par Webmaster | 29 01 22 | Actualitès, Justice, Politique, Tribunes

Abdelaziz Deme
Une tâche à la portée de tous dès lors que les textes sont strictement respectés par ceux qui sont les premiers à faire appliquer les lois.
Le juge ou l’avocat, c’est un homme et une femme ordinaire à qui est donné un pouvoir extraordinaire ce pouvoir extraordinaire c’est celui de dire le droit, de trancher les litiges, de sceller le sort d’autrui, de rendre la justice.
Si les résolutions des assises nationales de la magistrature étaient réellement appliquées, les citoyens auraient une confiance pleine et entière en sa justice.
comment peut-on ne pas comprendre que les citoyens Mauritaniens comme moi ou d’autres ne puissent plus avoir confiance en la justice de leur pays si des magistrats eux-mêmes n’ont pas confiance en la justice rendue par d’autres membres de leurs corps ?
Il ne s’agit pas de dire ici que ces décisions tenaient ou non la route, il s’agit d’interpeller sur cette tendance à une ivresse médiatique qui semble être entrée sournoisement dans le corps de la magistrature Mauritaniennes avec ce que cela comporte de dangers.
La justice est au service de la communauté et à ce titre, elle est « constamment soumise à l’examen critique du public Les juges sont au service du droit, ils ont prêté serment en ce sens ; ils sont aussi au service de la population – cette population composée d’hommes et de femmes ordinaires comme eux et au nom de qui ils rendent la justice.
Pour que le contrôle de la vie publique fait par le magistrat soit crédible, il faut d’abord que le magistrat lui-même soit crédible, il lui faut respecter scrupuleusement le code de déontologie, il se doit de rendre des décisions de justice impartiales, motivées, assumées et de qualité à travers lesquelles les citoyens constateront non seulement l’intégrité du juge mais aussi sa compétence : gage d’une justice digne de confiance et gage d’un contrôle crédible de la vie publique.
Abdelaziz DEME
par Webmaster | 29 01 22 | Actualitès, Le monde, Politique, Tribunes
Le bras de fer entre le Mali et la France se durcit. Les escalades verbales qui se multiplient depuis une semaine entre les deux pays augurent un abandon définitif de Paris.
La France est dans tous ses états. Après la demande de révision des accords de défense, le colonel Goita ne veut plus les forces Danoises sur son sol. Une humiliation qui vient en écho aux relations déjà tendues entre Paris et Bamako qui ne cessent de se dégrader au point que les observateurs parlent d’une rupture politique et militaire. Les observateurs n’excluent pas un abandon définitif de la France et ses partenaires européens. Takuba est fragilisé. Paris entend réorienter cette force européenne vers les autres pays du G5 Sahel. Mais dans un contexte de double crise malienne et burkinabè c’est le G5 Sahel qui risque d’être paralysé avec une force conjointe quasi inexistante avec une zone de 3 Frontières réduite seulement au Niger sur fond du Burkina suspendu seule-ment par la CEDEAO dont les sanctions démesurées contre le Mali ne sont pas partagées unani-mement au sein même des chefs d’Etat sahéliens. Le Mali et le Burkina même combat et même soutien de leur peuple aux putschistes et une défiance à la France qui exclut toute idée de rester au Mali avec les mercenaires de Wagner, la véritable source de tensions vives avec la junte ma-lienne au pouvoir. Au-delà de ce bras de fer qui se durcit entre la France et le Mali, c’est un signal fort à la gouvernance des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Yaya Cherif Kane
par Webmaster | 13 01 22 | Actualitès, santé, Sociétés, Tribunes
La vague épidémique actuelle est trop forte dans notre pays : « Ou vous êtes positif au Covid 19, ou vous êtes cas contact », me confia ce soir un compatriote médecin. Une assertion que semble confirmer l’analyse des données épidémiologiques qui tombent quotidiennement sur les bureaux du ministère de la santé et à travers le monde.
Dans ces conditions, les appels répétés depuis quelques jours à la vigilance, ne semblent pas porter réellement fruit jusqu’à présent. L’insouciance des gens et la contagiosité d’Omicron leur opposent une forte résistance.
Toutefois, la guerre contre la pandémie finira par être gagnée, mais à des vitesses variables selon les pays et les régions. Le rythme de la victoire et son prix varieront en fonction de l’apparition de nouveaux variants du virus. Et, de ce fait, le combat risque de faire plus de victimes, de prendre trop de temps et de moyens.
Afin de diminuer cette probabilité et d’alléger sa facture, humaine et matérielle, la voie du salut est tracée : s’engager davantage, et persister, sur la voie de la prévention (vaccination, mesures barrières, distanciation sociale…), tout en préservant au maximum la vivacité et le dynamisme de la vie économique et sociale du pays.
Il ne s’agit plus de choisir entre confiner ou déconfiner, comme cela fut le cas au début de la pandémie alors qu’il n’y avait pas de vaccin à l’époque. Il faudra désormais naviguer entre les deux, tout en tirant le meilleur parti de la vaccination.
Tel est l’objet des pass sanitaires et pass vaccinaux mis en œuvre à travers le monde. La Mauritanie doit prendre les dispositions nécessaires pour mettre ces dispositifs en place.
Ils nous serviront à entretenir des liens sociaux et contacts physiques sécurisés suivant les fluctuations des courbes de l’épidémie.
Bien entendu cela demande l’utilisation à grande échelle des vaccins déjà disponibles. Comme il nous incite à nous préparer à accueillir sans tarder les nouveaux vaccins et traitements qui seront sans doute mis au point au fur et à mesure de l’évolution des connaissances sur la maladie, ses mutations, ses complications, etc.
Grâce à la mise en place d’un tel dispositif préventif, de vaccination, de pass sanitaire et de veille scientifique et sanitaire, la Mauritanie pourrait ambitionner d’être parmi les premières nations à relever le défi de la Covid 19. Sans quoi, qu’Allah nous en préserve, nous risquons d’être parmi les derniers pays où sévirait la pandémie.
El Bouykhary Mohamed Mouemel
par Webmaster | 31 12 21 | Politique, Tribunes

Sid’Ahmed Khlil
« Doutons même du doute »
Jamais personne ne pourra empêcher ce qui doit fatalement arriver.” “C’est une erreur fatale d’entrer en guerre sans la volonté de gagner.” “La colère est fatale à la raison, comme d’ailleurs la justice.” “Le fataliste est celui qui lave son âme dans son urine.”
Ce doute ne m’a pas fait l’impression d’être un doute sentimental ou une humeur factice de la mode. Il m’a paru être un doute de fond, basé sur une observation solide de la classe politique et argumenté de manière crédible dans une réflexion permanente. C’est pour cela que je le considère comme un véritable courant de pensée. Un courant que j’ai cherché à caractériser par quatre idées directrices.
La première idée directrice qui m’a frappé dans tous les échanges que j’ai eus avec mes interlocuteurs, c’est la conviction que la politique en Mauritanie est dominée par la culture du vol. Une culture qu’elle répand de plus en plus dans l’administration et la gestion de l’Etat. « On ne change pas un pays avec la culture du vol », m’a clairement dit un étudiant de l’Université. La lutte à mener pour changer la Mauritanie est donc la lutte contre la gouvernance du vol. Cette lutte, l’ordre politique actuel ne veut pas et ne peut pas la mener : dans le camp du président comme chez les prétendants au pouvoir dans l’opposition, la gangrène des esprits est telle qu’il ne s’agit pas d’une question de tel ou tel dirigeant, d’un qui serait pourri et d’un autre qui serait pur comme l’eau de roche, mais d’un système national complètement pathologique.
La deuxieme idée directrice qui m’a frappé dans mes échanges , c’est la conviction qu’une accoutumance à l’impunité et à la corruption est volontairement entretenue pour noyer la Mauritanie dans une crise endémique. « Il n’est pas possible que tant des fortunes illicites se construisent au vu et au su de tous sans qu’aucune lutte contre l’impunité et la corruption ne soit déclenchée par les autorités établies », m’a affirmée un avocat de la place. Pour me donner un exemple précis, Il m’a décrit le système de détournement des fonds dans le monde des douanes où, selon ses estimations, l’Etat ne reçoit même pas le tiers de ce qu’il doit recevoir pour le développement du pays. « Vous appelez ça un Etat ? Moi pas. »
par Webmaster | 23 12 21 | Actualitès, Politique, Tribunes

Imam Cheikh Ely
De sérieux efforts sont sans doute abattus par le Président de la République et le Premier Ministre pour venir à bout des desarticulations qui gangrènent la bonne marche du pays
cependant les embûches restent innombrables.
Je vais en citer quelques une aujourdhui.
– Dabord la nomenclature budgétaire et la répartition des enveloppes budgétaires aux secteurs qui sont loin de satisfaire les objectifs du programme électoral du président en matière de diminution des fractures sociales, de santé, d’éducation et de sécurité alimentaire.
– Le système et les méthodes d’octroi des fonctions et des emplois restent alourdis pour ne pas dire hypothéqués par des habitudes héritées des décennies passées qui ralentissent substantiellement toutes les réformes et constituent un obstacle à l’amélioration du rendement de l’administration et des ressources humaines.
– Les budgets de fonctionnement demeurent exhorbitants et sujets à toutes les cupidités de fonctionnaires voraces et prevaricateurs. Les administrations demeurent très malades de la propension à la gabegie, à l’incurie, à l’absence et à l’incompétence et ne peuvent nullement suivre la volonté des autorités de procéder à de grandes réformes. Il faut y ajouter les conséquences très visibles du départ à la retraite de vagues entières de centaines de hauts fonctionnaires et fonctionnaires aguerris, compétents et expérimentés et dont le relais n’a pas été forcément assuré.
– Le constat est de plus plus évident…Le fossé entre l’administration et le citoyen se creuse davantage jour après jour. Les lois et règlements sont bafoués ou à tout le mois contournés par le citoyen aidé en cela par une administration végétative et souvent corrompue. Le laisser aller frise la zizanie. Il suffit de jeter un coup d’oeil sur nos rues et nos avenues. Les mendiants y sont devenus rois et bloquent le passage aux feux et carrefours sous le regard désintéressé et complice de la force publique. Ce qui ne manque pas de susciter l’hilarité des visiteurs étrangers dont jai été témoin personnellement. Dans certains de nos quartiers les rues sont si étroites, si obstruées de constructions anarchiques dont les fosses sceptiques sont l’exemple le plus patent que les sapeurs-pompiers ont toutes les difficultés à y intervenir pour sauver les vies et les biens des citoyens. Pourtant le dénominateur commun entre l’administration et les citoyens aurait dû se trouver dans le respect du devoir des uns de se conformer aux normes et de l’obligation aux autres de faire respecter ces normes. Devant l’irrespect des citoyens de la chose publique nous nous retrouvons avec la nonchalance et l’indifférence de l’administration. Deux exemples supplémentaires corroborent ce triste constat les réseaux de la Somelec et ses niches et les tuyaux si sensibles et fragiles de la Snde qui inondent les quartiers d’eau charriée par des conduites en rupture.
– Les récentes questions de la flambée des prix et celle du thé intoxiqué sont en elles aussi porteuses de l’approximation avec laquelle l’administration a géré ces dossiers. Pourtant et j’en suis convaincu les autorités n’auraient pas voulu voir les populations vivre un tel calvaire de cherté des prix ni vivre les conséquences sur les esprits des risques consécutifs éventuels liés à la consommation du thé s’il se se confirmait quil était intoxiqué. Cette approximation a surtout trouvé son origine dans la non maîtrise des dossiers et l’incapacité de l’Etat à bousculer les milieux d’affaires et les milieux commerçants d’une part et à une politique de communication timide et non transparente. Les administrations concernées ont été submergées par le tollé général lancé par les consommateurs et les lanceurs d’alerte à travers les réseaux sociaux. L’administration était pratiquement anesthésiée.
Et comme j’évoque la communication il est temps que le rôle des médias dits de service public soit analysé en profondeur et que l’on puisse comprendre comment malgré d’énormes financements ils n’arrivent pas à contrecarrer de manière judicieuse et professionnelle des réseaux sociaux qui se développent à grande vitesse et des chaînes étrangères qui occultent la place et le rôle des chaînes nationales.
par Webmaster | 15 12 21 | Actualitès, Politique, Tribunes

Lo Gourmo Abdoul
La pire des situations en politique est celle oû le jeu est animée par une …force d’inertie! Depuis 2 ans, celle-ci règne en maîtresse absolue, ridiculisant les engagements les plus saillants du Chef de l’Etat vis à vis de sa propre opinion et du peuple, anéantissant les efforts des forces vives du pays pour trouver une voie salutaire de compromis pour les réformes urgentes et impératives dont le pays a besoin. Le Chef de l’Etat lui même s’en plaint ? Que dire du reste des acteurs politiques soumis à la terrible épreuve de poker-menteurs à laquelle semble se réduire le jeu des rapports au sein de la classe politique de plus en plus démonétisée et démotivée . Ce qui se passe n’est pas une question de rythme dans la mise en œuvre des réformes promises à travers des décisions prises et annoncées au plus haut niveau. Ce qui est en cause c’est une volonté POLITIQUE affirmée au sein même du pouvoir, de faire mentir le pouvoir, en prenant systématiquement le contre-pied de ce qui est annoncé, clamé et déclamé. Toute décision allant dans le bon sens pour le pays est mort-née avant même d’être dans les tuyaux d’une administration corrompue jusqu’à la moelle, puisqu’elle est strictement la même qui sevit dans le pays depuis des décennies. Tribalisme, particularisme ethnique, regional ou racial? C’est la même main pourrie qui s’agite sans même se cacher pour traficoter, magouiller, voler les biens du peuple, s’enrichir aux dépens de la nation avec la même crasse arrogance vis à vis des pauvres et des laissers pour compte. Partout poussent comme des champignons, immeubles et villas de standing impensable, des véhicules d’un luxe inimaginable sur fond de contrats juteux et douteux, sous les yeux des multiples » autorités » en charge de faire respecter la transparence des règles du marché, public ou privé. Partout la même incompétence, la même culture de l’inégalité et de la repression. La même nausée.
Il faut arrêter cette main qui étouffe et pille le pays.