par Webmaster | 11 02 24 | Tribunes
La désignation de la Mauritanie a la présidence de l’union africaine va mettre le pays au centre des tous les conflits auxquels est confronté le Continent.Ce ne sera pas une présidence facile,Ghazaouani sera confronté à un mandat difficile.De la crise ouest africaine avec les trois coups d’état au Mali,au Burkina Faso et au Niger ainsi que leur retrait de la Cedao en passant par la crise qui prend place au Sénégal,les pays
occidentaux qui se plaignent de l’immigration et l’intensification des combats au Congo entre le M23 et l’armée gouvernementale ,une CEDEAO moribonde et le ton qui monte au Maghreb entre l’Algérie et le Maroc sans oublier la léthargie de l’Union africaine elle-même avec la crise que traverse certaines de ses structures,le Président mauritanien a du pain sur la planche.
Il lui faudra beaucoup de diplomatie,de tact et de patience pour en arriver au bout.Une année de présidence qui est à la fois longue et courte.
Longue car la Mauritanie entre aussi dans une année électorale,le Président aura-t-il tout le temps de s’y consacrer,courte parce que pour résoudre ou trouver une solution aux différents problèmes que se posent,il faut du temps à la diplomatie d’autant plus que les organisations régionales et sous-régionales sont empêtrées dans des crises structurelles qui minent leur existence.
Bonne chance, monsieur le Président et bonne chance à la diplomatie Mauritaniennes sur laquelle reposera toutes les démarches pour la gestion des crises.
Ahmed Bezeid Deida
par Webmaster | 10 02 24 | Tribunes
Professeur Lô Gourmo
La video qui circule oû Birame Dah Ould Abeid, « révèle », entre autre, que le Président de l’UFP Mohamed Ould Maouloud aurait reçu de Md Bouamatou 500 millions d’ouguiyas est juste la preuve monstrueuse de la dérive en matière d’éthique, dans laquelle une partie de la classe politique a basculé dans notre pays. Car il n’y a rien de plus faux qu’une telle affirmation! Rien de plus contraire à la vérité!
Devant n’importe quel tribunal, l’auteur d’une telle contre vérité tomberait comme un fruit pourri pour diffamation.
Il ne resterait alors à ses partisans que de se répandre dans les réseaux sociaux pour tenter de justifier l’injustifiable et de lancer leur fumigène pour brouiller les pistes et camoufler la triste vérité de leur énième scoop mensonger. L’intérêt juridique et moral du candidat à la présidentielle Birame eet de ‘excuser et de retirer une telle ineptie pendant qu’il est temps… Quel triste pays!!
Gourmo Lô, 10 février 2024
par Webmaster | 26 11 23 | Tribunes
Le refus d’une partie de l’assemblée nationale de réciter la Fatiha à la mémoire des 28 militaires martyrs négro-africains, victimes de crimes contre l’humanité de la part de certains de leurs compagnons d’armes chauvins, pour commémorer la fête de l’indépendance nationale est incompréhensible.
Aujourd’hui, personne ne conteste la réalité de cette abomination. Pas même les instigateurs ou bourreaux comme le démontre le vote de la loi d’amnistie scélerate d’août 1991 par laquelle ils s’auto-pardonnent naïvement. Tout le monde s’accorde pour dire que ce drame absolu constitue l’élément central du passif humanitaire dont le règlement définitif permettra de tourner l’une des pages les plus sombres de notre histoire, de consolider et d’approfondir l’unité nationale, par la vérité, la justice et le pardon.
Donc la récitation de la Fatiha aurait pu être une occasion d’action commune de fraternité et de compassion entre les députés de toutes nos communautés, au moment oû le Pacte republicain en fait l’un des points d’accord entre les signataires dont le gouvernement.
Mais ceux qui avaient initié cette prière l’avaient-ils préparé et l’avaient-ils proposé au préalable ? Sans justifier le refus qui leur a été opposé, il est certain qu’une initiative d’une telle portée politique et sociale, d’un tel impact psychologique ne peut être proposée le jour méme sans risques d’amalgames et de malentendus, à des députés venus d’horizons aussi divers et dans une assemblée aussi improbable et divisée que celle issue des dernières élections. Il faut le dire : l’assemblée nationale que nous avons est clairement le terreau du populisme de toutes les nuances possibles – oû la surenchère, la stigmatisation et la crasse incompétence règnent en maîtresses absolues. De chambre d’enregistrement traditionnel qu’elle était, elle est devenue la chambre d’amplification de tous les mauvais sentiments du pays, la boîte noire de toutes nos divisions.
Ce 27 novembre tout particulièrement doit inciter à plus d’efforts et à plus de courage pour l’entente nationale en vue de résoudre définitivement ce passif humanitaire qui continue de nous mortifier et de nous diviser.
Gourmo Lô, 26 novembre 2023
par Webmaster | 22 09 23 | Tribunes
Selon Emmanuel Macron les auteurs du coup d’Etat au Niger ne sont pas les autorités légitime de ce pays . En conséquence , la France ne reconnaît que l’autorité du président Bazoum.
Rappelons que suite à la venue subite d’un nouveau pouvoir par coup d’Etat ou l’avènement d’un nouvel État il y a une coutume avérée qui présente une double acception et soit du gouvernement ou soit de l’Etat : Ce sont les notions de reconnaissance de gouvernement et de reconnaissance d’Etat .Ces procédures dérivent du fait que les États et gouvernements déclarent reconnaître ces situations de fait et donc octroient une légitimité à l’existence de l’Etat et ou l’acceptation du gouvernement .
Dans le cas du Niger la position de la France est , il faut le dire d’une absurdité qui frôle le désarroi . En effet , la France devait tout simplement user de la coutume internationale qui consiste à refuser de reconnaître le gouvernement militaire .
En le faisant , rappeler son ambassadeur et non le maintenir par la force en utilisant l’argument que les autorités militaires nigériennes ne sont pas légitime( sic!)
Tout le monde s’accorde que ces autorités ne sont pas légitime mais constituent après le parachèvent du coup d’Etat la seule autorité Étatique dépositaire de la souveraineté du pays .
Par conséquent au nom de cette souveraineté pleine , entière et exercée … par usurpation par les militaires ces derniers peuvent exiger le départ du dit ambassadeur .
Sur la question de la prise d’otage , il faut appeler un chat , un chat .
La France s’est auto reclus par procuration au Niger en y maintenant un ambassadeur indésirable et par les militaire et par la population . Que des lors il faut considérer le cas de l’ambassadeur non pas comme une prise d’otage au sens classique du terme avec demande de rançon ou toute une autre contrepartie mais comme une auto claustration ( c’est du français ce mot la ?)
Froidement lorsque l’on considère l’attitude de Macron , celle – ci ressemble à celle d’un enfant à qui on a confisqué la sucette d’une part et aussi l’attitude d’une d’une puissance nostalgique de l’époque coloniale où tous ces ensembles obéissaient au doigt et à l’œil aux différents présidents français dès le début de la 5 e République .
Un temps révolu qui est devenu anachronique mais que la France , son président et la classe politique refusent d’accepter .
La réalité est que comme en Afrique du Nord la France est arrivée au point qu’elle doit quitter l’Afrique occidentale et Équatoriale . Des appellations qui n’existent plus mais qui sont restées dans la conscience de l’Etat Français .
La France est dans le déclin et n’a pas le soutien de l’ensemble des pays occidentaux, lesquels sont dans une gêne terrible .
Salah Eddine Sy dit le Rgueiby
par Webmaster | 13 08 23 | Tribunes
Quatre années après l’avènement du régime actuel, est-ce que tout va vraiment mal ?
À une année de la fin de la présente mandature, des avancées ont-elles été constatées dans les divers domaines qui touchent le quotidien du citoyen ordinaire ?
C’est à ces questions centrales que doivent répondre ceux qui voudraient dresser un bilan de cette période, sans parti-pris et sans préjugés. Pour ma part, en tant que citoyen lambda, je me contenterais de faire en vrac quelques constats en m’efforçant d’être le plus objectif possible:
1. Aujourd’hui, un mécontentement perceptible s’insinue un peu partout chez la population. Ce mécontentement est aggravé par la médiocrité des services de base, et la cherté de la vie, principaux baromètres de l’état d’esprit de l’opinion. Les dernières coupures qui ont touché et touchent encore les réseaux d’eau et d’électricité, accentuent ce sentiment général de ras-le-bol.
2. Sur le front de la justice et le partage équitable des richesses, l’impression que rien n’a structurellement bougé, prédomine chez certains observateurs et de larges franges de la population qui considèrent que les efforts de lutte contre l’exclusion restent en deça des espérances.
3. S’il est vrai que les dernières élections législatives et régionales ont permis de conforter le parti au pouvoir, il n’en demeure pas moins que ces mêmes élections sont contestées par bon nombre d’acteurs politiques dans leur déroulement et leurs résultats.
4. Il est indéniable que l’actuel régime s’est vu confronté dès son avènement, à la catastrophique crise sanitaire Covid 19 dont les répercussions négatives continuent de peser sur les finances et l’économie mondiales en remettant en cause la bonne exécution de bon nombre de projets et programmes.
5. En voyant ce qui se passe dans des pays de la sous-région, l’on ne peut que se féliciter du climat de paix et de stabilité qui règne dans notre pays en espérant que cela continue et se renforce.
6. Sur le front social, plusieurs avancées sont à mettre au crédit du pouvoir. J’en citerais l’assurance maladie qui se généralise, les transferts sociaux et autres aides alimentaires. Mais là encore, compte tenu de la flambée continue des prix, il y a lieu de faire beaucoup plus et vite pour atténuer les souffrances des populations.
7. L’une des tares qui plombe encore tout effort de développement, réside dans les choix contestables de certains responsables incompétents et dénués de toute conscience professionnelle. L’une des conséquences dramatiques de cette situation, c’est l’impunité qui encourage les mauvaises pratiques et les perpétuent. Sur ce plan, hormis de rares responsables, rien n’a véritablement changé.
#En conclusion et pour rester concis, cet espace ne se prêtant pas à de longues analyses, nous sommes à quelques mois d’une échéance électorale cruciale qui devra être l’occasion de redéfinir les priorités, écouter plus attentivement les voix de ceux qui souffrent, travailler plus sérieusement sur le front de la justice sociale et l’égalité des chances. Tenant compte des sept points ci-dessus, le ou les candidats auront du pain sur la planche.
Alou Ishaq
par Webmaster | 2 08 23 | Tribunes
La différence d’approche entre le président Mohamed Ould Ghazouani et son prédécesseur, Mohamed Ould Abdel Aziz, peut effectivement déstabiliser certains citoyens mauritaniens habitués aux actions instantanées et parfois brutales de l’ancien President.
Mohamed Ould Abdel Aziz était connu pour son style de leadership autoritaire et son approche pragmatique axée sur le développement économique. Il a initié divers projets et réformes, notamment dans le domaine des infrastructures, de l’énergie et de la lutte contre le terrorisme. Son approche se caractérisait par une prise de décision rapide et des résultats visibles à court terme.
En revanche, Mohamed Ould Ghazouani a adopté une approche plus lente et prudente. Il est considéré comme un technocrate et un stratège politique. Sa priorité semble être de consolider la stabilité politique et de promouvoir la transparence. Il a mis l’accent sur la lutte contre la corruption, l’amélioration de la gouvernance et l’instauration de réformes structurelles à long terme.
Ce changement d’approche peut déstabiliser certains citoyens qui attendent des actions immédiates et des résultats concrets. Ils peuvent ressentir que le rythme du changement est plus lent et que les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien ne sont pas résolus de manière aussi rapide.
Cependant, il convient de noter que chaque président a sa propre vision et ses priorités propres. La transition politique est un processus qui nécessite du temps et de la patience. Le président Ghazouani a fait preuve de volonté politique en introduisant des réformes nécessaires pour améliorer la gouvernance et la transparence. Il est important de donner à sa politique le temps de se développer et d’évaluer ses résultats à moyen et long terme.
En fin de compte, il revient aux citoyens mauritaniens de surveiller l’action du gouvernement, d’exprimer leurs préoccupations et d’œuvrer pour le développement du pays. Le changement d’approche politique peut être une occasion de s’engager dans des discussions constructives et de participer activement au processus démocratique mauritanien.
Ahmed Bezeid Deida