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BIRAM OULD ABEID: LE PROBLEME OU LA SOLUTION ?

Par Mohamed Chighali

Biram Ould Abeid, donne l’impression de devenir et de fait un véritable ennemi de la cohésion sociale, parce que simplement il milite de toute bonne foi en faveur de l’éradication définitive de l’esclavage dans notre pays.
nous savons tous qu’on parle de l’esclavage depuis 1960. je ne vois pas où est le problème. Et je ne vois pas qu’est ce qu’on veut réellement à Biram Ould Abeid.
L’Etat mauritanien a fait promulguer la loi n° 2007- 48 criminalisant l’esclavage le 13 décembre 2007, loi qui a été votée dans la nuit du 7 au 8 août 2007. Biram pour rester cohérent avec son appartenance aux idéaux des droits de l’homme auxquels il milite veille simplement à son application. Alors pourquoi certaines personnes considèrent t-elle qu’’il constitue une menace? Quelle menace ? Et menace contre qui? S’il y’a des mauritaniens qui, de père en fils et depuis des décennies sont incapables de se rendre à l’évidence que la Mauritanie n’appartient plus à ce passé qui est entaché de ségrégation raciale, de tribalisme, de régionalisme et de l’esclavage, il y’aura toujours face à eux d’autres mauritaniens pour leur rappeler que la Mauritanie appartient à tous et qu’elle appartient même plus à ceux qui sont épris de paix et de justice qu’aux autres qui se cramponnent à des comportements révolus. Le Racisme, l’esclavage, l’injustice, le tribalisme sont une somme de tares qui n’apportent rien au développement du pays, qui menacent toujours l’unité nationale, et qui favorisent les inégalités sociales.
Si nous prenons le cas de l’esclavage. La loi incriminant l’esclavage a été votée à l’unanimité par les députés de l’assemblée nationale en août 2017 il y’a Les articles 1, 2, 4 du chapitre 1er, les articles 4, 5 et 6 et autres du chapitre 2 de cette loi sont très clairs.
Dans son article 4 par exemple elle stipule : « Quiconque réduit autrui en esclavage ou incite à aliéner sa liberté ou sa dignité ou celle d’une personne à sa charge ou sous sa tutelle, pour être réduite en esclave, est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de cinq cent mille ouguiyas (500.000 mro) à un million d’ouguiyas (1.000.000 mro).
Dans son article 12 elle dit : « Tout wali, hakem, chef d’arrondissement, officier ou agent de police judiciaire qui ne donne pas suite aux dénonciations de pratiques esclavagistes qui sont portées à sa connaissance est puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de deux cent mille ouguiyas (200.000 mro) à cinq cent mille ouguiyas (500.000mro). »
Plus loin à l’article 15 elle autorise : « Toute association des droits de l’homme légalement reconnue est habilitée à dénoncer les infractions à la présente loi et à assister les victimes de celles-ci. »
Et par ailleurs elle souhaite que clairement que … « Dès que l’information est portée à sa connaissance et sous peine d’être pris à partie, tout juge compétant doit prendre d’urgence, sans préjudicier au fond, toutes les mesures conservatoires appropriées à l’encontre des infractions prévues par la présente loi ».
Donc, en réalité ce n’est pas Biram Ould Abeid qui dérange. C’est cette loi qui dérange… On ne doit pas en vouloir à celui qui la brandit par ce qu’il aspire à plus de liberté pour ceux qui en sont privés par la conduite parfois inhumaine de personnes appartenant à des lignées féodales et esclavagistes.
Je pense sincèrement qu’on doit maintenant cesser d’indexer ou d’en vouloir à ces gens qui œuvrent pour le bien être de tous les mauritaniens sans exclusive. Je pense aussi que nous devons combattre aussi bien l’esclavage et la discrimination raciale, que tous ces mauritaniens blancs ou noirs qui s’arrogent des droits d’une suprématie on ne sait en vertu de quoi.
Il y’a dans ce pays, des personnes qui ne s’investissent que dans des comportements qui attardent notre progrès et notre développement. Par leurs agissements, ils ne cessent de nous rappeler leur appartenance à une tradition révolue, rétrograde.
Ils n’ont ni de respect pour les percepts de l’islam, ni pour les lois et règlements qui sont des instruments régulant les liens entre tous les citoyens de ce pays.
En ce qui concerne l’esclavage je me pense que Biram est la solution. Pour le moment s’il est considéré comme le problème c’est parce qu’il en cherche la solution et il peut être la solution, pourquoi pas ?

Notre Mauritanie, notre Identité

Notre Mauritanie, notre Identité

Par Hamath Athie,
President de l’alliance citoyenne pour une Mauritanie nouvelle (ACMN).

Oui la Mauritanie est notre habitation commune, Il est donc essentiel, pour participer à l’édification de la Mauritanie ouverte, plurielle et solidaire, de développer et d’assumer constamment et sans faiblesse la culture du dialogue comme chemin à parcourir ; la collaboration comme conduite ; la connaissance réciproque comme méthode et critère. C’est ce chemin que nous sommes appelés à parcourir sans jamais nous fatiguer, pour nous aider à dépasser ensemble les tensions et les incompréhensions, les masques et les stéréotypes qui conduisent toujours à la peur et à l’opposition ; et ainsi ouvrir le chemin à un esprit de collaboration fructueux et respectueux. Il est en effet indispensable d’opposer au fanatisme et au fondamentalisme la solidarité de tous les mauritaniens et mauritaniennes, ayant comme références inestimables de notre agir les valeurs qui nous sont communes.
Au sein de chaque société on rencontre une juxtaposition d’espaces de parentés au sens large, de coutumes et d’usage qui s’enracinent dans un imaginaire social auquel elles donnent sens. Il ne s’agit pas de les renier .il ne s’agit pas de demander aux gens habillez vous autrement , manger autrement, n’appréciez plus telle ou telle musique, telle ou telle compagnie , reniez vos ancêtres, vos langues vos dialectes. Non il ne s’agit pas de cela. Il ne s’agit pas d’uniformiser et de niveler ces subjectivités culturelles..
L’espace à socialiser c’est à dire à partager est autre . Il transcende et enveloppe tous ces espaces particulier dont il vient d’être fait mention. Il est plus vaste car propriété et creuset pour tous. C’est le puit central , la source avant ramifications où chacun doit avoir le droit de s’y abreuver et l’obligation d’y veiller.
Un espèce qui exige de la part de chacun et de tous étant entendu que la totalité n’est pas la somme de ses parties , qui exige qu’il soit gérė de manière à ce que chacun puisse avoir le sentiment qu’il est sien. Autrement dit qu’il s’y sente égal à tous , libre comme tous , ayant les mêmes chances que tous et surtout frère de tous.
Cet espace commun c’est notre Mauritanie.
Une Mauritanie qui ne saurait maturer et se perpétuer à moins qu’on y cultive des valeurs qui sans porter préjudices à nos spécificités, nous fédèrent autour de plus important , de plus inclusif, de plus anonyme:, je me répète une identité servie par la liberté, l’égalité, le partage et la fraternité..
La concorde et la libre interpénétration sont à ce prix.
Son caractère pacifiste et son hospitalité légendaire , notre peuple surmontera toutes ses difficultés . Nous sommes tous décidés a défendre notre pays contre tous ceux qui cherchent la déstabilisation de notre cher pays . Serrons nos rangs pour mettre la Mauritanie sur les rails de la stabilité , le développement et le progrès … Ayons la volonté et nous y arriverons sûrement.
Il est souhaité cependant un volontarisme étatique qui initie des politiques et stratégies privilégiant plus d’égalité, de liberté , de justice et de partage; question de couvrir rapidement la distance qui nous sépare de la maturité de l’État et de la Citoyenneté.
Vu le caractère très récent de notre expérience d’État nation, c’est la voie qui nous convient le plus. Il faudrait cependant que la paix règne dans nos cœurs, que les injustices se réparent et que nous nous regardons tous comme se regardent les membre d’une même famille dans la maison familiale. Cette famille nous la construirons par l’apprentissage et l’interpénétration de nos langues, par la maitrise de nos cultures et par la mixité sociale (les alliances et les mariages interethniques, interraciales, comme c’était le cas bien avant l’independance.
Ce sont nos enfants qui par le métissage culturel, ne pourront plus développer un quelconque rejet de leur identité, car ce serait un rejet de soi-même.
Quel bonheur si mon enfant, maitrisait à côté du Hassania, le Peul, le Wolof et le Soninké, ou l’essentiel de l’une de ces langues. Ressentir bien en son être, ce que veut dire respecter une langue et une culture, surtout quand elle est celle de son pays et de ses frères de destinée.
Nous sommes persuadés que le changement de comportement et de mentalite fairont les miracles et qu’avec cet engagement, nous finirons par créer le logiciel qui sied pour cette nation, il suffit de s’armer de patience et de courage.

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