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Bamako tourne le dos à Paris en dialoguant avec les Jihadistes.

Le Mali fait monter la pression sur la France en officialisant le dialogue avec les Jihadistes à l’échelle nationale sous la houlette du Haut conseil islamique malien. Le Chef de la junte militaire le colonel Goïta franchit ainsi la première ligne rouge tracée par Paris depuis sa première intervention Serval en 2013.
Ajouter à cela l’affaire du groupe privé Wagner pour l’envoi de mercenaires russes au Mali, les observateurs craignent une rupture entre Bamako et Paris. Pas avant la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. En attendant, les relations entre les deux pays sont très tendues. En franchissant la première ligne rouge tracée par Paris depuis 2013, les militaires maliens sont déterminés à faire de leur gouvernance une bonne transition démocratique, un espoir pour le peuple malien à recouvrer la paix et l’unité nationale quoiqu’il en coûte. Paris semble minimiser ce choix du colonel Goïta qui s’appuie sur le dialogue inclusif de 2019 et la recommandation de la conférence d’entente nationale prévue par les accords d’Alger de 2017. Et les journées de concertation de 2020 abondent dans le même sens. C’est la souveraineté du Mali sur tout le territoire qui est pointée du doigt, allusion faite à l’occupation de Kidal par les touaregs qui apparaît aujourd’hui derrière les autorités de Bamako qui tournent le dos à Paris dans un autre dossier brûlant sur le groupe privé Wagner. Deuxième ligne rouge qui n’est pas encore franchie mais les militaires ont sauté le pas de la livraison d’hélicoptères russes en attendant le gros morceau. Bamako a compris qu’il faut compter désormais sur d’autres partenaires comme la Russie, l’Algérie qui peut désormais déployer des soldats au Nord du Mali sur accord des deux parties pour combler le vide du départ des soldats français de Barkhane. Le divorce n’est pas encore prononcé par les deux pays mais ça ne va pas tarder si les mercenaires russes débarquent au Mali dont les dirigeants devront faire face à d’autres colères du G5 Sahel. Les chefs d’Etat sahéliens sont avec la France et mettent en garde Bamako contre ce choix militaire. D’ailleurs, la pression de la CEDEAO cette fin de semaine dans la capitale malienne pour le respect de la transition démocratique s’inscrit dans une démarche d’isoler prochainement le Mali. La France, la CEDEAO et l’UA n’ont aucune leçon à donner au Mali ni sur la question de mercenaires ni sur la négociation avec les terroristes islamistes. Des millions d’euros ou de dollars sont passés ces dernières années entre les mains de négociateurs africains et français pour libérer des otages français au Mali, en Mauritanie, au Niger pour ne citer que ces cas.

Yaya Kane Cherif

Mali vers une rupture totale de la coopération militaire avec la France.

Au regard de la gravité des accusations de part et d’autre et la détermination des autorités maliennes à nouer la coopération avec d’autres pays, il est difficile de prévoir une quelconque concession entre la France et le Mali. Surtout lorsque l’on sait que les nouvelles coopérations apportent déjà leurs fruits. L’acquisition de 4 hélicoptères et des munitions est une parfaite illustration. Sera-t-il judicieux pour les autorités maliennes d’abandonner des coopérations qui portent fruit au profit de celles dont le résultat est décrié pour faute de résultat ?   L’on n’a pas besoin d’être le président de la République ou Premier ministre pour répondre à cette interrogation par la négative.

La France doit reconnaître qu’elle a échoué dans sa mission de  paix et qu’elle doit laisser les Maliens choisir d’autres partenaires pour coopérer dans le domaine militaire.

N’est-elle pas responsable de la crise sécuritaire que traverse le Mali aujourd’hui?

Notre peuple, notre Nation où l’absence du patriotisme

Auteur

Ahmed Salem Deida

Violé, pillé, agressé, précarisé, paupérisé,
clochardisé, humilié par sa classe politique, par son élite, le peuple mauritanien est incapable de mener le véritable combat qu’il doit et devait mener depuis longtemps: son unité, sa cohésion sociale qui entravent son développement.
Tous nos intellectuels se cachent derrière un clavier à la maison ou dans un bureau poussiéreux pour faire preuve de courage, loin, très loin des arènes, le bon peuple croit à tout ce que l’on lui dit.
Depuis 1978, les diffrents régimes dictatoriaux ont fait de ce peuple ce qu’il est aujourd’hui: misère, souffrance, humiliations , pauvreté. Ne sommes-nous pas les vrais artisans de notre propre déboire?
Apres 60ans d’indépendance n’est-il pas temps qu’un leader, un groupe leader émerge pour bousculer, pour réveiller ce peuple à lutter pour ses droits individuels, collectifs et dire enfin son mot dans la construction de sa patrie!
Tous les régimes ont utilisé la même arme pour soumettre ce peuple: la division intercommunautaire, le bâton et la carotte tout en développant la culture de la médiocrité.
Premier pas d’un éveil populaire serait sans doute la prise de conscience par nos différentes composantes que l’injustice, la discrimination sont les armes du système politique et non telle ou telle communauté.
Au sommet de la pyramide un groupe manipule la base à sa guise et selon l’intérêt de l’heure.
La solution ne viendrait que d’une action volontariste et d’une sensibilisation généralisée qui exige souvent une certaine dose de sacrifice: seule une Mauritanie élevée sur les piliers de la justice, de la bonne gouvernance et de la Fraternité, fera la fierté de ses citoyens.

Ahmed Salem Deida

L’éco-vannerie ou recycler le papier autrement.

Chapeau

Le papier et le carton font partie des déchets ménagers souvent récupérés en Mauritanie, pour servir d’emballage alimentaire ou d’aliments de bétails. On peut voir, devant quasi toutes les écoles à Nouakchott, les vendeuses emballer les beignets, sandwiches, ou cacahuètes, qu’elles vendent aux enfants, dans du papier journal souvent récupéré des poubelles des ministères ou des entreprises.

Aux alentours des marchés de la capitale, existe un marché florissant de cartons en papier, qui découpés en petits morceaux, finissent dans la gamelle de la plupart des animaux domestiques élevés en milieu urbain sur tout le territoire national.

Ce sont pourtant des pratiques fortement déconseillées par les experts de la santé publique, à cause des produits chimiques utilisés pour fabriquer le papier, mais aussi à cause de l’encre et de la colle contenu dans le carton.

Le Professeur de chimie, Mohamed Baba explique que : «pour appréhender le danger du carton sur la santé animale et humaine, il faudrait comprendre le procédé kraft qui réduit le bois en carton. Ce procédé utilise de la soude et du sulfure de sodium pour dissoudre la lignine contenue dans le bois. On obtient ainsi de la cellulose sous forme de pâte noire, qui doit passer ensuite par plusieurs solutions chimiques complexes qui vont la blanchir, la raidir, la coucher et la rendre perméable à l’encre. Tout un processus toxique qui rend le carton impropre à toute consommation alimentaire. »

Interpellée par cette situation alarmante, Mme Aïssata DIA, éducatrice, a décidé d’utiliser l’éco-vannerie du papier pour alerter et sensibiliser autour de cette pratique dangereuse.

L’idée de recyclage du papier :

Native de la ville de Sélibaby, au Sud de la Mauritanie, Aïssata est familière avec la transformation et la valorisation des produits naturels pratiquées par toutes les femmes de la communauté. Autour d’elle, elle voyait les femmes transformer la paille pour fabriquer des objets utilitaires et d’artisanat comme les nattes, cabas, chapeau, corbeilles … une activité qui générait des revenus aux familles et qui est aujourd’hui en voie de disparition à cause de la rareté de la ressource.

En effet, les faibles pluviométries des années de sécheresses récurrentes ont diminué la quantité des terres cultivables, qui sont désormais réservées aux cultures vivrières. Puis, la paille a, été petit à petit, remplacée par le plastique souple des emballages avant son interdiction dans le pays.

En cherchant donc une idée pour recycler le papier, Aïssata découvre l’éco-vannerie sur internet et décide de faire d’une pierre deux coups : trouver une alternative à la paille et au plastique pour la vannerie traditionnelle et sensibiliser autour du papier recyclé.

« J’ai commencé à recycler le papier en 2017 pour créer des objets de décoration et de rangement », raconte-t-elle «une technique que j’ai apprise grâce aux tutoriels sur l’éco-vannerie. C’est une jeune discipline qui se propose de concilier modernité et savoirs ancestraux, en adaptant à des matériaux de récupération (comme le papier) les techniques de vannerie traditionnelle. »

« Je recycle tous les types de papier, même ceux que l’industrie classique n’arrive pas à recycler, comme les papiers cadeaux, le papier en rouleau, papier photo, essuie-tout ou le papier peint» continue d’expliquer cette jeune maman passionnée. «Grâce à ce papier travaillé, je crée des objets d’artisanat, utilitaires ou de rangement : nattes, paniers, corbeilles, plateaux, casiers de rangement, … Toutes mes créations sont écologiques, car j’utilise pour lier en plus de la colle, la gomme arabique et pour colorer, des teintures végétales, comme le thé, le bissap, les épluchures d’oignons, les pétales de fleurs,… »

Les œuvres d’Aïssata Dia, ont connu un grand succès lors du dernier Grand Marché de Noël de l’Institut Français de Mauritanie. Cependant pour que l’activité devienne rentable, elle aurait besoin de recruter une main d’œuvre qualifiée pour la seconder.

En attendant, l’artiste s’adonne à son activité favorite – celle d’animer des ateliers d’éco-vannerie, avec les petits et les grands, en leur expliquant les avantages de la préservation de l’environnement.

Maimouna Saleck

 

 

 

 

Sommet Afrique-France:8 octobre 2021

Le 8 octobre, Montpellier accueillera le Nouveau Sommet Afrique-France. Sous un nouveau format et tourné vers les acteurs du changement (entrepreneurs, intellectuels, chercheurs, artistes, sportifs, créateurs, influenceurs…), le Nouveau Sommet Afrique-France veut « questionner et redéfinir les fondamentaux de la relation entre la France et le continent africain en écoutant la jeunesse, en répondant à ses interrogations et en créant un nouvel espace de dialogue orienté vers l’avenir ».
espace d’échange et de dialogue pour les jeunesses africaines

Mettant l’accent sur le dialogue et l’échange, cet évènement se situe dans la continuité des « dialogues Afrique-France », animés par Achille Mbembe (philosophe, politologue, historien) et un comité composé de personnalités africaines reconnues et indépendantes, qui associent l’ensemble des acteurs de terrain s’intéressant à l’avenir de la relation entre l’Afrique et la France. Initiées dès le début de l’année 2021, ces rencontres sont menées actuellement dans plus d’une dizaine de pays d’Afrique.
Les principales propositions issues de ces dialogues feront l’objet d’un échange lors d’une plénière exceptionnelle en présence d’Emmanuel Macron, président de la République française, et de représentants de jeunesses africaines.

Source Expertise France

 

loi sur la presse en ligne

 

Les journalistes et bloggeurs devront désormais passer par le procureur de la république pour la mise en ligne de leurs publications avant leur immatriculation auprès du ministère de la culture et  surtout s’entourer d’une équipe de journalistes professionnels, c’est ce qui ressort du communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi.

Une loi qui vise surtout  les  réseaux sociaux et les sites d’information qui, désormais, devront s’entourer d’une équipe de journalistes professionnels.  C’est surtout la presse en ligne qui est visée par ces mesures qui peuvent porter atteinte à la liberté de la presse.

 

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