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Tribune libre du week-end

news rim Ely Bakar Sneiba

Ely Bakar Sneiba

Les Peuls et les Toucouleurs ne connaissent pas le pulaar.

Les Flamistes exagèrent. Ils font croire aux autres que tous les Pulaars ont une parfaite connaissance du peul, parce que c’est leur langue maternelle ; un peu comme si tous les Arabes prétendaient être des Al-Khalil ibn Ahmad al-Farahidi ou Sibawayh.
Certes, la langue maternelle est celle que l’enfant comprend avant d’aller à l’école sans efforts et sans intervention pédagogique, mais elle ne lui enseigne pas la lecture et l’écriture, et encore moins, les connaissances livresques. Pour connaître et éventuellement avoir une bonne maîtrise d’une langue, il faut l’étudier, ce qui n’est pas le cas des locuteurs des langues orales qui demandent d’abord d’être codifiées avant de pouvoir passer à la phase suivante, celle de langues d’enseignement.
En Mauritanie seuls quelques rares chercheurs en linguistique et en didactique des langues ayant planché sur l’étude théorique du pulaar comprennent son fonctionnement ; tout le reste des locuteurs du parler peul est encore au niveau du langage, encore très loin de sa bonne maîtrise, car la langue même gestuelle est un système de signes bien élaboré qu’il faut apprendre du moment que la mère ne le transmet pas. Pour illustrer ce propos, l’anecdote suivante nous semble édifiante : lors de la cérémonie funéraire organisée pour rendre un dernier hommage à Nelson Mandala, un jeune homme se présenta au podium à l’improviste, sans être sollicité, afin d’assurer l’interprétation en langage des signes des discours prononcés à cette occasion. Dès ses premiers gestes, les sourds-muets présents comprirent vite que l’homme était incompétent et demandèrent à ce qu’il soit remplacé. Un expert sollicité pour analyser la contre-performance conclut que l’homme était un imposteur, il parlait sans grammaire et répétait des gestes insensés et parfois choquants à l’adresse de l’honorable audience, des insanités du genre : « vous êtes des cons (les chefs d’État et le public) » …
C’est dire en toute simplicité qu’une langue ça s’apprend sinon on n’y connait rien !

Ely Bakar Sneiba

LE POLITIQUE MAURITANIEN

Sid'Ahmed Khlil

Sid’Ahmed Khlil

L’un des caractères communs aux mauritaniens est le narcissisme. Le mauritanien, de façon générale, a une très haute opinion de lui-même. C’est ainsi qu’en même temps qu’il a du mal à reconnaître les mérites de l’autre, il ne sait pas non plus se fixer des limites dans la quête de son mieux-être. Etant convaincu qu’il est le meilleur sur tous les plans, ses ambitions vont ainsi au-delà de ses capacités d’action, au point de marcher sur les plates-bandes des autres.
Son comportement autolâtre, assez cynique, le conduit à causer du tort et à nuire à l’épanouissement humano-social de l’autre. Les hommes politiques mauritaniens en font, eux, la meilleure démonstration.
En effet, le politique mauritanien pense que ses idées sont les meilleures et qu’elles doivent être prises en compte par toutes les intelligences de notre pays. Il a tendance à tout faire à sa guise, selon ses choix, selon ses mensurations. Les autres n’ont rien à y ajouter ou encore, quand il concède à leur accorder la liberté d’expression, c’est juste comme pour leur tirer les vers du nez, les pousser à se dévoiler et, par la suite, dans la plupart des cas, se les mettre à dos, parce-que ces personnes ont eu l’audace de concevoir et exprimer des idées contraires aux siennes. Des idées qui enfreignent ou rendent plus contraignantes la réalisation de certains de ses plans abjects dont lui seul tire un profit réel.
Le politique mauritanien accepte difficilement de donner libre cours à cet antagonisme dans les idées qui, en fait, n’est pas méchant, mais peut par contre élargir et enrichir notre conception de la construction et du développement de la société. La multiplicité des idées n’a jamais été nuisible, lorsqu’on l’accepte avec bon sens, avec objectivité. Il suffit juste de travailler à recadrer ces idées, dès l’instant qu’elles s’avèrent être assez éparses, sans aucune architecture, sans organisation, manquant tant soit peu de fondement idéologique capables de les mettre en mouvement et les soutenir dans le temps. Nul n’ignore que ce n’est que dans la contradiction, dans la complexité des idées que le monde s’est créé, que les Nations se sont construites. Vu que personne ne possède la science infuse, l’on ne peut prétendre, sans apport extérieur, élaborer et exploiter des stratégies de développement de notre pays.
Les hommes politiques de notre pays devraient accepter la contradiction, bien entendu celle qui apporte une plus-value à la l’édification du pays. Ce n’est pas cette contradiction issue de certaines considérations subjectives. Tout homme d’Etat digne de ce nom, conscient de la mission noble qui lui incombe de travailler et veiller à la bonne marche du pays, devrait accepter l’antinomie dans le sens de la complémentarité, car aucun être humain ne se suffit à lui-même.
Malheureusement, les différentes tendances de la classe politique mauritanienne, dans leur quasi-totalité, sont envahies par le syndrome de l’autosatisfaction de soi. Ce qui prime pour ces politiciens embrumés par leurs ambitions, c’est qu’ils soient eux-mêmes satisfaits et réalisent leurs plans. C’est fort dommage, car peut-on dire qu’avec ces procédés, l’on puisse construire un pays, une Nation forte?
Voilà pourquoi nous pensons qu’il s’agit là de la première erreur de nos politiques, qui, nous ne le dirons jamais assez, ne pensent pas au bien-être communautaire, mais à leurs intérêts avant tout. Eux avant et les autres après, la mauritanie après. Tout pour eux et rien, sinon les restes pour les autres.
Ils parlent, tous, au nom de l’intérêt national. Certains d’entre eux, se disant patriotes, dissimulent en fait leurs desseins vils et attendent le moment idéal, pour sortir leur grand jeu.
Ensuite, le système politique qu’est la démocratie que nous avons adoptée et que nous essayons d’adapter à nos réalités ne nous a pas aidés à changer notre compréhension de la gestion du pays, du bien public. Bien au contraire, ce système n’a fait qu’accentuer notre égoïsme et aider à justifier notre soif de pouvoir. La démocratie avec son multipartisme et son libéralisme économique a donné les moyens aux politiciens mal intentionnés, pour réfléchir et asseoir leurs projets inadéquats à la bonne gouvernance de la mauritanie.
Il sied de relever que tous les hommes politiques mauritaniens ne sont pas à stigmatiser. Seulement, la classe politique mauritanienne, dans son ensemble, est mal en point. En examinant de plus près cette classe politique, il est important de distinguer les différentes catégories qui existent en son sein. C’est ainsi qu’en premier lieu, nous avons:
– Ies radicaux:
Ils sont le plus souvent intransigeants dans leurs prises de position. Ils ne veulent écouter que l’écho de leur propre voix. Ils se considèrent comme les seules lumières de la mauritanie . Ainsi, il faut prêter attention et se plier à toutes leurs exigences. Il n’y a pas de négociations possibles avec eux, autrement, ils doivent être les maîtres du débat. Ils se cramponnent à leurs idées radicales de la gestion étatique, non pas parce qu’ils pensent avoir raison, mais parce-que c’est la seule façon, pour eux, non seulement de museler ceux qui leur tiennent tête mais aussi, un moyen d’atteindre leurs objectifs. Le rejet des autres étant l’une de leurs nombreuses pratiques, ils ont trouvé une astuce des plus préjudiciables qui est celle de contenter leurs intérêts, en faisant prévaloir l’appartenance à une quelconque ethnie, tribu ou à quelques cercles réservés à ceux qui y sont initiés. Ils peinent à accepter la différence. De ce fait, ils ont créé des lignes de démarcation à différents stades de la gestion de l’Etat:
– Ies inconstants:
Pour la plupart, ils n’ont aucune base idéologique et donc, ils sont sans conviction politique. Leurs propos ne tiennent qu’au rythme dont ils servent ou que leurs intérêts sont servis. Leurs discours sont empreints de beaucoup de confusion. Pour un oui, ils sont à droite, pour un non ils sont à gauche. Ils virevoltent entre ceux qui, à l’instant, les aident à assouvir leurs besoins. Ils ne vivent qu’aux dépens du profit, notamment matériel, qu’ils peuvent tirer ici et là. En fait, pour eux, les mots majorité présidentielle et opposition ne sont que des faire-valoir contextuel. En tant que leader de ce type d’hommes politiques, l’on ne peut se hasarder à jurer sur leur intégrité, leur fidélité. Ils ne sont pas fiables au point de soutenir une quelconque action ou démarche politique qui ne leur est en rien bénéfique.
– les neutres:
Ceux-là qui disent n’être d’aucun camp. Ces fameux observateurs, semble-t-il, de la vie politique de notre pays qui, en réalité, pour des raisons stratégiques, ne veulent pas se mettre en avant. Ils se dérobent de leurs obligations face à la Nation, en évitant de donner leurs opinions clairement et conséquemment. Ce sont des conformistes qui préfèrent se préserver, afin de ne pas mettre à mal leurs intérêts. N’est-ce pas qu’est sournois celui qui dit se définir d’aucun courant, s’identifier à aucune idéologie et n’avoir aucune position à afficher sur l’état de la Nation, car, même cette attitude est l’expression de ce que l’on pense et de ce que l’on est réellement. Cette catégorie est quelque peu amorphe, puisqu’elle n’a pour seule préoccupation que la prise en compte de sa subsistance et ne contribue dûment pas au progrès de la mauritanie.
A moins d’être mort, tout être humain ayant toutes ses facultés mentales a toujours un point de vue sur un sujet quelconque, combien même il ne l’extériorise pas.
– les centristes:
Ils se considèrent comme des modérés et bataillent pour l’équilibre entre les différents courants politiques. Pourtant, il est invraisemblable de se constituer en juste milieu dans le jeu politique, quand on a des idées à défendre et que l’on effectue, même involontairement, des calculs personnels. De surcroît, lorsqu’il il n’est pas toujours gagné de convaincre et de faire passer aisément ces idées. Donc, de là à faire croire que l’on est conciliant sur toutes les questions, il y a de quoi être dubitatif. Ainsi, nous pensons que même dans leur sens de la justice, ils ont d’une manière ou d’une autre des schémas qui leurs sont propres. Leur théorie est assez mitigée.
– les opportunistes:
On dirait mieux les malicieux. Ils veulent impressionner par leurs engagements pour telle ou telle autre cause nationale, alors qu’en réalité, comme pour tous les autres, ce n’est qu’une autre manière égoïste de se mettre à l’abri du besoin, de protéger leurs avoirs. Ils veulent plaire par leur militantisme, leurs discours de propagandistes, tout en étant, eux-mêmes, sceptiques sur la rationalité, la véracité de leurs élucubrations. Prêts à plonger le peuple entier dans la tourmente d’un contexte sociopolitique confus. Ils ne s’en gênent pas, dès lors que leurs équations erronées les confortent et les font croire, utopiquement d’ailleurs, que leurs arrières sont assurées même précairement. Le philosophe grec, Platon, disait: «Les malicieux ont l’âme petite, mais la vue perçante». Pourtant, nos dirigeants, quoiqu’ils se soient toujours voilés la face, au fil du temps, à chaque époque, se sont construit des châteaux de sable, pour avoir berné le peuple et usurpé le bien public.
Conclusion
Après cette analyse, peut-être non exhaustive du comportement des acteurs de la classe politique mauritanienne, faut-il conclure qu’il n’existe pas d’hommes politiques dignes de ce nom dans notre pays?
Nous pensons que ce serait exagérer, dépréciatif et même vexatoire d’affirmer cela. Bien qu’étant devenu une denrée rare, il doit quand même y avoir quelques politiques qui rassurent et peuvent mettre en confiance le peuple, par rapport à ses lendemains. Ces hommes qui, sans être parfaits, sont prêts à hypothéquer leurs désidératas, à se sacrifier avec l’abnégation la plus effective, au nom de l’intérêt national. Ces hommes disposés à se mettre inconditionnellement au service du peuple dont ils font partie eux-mêmes et les leurs. Des hommes comme ceux qu’a connus notre pays, juste après les indépendances.
Cependant, il n’est pas question de se fourvoyer, même si l’on trouve encore cette qualité d’hommes politiques, le système de gestion actuel est littéralement gangréné et a fini par montrer ses limites. Il est rouillé à un niveau tel que l’homme d’Etat le plus expérimenté, avec la banque d’idées la plus riche et la plus performante, excellera difficilement. Son environnement étant pollué d’arrivistes, d’opportunistes et d’anarchistes, il peinera à matérialiser ses ambitions les plus saines et les plus productives pour la mauritanie.
D’où les questions suivantes: faut-il une nouvelle classe politique, car celle qui existe a donné toutes les preuves de ses faiblesses? Faut-il que, dans les jours à venir, la gestion étatique relève de la responsabilité des technocrates, parce que les politiques ont pour ainsi dire plus ou moins échoué?
Ce dont nous sommes sûrs, c’est que la politisation de l’outil étatique est l’une des causes fondamentales de cet état plus ou moins comateux dans lequel se trouve notre cher pays. Pour ce faire, nous disons à nos politiciens que l’heure est venue, pour eux, d’être honnêtes avec eux-mêmes, mais surtout avec le peuple dont ils se réclament être les défenseurs. Que ceux de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition arrêtent de se culpabiliser et de se déculpabiliser les uns les autres, comme si parmi eux, il y a ceux qui sont sans fautes. Que tous lèvent leurs mains pour les montrer au peuple, comme si elles étaient sans tâches. Ils se connaissent, notamment les têtes d’affiches de certaines plateformes et savent exactement ce dont ils s’incriminent à tour de rôle. Même ce qu’ils projettent de faire dans un avenir proche les accuse déjà et entache, de façon prémonitoire, leurs parcours.
Aussi, en portant un regard sur l’actualité nationale et du fait que l’intégrité est une valeur rarissime de nos jours, que ceux qui tiennent tant à aller au dialogue inclusif, transcendent leurs égos. Pour les uns, dans leur opulence qu’ils fassent preuve d’humilité et, pour les autres, dans leur dénuement, qu’ils soient désintéressés et patients.
Evidemment, le fait de ne s’attarder qu’à ce qui touche à la personnalité d’un individu rabaisse le débat, en lui faisant perdre de sa particularité, de sa pertinence et éloigne ainsi des objectifs que l’on s’est assigné. Que les politiques se le tiennent pour dit: l’histoire de la mauritanie n’est pas l’histoire d’un seul homme dans ses contours positifs ou négatifs. Tous sont responsables. Qu’ils aillent débattre, en faisant tant soit peu table rase de leurs préjugés, pour une approche cohérente et des résolutions conséquentes. Que les divergences d’opinions qui les opposent présentement se soldent par des accords consensuels à l’avantage du plus grand nombre.
Enfin, qu’ils retiennent que cette fois-ci, ils devront assumer les conclusions auxquelles ils aboutiront, car l’histoire les jugera tous sans exception. Qu’ils retiennent que ce qu’ils critiquent chez les autres n’est que le reflet de ce qui les condamne eux-mêmes. La critique est bonne, mais l’autocritique préférable. N’est-ce pas, comme l’a dit le comédien et dramaturge français, Philippe Néricault, «la critique est aisée, mais l’art difficile»?
Un petit cadre de Nouadhibou

Sid’Ahmed Khlil

Quels rôles pour nos médias ?

Quels rôles pour nos médias ?

nos médias doivent s’atteler à des stratégies globales de développement, adaptées aux attentes, aux besoins et aux goûts des téléspectateurs qui se désintéressent le plus souvent de sa chaîne quand elle est pauvre en programmes et quand elle a recourt aux expédients (plages musicales, rediffusion de programmes).
Leur nouveau statut, leur mode de gestion et le renforcement de leur autonomie ne devraient pas signifier un désengagement pur et simple de l’État, qui doit en toute logique continuer d’assurer un financement stable et durable pour leur permettre d’accomplir leur (coûteuse) mission de service public. Les médias publics doivent s’engager, sur la base de cahier de charge clair et précis et à remplir la mission qui leur incombent dès lors qu’elles exigent ce financement, par une nouvelle prestation tant sur la qualité que le contenu et surtout s’ouvrir aux opinions plurielles qui émanent des partis politiques, de la société civile et agir ainsi sur la vie politique, les mœurs et les idées.

Quelques idées sur la régulation de l’espace audiovisuel en Mauritanie

Quelques idées sur la régulation de l’espace audiovisuel

Dans une démocratie, la régulation en matière de presse s’impose pour un certain nombre de raisons :
1. La préservation de la liberté de presse
2. Le respect du droit à l’information des citoyens
3. Le respect du pluralisme de l’information
4. La sauvegarde du service public ;
5. Le respect des règles déontologiques
6. La promotion de la diversité culturelle et linguistique
7. L’exploitation du marché publicitaire
8. Le respect de la législation.

L’autorité doit proposer au président de la république une liste de candidats pour désigner les responsables des médias publics et non le contraire.
Cette approche permet de soustraire les responsables des médias publics des influences politiques et administratives et par la même occasion de renforcer le pouvoir de l’autorité de régulation

La régulation doit bénéficier d’une certaine légitimité qui repose sur son acceptation par l’ensemble des acteurs.
Si elle est perçue comme une structure administrative « gouvernementale », elle ne trouvera pas l’accueil favorable auprès des medias sensés garantir l’information aux citoyens ni d’ailleurs auprès des citoyens et de la société civile sensés être des observateurs du pluralisme de l’information.
L’autorité de régulation, pour sa crédibilité, doit jouir pleinement de son indépendance dans la gestion quotidienne de l’espace médiatique.

BIRAM OULD ABEID: LE PROBLEME OU LA SOLUTION ?

Par Mohamed Chighali

Biram Ould Abeid, donne l’impression de devenir et de fait un véritable ennemi de la cohésion sociale, parce que simplement il milite de toute bonne foi en faveur de l’éradication définitive de l’esclavage dans notre pays.
nous savons tous qu’on parle de l’esclavage depuis 1960. je ne vois pas où est le problème. Et je ne vois pas qu’est ce qu’on veut réellement à Biram Ould Abeid.
L’Etat mauritanien a fait promulguer la loi n° 2007- 48 criminalisant l’esclavage le 13 décembre 2007, loi qui a été votée dans la nuit du 7 au 8 août 2007. Biram pour rester cohérent avec son appartenance aux idéaux des droits de l’homme auxquels il milite veille simplement à son application. Alors pourquoi certaines personnes considèrent t-elle qu’’il constitue une menace? Quelle menace ? Et menace contre qui? S’il y’a des mauritaniens qui, de père en fils et depuis des décennies sont incapables de se rendre à l’évidence que la Mauritanie n’appartient plus à ce passé qui est entaché de ségrégation raciale, de tribalisme, de régionalisme et de l’esclavage, il y’aura toujours face à eux d’autres mauritaniens pour leur rappeler que la Mauritanie appartient à tous et qu’elle appartient même plus à ceux qui sont épris de paix et de justice qu’aux autres qui se cramponnent à des comportements révolus. Le Racisme, l’esclavage, l’injustice, le tribalisme sont une somme de tares qui n’apportent rien au développement du pays, qui menacent toujours l’unité nationale, et qui favorisent les inégalités sociales.
Si nous prenons le cas de l’esclavage. La loi incriminant l’esclavage a été votée à l’unanimité par les députés de l’assemblée nationale en août 2017 il y’a Les articles 1, 2, 4 du chapitre 1er, les articles 4, 5 et 6 et autres du chapitre 2 de cette loi sont très clairs.
Dans son article 4 par exemple elle stipule : « Quiconque réduit autrui en esclavage ou incite à aliéner sa liberté ou sa dignité ou celle d’une personne à sa charge ou sous sa tutelle, pour être réduite en esclave, est puni d’une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans et d’une amende de cinq cent mille ouguiyas (500.000 mro) à un million d’ouguiyas (1.000.000 mro).
Dans son article 12 elle dit : « Tout wali, hakem, chef d’arrondissement, officier ou agent de police judiciaire qui ne donne pas suite aux dénonciations de pratiques esclavagistes qui sont portées à sa connaissance est puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans et d’une amende de deux cent mille ouguiyas (200.000 mro) à cinq cent mille ouguiyas (500.000mro). »
Plus loin à l’article 15 elle autorise : « Toute association des droits de l’homme légalement reconnue est habilitée à dénoncer les infractions à la présente loi et à assister les victimes de celles-ci. »
Et par ailleurs elle souhaite que clairement que … « Dès que l’information est portée à sa connaissance et sous peine d’être pris à partie, tout juge compétant doit prendre d’urgence, sans préjudicier au fond, toutes les mesures conservatoires appropriées à l’encontre des infractions prévues par la présente loi ».
Donc, en réalité ce n’est pas Biram Ould Abeid qui dérange. C’est cette loi qui dérange… On ne doit pas en vouloir à celui qui la brandit par ce qu’il aspire à plus de liberté pour ceux qui en sont privés par la conduite parfois inhumaine de personnes appartenant à des lignées féodales et esclavagistes.
Je pense sincèrement qu’on doit maintenant cesser d’indexer ou d’en vouloir à ces gens qui œuvrent pour le bien être de tous les mauritaniens sans exclusive. Je pense aussi que nous devons combattre aussi bien l’esclavage et la discrimination raciale, que tous ces mauritaniens blancs ou noirs qui s’arrogent des droits d’une suprématie on ne sait en vertu de quoi.
Il y’a dans ce pays, des personnes qui ne s’investissent que dans des comportements qui attardent notre progrès et notre développement. Par leurs agissements, ils ne cessent de nous rappeler leur appartenance à une tradition révolue, rétrograde.
Ils n’ont ni de respect pour les percepts de l’islam, ni pour les lois et règlements qui sont des instruments régulant les liens entre tous les citoyens de ce pays.
En ce qui concerne l’esclavage je me pense que Biram est la solution. Pour le moment s’il est considéré comme le problème c’est parce qu’il en cherche la solution et il peut être la solution, pourquoi pas ?

Consolider les atouts de notre diversité culturelle.

Consolider les atouts de notre diversité culturelle.

L’urgence et la priorité sont de favoriser l’émergence d’une société fière de sa culture et de ses valeurs et bâtie autour d’objectifs de développement qui placent l’homme mauritanien au centre de ses préoccupations.
Pourquoi voulez-vous que l’autre puisse avoir une bonne image de nous alors que de l’intérieur on a des difficultés à nous regarder dans le miroir?
La plus grande erreur que la Mauritanie puisse commettre est de négliger le plus petit atome de sa diversité culturelle.
Nous sommes un tableau de civilisation riche en couleur, où nos quatre ethnies ont combattu à des époques parallèles, parfois similaires, dans des endroits différents du sol national pour la gloire de cette nation, que nous voulons écarteler aujourd’hui.
Les épopées mauritaniennes de l’Adrar au Fouta et des Hodhs à l’Atlantique, sont un ensemble, une solde d’honneurs de valeurs et de dignités qui se complètent et qui sont indissociables.
La grandeur de cette nation diminuera d’un cran à chaque fois que l’un des épisodes de notre histoire est amputé.
Pour une véritable osmose , une complémentarité voire une integration de la culture mauritanienne en harmonie avec ses composantes.

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