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Déclaration des sept Partis d’opposition

L’arrivée au pouvoir de Mohamed Cheikh Ghazouani en 2019 avait suscité un espoir de renouveau au sein de larges couches populaires comme au sein de la classe politique et de la société civile, éprouvées par dix ans d’une politique de pillage systématique, de répression et de chasse aux sorcières contre les opposants. Les déclarations d’intention généreuses et l’atmosphère propice créée suite au climat d’apaisement politique entre pouvoir et opposition avaient fait espérer un changement dans le traitement des problèmes structurels et d’autres conjoncturels, qui menacent dangereusement l’existence même de la Mauritanie.

Après deux ans d’exercice du pouvoir, force est de reconnaitre que les espoirs sont déçus, que la rupture souhaitée n’est pas au rendez-vous, et que la crise multidimensionnelle dans laquelle se débat le pays reste entière.
En effet, le Pays demeure confronté à des défis majeurs, au premier rang desquels se situe celui de l’unité nationale qui reste un vœu pieux ; unité nationale mise à mal par des politiques étatiques de discrimination et d’exclusion sur la base de l’appartenance ethnique et raciale. L’exclusion de la composante négro-africaine prend des proportions d’une telle ampleur que la diversité ethnique et culturelle du pays s’en trouve quasiment remise en cause. L’esclavage et ses séquelles, malgré la batterie de lois criminalisant cette pratique d’un autre âge, continuent de gangréner l’ensemble des composantes de la société mauritanienne. La composante haratine, qui n’en est que la face la plus visible, est massivement maintenue dans l’ignorance la plus totale et continue d’être exploitée comme masse laborieuse. Enfin, les couches les plus démunies de la communauté beydane rejoignent peu à peu les exclus du système. De fait, le reflexe du repli identitaire, engendré par les politiques publiques, qui s’est particulièrement illustré avec les dernières élections, est plus exacerbé que jamais, minant ainsi profondément les fondements mêmes du pays.
D’autres problèmes, non moins aigus, continuent de freiner le progrès de notre pays. Il en est ainsi du clientélisme et du tribalisme, érigés en mode de gouvernance, de la gabegie et de la corruption dans toute leur ampleur. Les prix des denrées de première nécessité flambent au point que beaucoup de mauritaniens souffrent terriblement et n’arrivent même plus à assurer leur pitance quotidienne. Le système éducatif, en totale déliquescence, attend toujours la réforme devant réhabiliter l’école publique et républicaine. Les rues de nos centres urbains sont devenues des terreaux de la délinquance et du banditisme, livrant le citoyen à l’insécurité la plus totale. Le secteur de la justice, -fléau du pays et symbole par excellence de l’injustice, dans sa composition comme dans son fonctionnement – demeure plus que jamais inféodée à l’exécutif. La gestion de la pandémie de la Covid-19 engloutit des ressources financières énormes dans l’opacité la plus totale. Les experts en matière de changement climatique alertent, en vain, sur les dangers encourus par Nouakchott avec la montée du niveau de la mer. La capitale, qui ploie sous le poids des ordures, souffre également de l’absence d’un réseau d’assainissement digne de ce nom. On assiste, par ailleurs, depuis quelques temps, comme par glissement, à la restriction des libertés publiques et l’étouffement de toute forme de protestation par la répression. Enfin, l’espoir de tenir un véritable dialogue, pour résoudre durablement les questions d’intérêt national, s’envole au vu des déclarations récentes du Président de la République à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
Face à la gravité de la situation, Nous, coalitions et partis politiques de l’opposition démocratique, nous sommes retrouvés, dans un élan patriotique, pour en faire une appréciation commune en vue d’alerter sur les dangers qui planent sur notre pays.
En conséquence de quoi, Nous :

  1. Tirons la sonnette d’alarme et appelons le gouvernement du Président Mohamed Cheikh Ghazouani à prendre conscience des dérives et dangers qui nous guettent ;
  2. Insistons quant à la prise de mesures urgentes et immédiates pour l’élimination de toutes les formes de discrimination et d’exclusion dans les politiques étatiques ;
  3. Exigeons l’application rigoureuse de la loi dans la lutte contre l’esclavage et ses pratiques associées ;
  4. Invitons le Gouvernement à s’engager dans une lutte volontariste contre la gabegie et la corruption;
  5. Demandons au Gouvernement d’alléger les souffrances des populations en exerçant un contrôle rigoureux sur les prix des denrées de première nécessité;
  6. Appelons le Gouvernement à lutter efficacement contre l’insécurité, neutraliser les réseaux de la drogue et apporter la quiétude aux populations.
    Enfin, les Coalitions et partis d’opposition signataires de la présente déclaration, soucieux de l’édification d’un état de droit et attachés à l’ancrage de la démocratie, en appellent à un sursaut patriotique et à la responsabilité de tous pour l’organisation d’un dialogue national inclusif, serein et sérieux permettant de dépasser cette situation porteuse de tous les dangers, en vue de la refondation du contrat national sur la base de l’équité et d’une véritable justice sociale.                                                  Nouakchott le 16/08/2021

Les Signataires :
Al Moustaqbel
APP
CVE
CVE/VR
Parti Mauritanien pour la Défense de l’Environnement
RAG
RNRD – Tawassoul

il n’y a pas de contre-pouvoir qui oblige à éviter les erreurs.

Bakary Waiga

Brosser le tableau peu reluisant de la situation du pays semble être à la portée presquede tout le monde. C’est le jeu auquel se sont pourtant attelés quelques grands partis et mouvements reconnus ou non, et l’ont consigné dans une déclaration rendue publique, ou en tous cas distribuée dans les réseaux sociaux et la presse électronique. Un parti politique n’est pas n’importe quoi puisqu’il est censé, un jour, être à la tête du pays. Quand ils sont plusieurs à réfléchir ensemble, on peut espérer la production d’un document qui ne soit pas un simple constat de tout ce qui ne va pas sans autres propositions que de demander au pouvoir de trouver les solutions qu’il faut. Or c’est ce qui semble sortir de ce document de synthèse des travaux de ces 7 partis et mouvements, et non des moindres, puisque certains ont même des députés qui siègent à l’assemblée nationale.
Parant de ce constat, s’étonner que le pouvoir fait du « surplace » est une aberration puisqu’il n y à pas de contre-pouvoir qui l’oblige à éviter les erreurs.
Quand il n y à pas d’opposition digne du nom, il ne peut pas y avoir de pouvoir. Tout juste des gestionnaires des affaires du pays, qui se croiront tout permis et agiront à leur guise.
Pour un pays de 4 millions d’habitants qui a pu se doter à un certain moment de plus d’une centaine de partis politiques, l’espoir était permis d’avoir un contrepoids au pouvoir politique, même s’il est détenu par des militaires travestis. Mais c’était oublier que chaque pays a sa « propre démocratie »

Le combat pour la Mauritanie!

news rim

Abdelaziz Deme

La Mauritanie notre chère patrie , le beau combat de la Mauritanie , c’est celui de l’unité nationale , c’est celui de la cohésion. Oui, nos valeurs ont un sens que certains ignorent ! Oui, la Mauritanie est riche de sa diversité ! Oui, l’honneur de la politique, c’est d’agir d’abord pour l’égalité des chances ! C’est de permettre à chacun, à chaque jeune, d’avoir sa chance. Ce combat, malgré tous les obstacles, et même si nous mesurons le chemin qui reste à parcourir, . Il doit nous unir dans la durée. C’est l’une des clés de notre avenir qu’il faut prendre en compte.
Nous devons croire en nous et en la Mauritanie, nous avons tant d’atouts. Nous ne devons pas craindre les évolutions du monde. Ce nouveau monde, il faut le prendre à bras-le-corps. Il faut y imprimer notre marque nous mauritaniens .
Sans jamais brader notre modèle un grand peuple qui regarde vers l’avenir, ce modèle qui nous ressemble et profondément adapté au monde d’aujourd’hui, le moderniser en gardant nos valeurs en permanence pour les futurs générations de Mauritanie.
Nous devons résolument  poursuivre la voie de la modernité de nos institutions , le choix du travail, l’innovation et l’esprit d’entreprise.  Beaucoup de nos compatriotes expriment leurs doutes, leurs inquiétudes et aussi  leurs attentes. Il est vital de poursuivre la construction d’une Mauritanie fier et unie, c’est notre avenir qui est en jeu. Portons toujours cet idéal et cette volonté  d’une nouvelle ère pour une Mauritanie réconcilier et apaisée avec elle-même, elle a tous les atouts pour relever ce défi majeur du XXIe siècle.

Donnons-nous la main pour accompagner notre patrie sur la voie de la prospérité et pour ce qui connaissent le président Mohamed ould Ghazouani l’accompagner dans l’édification de la société mauritanienne moderne et unie avec toutes ces composantes puisque il est aujourd’hui le président de tous les Mauritaniens et il doit être au dessus des clivages, il doit incarner une nouvelle idée de la politique et ce démarquer de la voie de régimes qui l’avaient précédé.

C’était ma contribution en tant que citoyen jaloux pour l’unité de mon pays…

La corruption prospère à l’ombre des dysfonctionnements de l’État.

Hamoud Sidibe

Malgré le processus de démocratisation de la vie politique, la mise en œuvre de programmes d’appui à la bonne gouvernance et d’institutions de régulation et de contrôle, le rôle croissant de la société civile et l’adhésion du pays à plusieurs conventions internationales, la corruption reste très présente en Mauritanie, comme le montrent des études récentes.
Plusieurs facteurs ont facilité un tel processus, dont la dégradation de la déontologie professionnelle, l’absence de sanctions et de contrôles efficaces, les dysfonctionnements du système judiciaire, la faiblesse des rémunérations dans le secteur public et la non application des lois.
En raison de son caractère insidieux, la corruption prospère à l’ombre des dysfonctionnements de l’État.

A la page 1 de  » la stratégie nationale de lutte contre la corruption » adoptée en Conseil des Ministres.

Ce court paragraphe dit pratiquement tout sur la corruption ( Elvessad), notamment le fait qu’il annihile tout effort pour le développement et le progrès pour un pays.
Il donne une illustration du Tonneau des Danaïdes de la mythologie grecque où ces dernières ( les Danaïdes, sœurs infidèles) avaient été condamnées éternellement à remplir un tonneau sans fond, donc impossible à remplir.
Ou plus modestement cela correspond à un dicton local ( hallab nagtou vidhaya), entreprise vaine et en pure perte car quelle que soit le niveau de mobilisation de ressources au niveau local et de l’extérieur, tant qu’elles sont captées et détournées impunément par des mains indélicates de leur destination, les choses n’arreteront pas d’empirer.
Osons espérer un changement de la donne depuis la constitution de l’enquête parlementaire ( dont c’est le rôle, à travers le contrôle et dont c’est également le droit) et que la justice pour une fois, s’est saisie de ce lourd dossier, pour mettre fin à l’impunité et la désinvolture des detrourneurs des biens et deniers publics.

QUID DU COÛTEUX PLAN DE RELANCE DE 240 MILLIARDS MRO ET DE SES EFFETS ?

BECHIR FALL

Une Plan de relance, nous dit-on, est un ensemble de mesures de politique économique visant à stimuler l’économie d’un pays lors d’une phase de conjoncture défavorable. C’est le cas avec la pandémie du covid qui a ébranlé notre économie. Comme partout ailleurs dans le monde.

Le Plan de relance économique est financé généralement par des dépenses publiques supplémentaires ou la réduction de certains impôts. Il y a un peu moins d’un an notre pays a mis en œuvre un plan de relance d’un coût de 240 milliards anciens (MRO). Ce plan est piloté par le ministère de l’économie. Avouons que cette somme stratosphérique investie doit produire des résultats concrets et tangibles. Où est le retour sur investissement cher aux économistes ?

D’avance je formule une critique de fond de cette politique de relance qui ignore totalement la dimension sociale et la promotion de l’emploi : la situation des travailleurs et des retraités du secteur privé ne semble, selon mon avis, évoquée nulle part. Notre Plan de relance économique est une exception dans le monde pour avoir occulté cette dimension sociale qui en constitue partout le volet majeur.

À preuve, le Plan de relance américain de mars 2021, appelé « Plan Biden », est une succession de mesures sociales de grande ampleur touchant directement les couches sociales les plus défavorisées. Par la distribution de chèques d’un montant consistant et d’autres mesures en direction des petites entreprises et du secteur éducatif. C’est quand même remarquable de la part d’une économie libérale. Que de privilégier le social et les plus défavorisés.

Notre Plan économique ne paraît pas s’inscrire dans la même logique. Par conséquent, je formule mes doutes et me pose ces interrogations ? Où en est ce plan après près d’un an de son lancement ? Quels sont ses effets ressentis ou visibles ? Quelle est sa plus-value concrète dans le secteur social, éducatif et de santé publique ? Les avis de nos amis économistes sont vivement souhaités ? Ma préoccupation au-delà des chiffres est son ressenti par nos concitoyens.

La loi sur les symboles a déjà entamé le consensus national autour du président!

La loi sur les symboles a déjà entamé le consensus national autour du président, c’

Imam Cheikh Ely

est déjà ça de mauvais, ensuite elle rogne dans le crédit et l’état de grâce qui lui a été accordé et elle fait l’affaire des pourfendeurs de Taahoudaty….Enfin elle place désormais la Mauritanie sur le plan international comme un pays à surveiller de près au niveau des libertés. Le pouvoir aurait dû sévir contre les fauteurs en eau trouble en les isolant et les sanctionnant à part sans tomber dans le piège de l’amalgame. Ils devait les stigmatiser, se faire en revanche le défenseur des vraies libertés contre ces déviants. Non il a choisi le rouleau compresseur, le filet racleur et l’erreur est là.
Imam Cheikh.

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