par Webmaster | 21 10 21 | Actualitès, Focus, Le monde, Politique
Le Mali fait monter la pression sur la France en officialisant le dialogue avec les Jihadistes à l’échelle nationale sous la houlette du Haut conseil islamique malien. Le Chef de la junte militaire le colonel Goïta franchit ainsi la première ligne rouge tracée par Paris depuis sa première intervention Serval en 2013.
Ajouter à cela l’affaire du groupe privé Wagner pour l’envoi de mercenaires russes au Mali, les observateurs craignent une rupture entre Bamako et Paris. Pas avant la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. En attendant, les relations entre les deux pays sont très tendues. En franchissant la première ligne rouge tracée par Paris depuis 2013, les militaires maliens sont déterminés à faire de leur gouvernance une bonne transition démocratique, un espoir pour le peuple malien à recouvrer la paix et l’unité nationale quoiqu’il en coûte. Paris semble minimiser ce choix du colonel Goïta qui s’appuie sur le dialogue inclusif de 2019 et la recommandation de la conférence d’entente nationale prévue par les accords d’Alger de 2017. Et les journées de concertation de 2020 abondent dans le même sens. C’est la souveraineté du Mali sur tout le territoire qui est pointée du doigt, allusion faite à l’occupation de Kidal par les touaregs qui apparaît aujourd’hui derrière les autorités de Bamako qui tournent le dos à Paris dans un autre dossier brûlant sur le groupe privé Wagner. Deuxième ligne rouge qui n’est pas encore franchie mais les militaires ont sauté le pas de la livraison d’hélicoptères russes en attendant le gros morceau. Bamako a compris qu’il faut compter désormais sur d’autres partenaires comme la Russie, l’Algérie qui peut désormais déployer des soldats au Nord du Mali sur accord des deux parties pour combler le vide du départ des soldats français de Barkhane. Le divorce n’est pas encore prononcé par les deux pays mais ça ne va pas tarder si les mercenaires russes débarquent au Mali dont les dirigeants devront faire face à d’autres colères du G5 Sahel. Les chefs d’Etat sahéliens sont avec la France et mettent en garde Bamako contre ce choix militaire. D’ailleurs, la pression de la CEDEAO cette fin de semaine dans la capitale malienne pour le respect de la transition démocratique s’inscrit dans une démarche d’isoler prochainement le Mali. La France, la CEDEAO et l’UA n’ont aucune leçon à donner au Mali ni sur la question de mercenaires ni sur la négociation avec les terroristes islamistes. Des millions d’euros ou de dollars sont passés ces dernières années entre les mains de négociateurs africains et français pour libérer des otages français au Mali, en Mauritanie, au Niger pour ne citer que ces cas.
Yaya Kane Cherif
par Webmaster | 14 10 21 | Actualitès, Le monde, Tribunes
L’AFRICA CEO FORUM annonce la publication d’un rapport d’analyses et de recommandations sur les Zones Économiques Spéciales (ZES) en Afrique, en partenariat avec OKAN PARTNERS (cabinet de conseil en stratégie et finance dédié à l’Afrique).
Mettre en place un cadre attractif pour les investissements, maximiser l’impact social, soutenir la compétitivité locale à l’heure de la globalisation ; des enjeux incontournables pour préparer l’Afrique au monde de demain.
Malgré des réussites remarquables, notamment en Chine, les Zones Économiques Spéciales africaines ne sont pas parvenues à industrialiser le continent à ce jour.
Tiré de près de 20 études de cas, de Tanger au Maroc à l’île Maurice, en passant par Hawassa en Éthiopie, Lekki au Nigeria, Nkok au Gabon, la ZES des « trois frontières », Cameroun, le rapport présente six recommandations, pragmatiques et ambitieuses, à l’adresse des investisseurs et entrepreneurs.
237 ZES CRÉÉES EN AFRIQUE
Selon les estimations, les ZES (zones géographiques qui bénéficient notamment d’incitations fiscales, douanières et de procédures administratives simplifiées) ont permis de stimuler 20% des exportations dans les pays en développement* et d’y créer 100 millions d’emplois au total. Ces zones sont reconnues pour offrir un cadre attractif pour les investissements étrangers et encourager la création et le renforcement de projets industriels publics et privés
Au Maroc, à Maurice, à Madagascar, en Ethiopie et au Gabon, les ZES sont à l’origine de plus de 300 000 créations d’emplois et contribuent fortement au dynamisme des exportations. Depuis 1970, 237 ZES ont été créées à travers le continent africain, dont 61 au Kenya, 38 au Nigéria et 18 en Éthiopie. Aujourd’hui, presque tous les pays africains comptent au moins une ZES.
Le continent s’appuie sur deux avantages comparatifs importants :
- une forte compétitivité-coût sur les salaires,
- des accords commerciaux avantageux avec les principaux marchés (États-Unis, Union européenne) Lui offrant une opportunité unique pour son industrialisation et son développement.
Cela dit, de nombreuses entreprises installées dans des ZES africaines souffrent de la qualité des infrastructures et des services proposés au sein de la zone et le succès n’est pas au rendez-vous.
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par Webmaster | 13 10 21 | Actualitès, Focus, Le monde

Au regard de la gravité des accusations de part et d’autre et la détermination des autorités maliennes à nouer la coopération avec d’autres pays, il est difficile de prévoir une quelconque concession entre la France et le Mali. Surtout lorsque l’on sait que les nouvelles coopérations apportent déjà leurs fruits. L’acquisition de 4 hélicoptères et des munitions est une parfaite illustration. Sera-t-il judicieux pour les autorités maliennes d’abandonner des coopérations qui portent fruit au profit de celles dont le résultat est décrié pour faute de résultat ? L’on n’a pas besoin d’être le président de la République ou Premier ministre pour répondre à cette interrogation par la négative.