant que victimes et parfois en tant qu’auteurs.
par Webmaster | 25 05 22 | Actualitès, Le monde, Politique
Un sommet extraordinaire de la Cédéao devrait avoir lieu le 4 juin prochain à Accra au Ghana qui exerçe en ce moment la présidence tournante de l’organisation sous-régionale. Il sera notamment consacré au Mali, mais aussi au Burkina et à la Guinée.
Certaines sources politiques et diplomatiques évoquent depuis quelques jours, une possibilité de compromis sur une prolongation de la transition allant même jusqu’à affirmer que des « avancées sont significatives et les perspectives sont bonnes ».
La question qui demeure posée et que si un accord était trouvé, la levée des sanctions serait-elle immédiate, comme le souhaite Bamako ou progressive, en fonction de l’avancée des préparatifs électoraux, comme le prévoit depuis le début la Cédéao.
Les negociateurs mettront certainement les bouchées doubles les jours à venir pour élaborer un éventuel accord avant le sommet qui serait le sommet de la dernière chance selon certains analystes .
Le Président malien de transition Assimi Goïta avait été personnellement invité en mars dernier, à un précédent sommet.Cette invitation avait soulevé des espoirs quant à la sortie de la crise, espoirs vite dissipés par le refus du colonel Goïta de se rendre à Accra.Le sommet avait entériné la poursuite des sanctions et des négociations entre la Cédéao et Bamako .
par Webmaster | 25 05 22 | Actualitès, Le monde

Au menu des discussions la situation humanitaire sur le continent, la lutte contre le terrorisme et certainement les coups d’état . Des ministres sont déjà sur place depuis lundi pour prendre part aux échanges du comité sur les migrations, les réfugiés et les déplacés. Mais les principales discussions débutent ce mercredi avec la réunion du Conseil exécutif de l’organisation.Sous la direction de Moussa Faki Mahamat, le président de la commission, des chefs des diplomaties de Guinée équatoriale, pays hôte, et du Sénégal, qui assure la présidence tournante de l’UA, les représentants des États membres auront pour mission de déblayer le terrain des deux sommets prévus vendredi et samedi.Le premier jour sera consacré à la situation humanitaire, de plus en plus inquiétante en raisons des conséquences pour le continent de plusieurs crises : sanitaire, climatique, alimentaire et sécuritaires. 114 millions de personnes dans les 15 pays africains les plus touchés ont besoin d’une aide selon l’ONU. Une conférence des donateurs devra permettre de mobiliser des fonds, en particulier pour les réfugiés et déplacés, soit plus de 30 millions de personnes.Le second sera lui beaucoup plus politique, autour de deux enjeux. La lutte contre le terrorisme d’abord. Des interventions d’Abdelmajid Tebboune et Paul Biya, qui président actuellement des instances de l’UA sur le sujet, sont prévues. Des « mesures urgentes » et des « actions de soutien » aux pays touchés sont promises. Sur la question des changements de pouvoir anticonstitutionnels, comprendre les coups d’Etat, qui se sont succédé depuis deux ans, c’est le Sierra-Léonais Julius Maada Bio qui prendra la parole.La question des changements anticonstitutionnels, comprendre les coups d’État qui se sont succédé depuis deux ans, sera aussi sur la table. Une déclaration sur le sujet, issue du forum d’Accra de mars dernier, devra être entérinée par les participants.Malabo compte sur la présence d’une vingtaine de présidents africains. Le président en exercice de l’UA Macky Sall sera là, après un crochet par l’Angola. Joao Lourenço doit aussi s’exprimer samedi. Felix Tshisekedi ou encore Mahamat Idriss Déby comptent parmi les dirigeants attendus.
Source:RFI
par Webmaster | 7 05 22 | Actualitès, Le monde
Abidjan va accueillir du 9 au 20 mai 2022, la 15e Conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (Cop 15). Cette importante rencontre sur la préservation de l’environnement fait suite à la COP 14 qui avait eu lieu à New Delhi en Inde en 2019. Elle a pour thème « Terre. Vie. Héritage : de la rareté à la prospérité »
Selon le gouvernement ivoirien, ce sont 5000 participants qui sont attendus à cette COP 15. Ces derniers viendront de 197 pays à travers le monde.
Le Sommet des chefs d’Etat sera l’occasion pour le président ivoirien de présenter « l’initiative d’Abidjan », proposition de la Côte d’Ivoire contre les changements climatiques.La COP 15 va réunir les Etats-parties de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification (CNULCD). Adoptée à Paris en 1994, cette convention traite principalement de la conservation, de la gestion durable et de la restauration des terres. Elle s’adresse aux zones arides, semi-arides et subhumides sèches, connues sous le nom de terres arides.
Le réchauffement climatique et la désertification qu’il entraine touche les terres sur tous les continents. L’Afrique dont les populations sont encore pour beaucoup rurales est particulièrement exposée à ce phénomène. Selon Climate Selectra, ce sont aujourd’hui Aujourd’hui, 319 millions d’hectares en Afrique sont menacés de désertification en raison de l’avancée du désert.
En Afrique de l’Ouest, la FAO indique que le désert se déplace à un rythme annuel de 5 km dans les zones semi-arides d’Afrique de l’Ouest. C’est donc une véritable menace qui conduit bien souvent les populations des zones rurales à se ruer vers les zones urbaines face à la rareté des terres cultivables.La COP 15 reunira par ailleurs 1000 experts membres d’organisations spécialisées sur les questions environnementales.
par Webmaster | 4 05 22 | Le monde, Politique
Apres des accords avec les ecologistes et les communistes ,la France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu un accord pour les législatives après être tombé d’accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions. Un texte qui sera soumis à l’approbation interne des socialistes ce jeudi.
par Webmaster | 3 05 22 | Actualitès, Le monde
Dans un communiqué publié lundi 2 mai, Bamako a annoncé dénoncer les accords de défense conclus avec Paris et ses partenaires européens, invoquant la « détérioration profonde de la coopération militaire avec la France » et ses « atteintes flagrantes à la souveraineté nationale du Mali ».
Trois textes sont concernés : l’accord de 2013 encadrant la présence des forces françaises et donc des militaires de l’opération antiterroriste « Barkhane », déployés depuis huit ans au Sahel ; le traité de défense signé en 2014 pour organiser la coopération militaire structurelle entre Paris et Bamako ; et le protocole additionnel déterminant le statut des forces spéciales européennes engagées dans la « Task Force Takuba », qui opère dans le Nord depuis 2020, sous commandement français.
Les autorités dominées par les militaires arrivés au pouvoir après un double coup d’Etat – en août 2020 puis en mai 2021 – ont précisé que la dénonciation du traité de défense ne prendrait effet que dans six mois. En revanche, celle concernant « Barkhane » et « Takuba » a, selon elle, un « effet immédiat ». En clair, sur le papier, Bamako considère désormais la présence des militaires français et européens sur son sol comme illégale.