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Une Délégation de la CEDEAO au Burkina Faso pour l’évaluation du suivi de la transition

Une délégation de la Cédéao conduite par le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a entamé ce dimanche 24 juillet des discussions avec la junte militaire au Burkina Faso.Les discussions ont porté sur une évaluation du processus de transition dans le pays depuis le dernier sommet d’Accra.

Umaru Sissoco Emballo  était accompagné de l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, facilitateur, et le président de la Commission de la Cédéao.Le président de la conférence des chefs d’État de la Cédéao a confirmé le délai de 24 mois accordé aux militaires burkinabè pour remettre le pouvoir aux civils. Suite à son entretien avec le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba,  Umaro Sissoco Embalo a déclaré « On a le consensus sur le délai de 24 mois et nous avons souligné l’importance du délai ».

Pour la délégation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, le défi sécuritaire, la question humanitaire, le retour à l’ordre constitutionnel, la mobilisation des ressources et la mise en place du mécanisme de suivi et évaluation sont les axes les plus importants et sur lesquels le gouvernement de la transition doit se focaliser.

TCHAD : Pré-dialogue de Doha : Moustapha Chafi au secours du Qatar.

 

Moustapha Limam Chafi

 

Voilà dix semaines que les rebelles tchadiens – plus d’une cinquantaine de mouvements – discutent à Doha en vue de signer un accord leur permettant d’obtenir des garanties pour venir à N’Djamena lors du dialogue inclusif. Le Qatar, sous la pression du ministre tchadien des affaires étrangères, Mahamat Zene Chérif, a bien prévu un calendrier de discussions allant jusqu’à la mi-juin (AI du 23/05/22), mais les autorités hôtes ont parfois semblé perdues dans la mise en œuvre des moyens pour faire avancer le dialogue et la façon de gérer les différents acteurs en présence : les rebelles et les membres de la délégation d’une vingtaine de personnes dirigée par Mahamat Zene Chérif.

Selon nos sources, Mohammed bin Ahmed al-Misnad, le conseiller à la sécurité de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, demande depuis plusieurs mois au Mauritanien Moustapha Limam Chafi de venir épauler l’émirat lors de cette négociation. Actuel conseiller spécial du président nigérien Mohamed Bazoum et ex-éminence grise de l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré, Chafi a atterri à Doha le 26 avril pour accompagner le ministre nigérien des affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, afin de préparer la visite de son patron courant juin. Il n’est pas reparti depuis.

Des rencontres tous azimuts
Depuis six semaines, Chafi rencontre tous les acteurs du pré-dialogue : les membres des mouvements des trois sous-groupes de rebelles – Rome, Doha et Qatar -, ainsi que les responsables de la délégation officielle tchadienne, Zene Chérif en tête. A chaque entrevue, organisée dans son hôtel Kempinski ou dans celui des rebelles, le Mariott ou le Rotana du quartier de West Bay, il écoute et transmet les messages susceptibles d’apaiser les tensions, afin de faire émerger des points de convergence entre les parties. Il a par ailleurs rencontré le représentant de la France (en tant qu’observateur) dans cette médiation, l’ambassadeur Bruno Foucher.

A Doha, opposants comme officiels tchadiens tentent désormais, par le biais de Chafi, de faire passer leur message au puissant al-Misnad, qui est le cousin de la mère de l’émir, Mozah bint Nasser al-Missned. Al-Misnad peut à son tour se mettre en rapport avec l’envoyé spécial chargé des médiations au ministère des affaires étrangères, Mutlaq bin Majeb al-Qahtani, responsable du suivi des discussions au quotidien avec sa petite équipe de diplomates.

Une relation ancienne
Les rapports de Chafi avec le Qatar sont anciens. Ils se sont particulièrement densifiés lorsque Chafi a été considéré comme persona non grata dans son pays, la Mauritanie, durant les années de présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz (2008-2019). Ce dernier avait rompu les relations diplomatiques du pays avec le Qatar en 2017, dans le sillage du blocus imposé par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, de juin 2017 à janvier 2021.

Passant plusieurs mois par an à Doha – presque un an pendant le pic d’épidémie de Covid-19 -, Chafi a noué de très bonnes relations avec de nombreux ministres influents, en particulier avec le cousin de l’émir, le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères sheikh Mohammed bin Abdulrahman al-Thani. Ce dernier n’est pas un grand connaisseur du continent africain, mais sa proximité avec l’émir lui permet de faire bouger des dossiers bloqués avec son omniprésent directeur de cabinet, Saad bin Ali Saad al-Kharji. Chafi sait user de son entregent avec al-Misnad et le vice-premier ministre.

Côté qatari, le carnet d’adresses de Chafi est un vrai atout. En Afrique de l’Ouest, ce Mauritanien né au Niger et parlant quantité de langues locales échange régulièrement avec les présidents Macky Sall (Sénégal), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Mohamed Ould Ghazouani (Mauritanie), Faure Gnassingbé (Togo), Nana Akufo-Addo (Ghana), ainsi qu’avec le chef de la junte burkinabé, Paul-Henri Sandaogo Damiba. Il est proche de Paul Kagame (Rwanda) dans l’Afrique des Grands Lacs et entretient de bons rapports également avec les autorités françaises.

Source: Africa Intelligence

Sommet extraordinaire de la CEDEAO à Accra sur le Mali,la Guinée et le Burkina Faso

Les chefs d’Etat de la Cédéao sont réunis en sommet extraordinaire ce samedi à Accra au Ghana pour parler de transitions militaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Le compromis va-t-il enfin être trouvé?  »

Rien n’est encore sur et pour le moment, le bras de fer avec l’organisation sous-régionale continue.la Cédéao, exige le retour le plus rapide possible à la normalité constitutionnelle et cela n’est pas fixé et accepté, elle continue ses sanctions contre les trois pays.

De leur côté, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée campent sur leurs propositions pas le morceau,tout en accusant l’organisation d’être la courroie de transmission de la politique de l’impérialisme français dans la région. Les autorités militaires de transition au Mali proposent un calendrier de 24 mois avant d’organiser des élections et rendre le pouvoir aux civils. En Guinée, les putschistes ont, eux, fixé la durée de la transition à 36 mois. Le Burkina Faso maintient le délai de trois ans.

Mali:Sommet extraordinaire de la CEDEAO le 4 juin

Un sommet extraordinaire de la Cédéao devrait avoir lieu le 4 juin prochain à Accra au Ghana qui exerçe en ce moment la présidence tournante de l’organisation sous-régionale. Il sera notamment consacré au Mali, mais aussi au Burkina et à la Guinée.

Certaines sources politiques et diplomatiques évoquent depuis quelques jours, une possibilité de compromis sur une prolongation de la transition allant même jusqu’à affirmer que des « avancées sont significatives et les perspectives sont bonnes ».

 

La question qui demeure posée et que si un accord était trouvé, la levée des sanctions serait-elle immédiate, comme le souhaite Bamako ou progressive, en fonction de l’avancée des préparatifs électoraux, comme le prévoit depuis le début la Cédéao.

Les negociateurs mettront certainement les bouchées doubles les jours à venir pour élaborer un éventuel accord avant le sommet qui serait le sommet de la dernière chance selon certains analystes .

Le Président malien de transition Assimi Goïta avait été personnellement invité en mars dernier, à un précédent sommet.Cette invitation avait soulevé des espoirs quant à la sortie de la crise, espoirs vite dissipés par le refus du colonel Goïta de se rendre à Accra.Le sommet avait entériné la poursuite des sanctions et des négociations entre la Cédéao et Bamako .

France:la Gauche se mobilise pour les législatives

Apres des accords avec les ecologistes et les communistes ,la France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu un accord pour les législatives après être tombé d’accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions. Un texte qui sera soumis à l’approbation interne des socialistes ce jeudi.

La guerre en cours depuis une semaine en Ukraine a sa bonne dose d’incertitudes et de complexités.

Boukhary Mohamed Mouemel

 La guerre de l’Ukraine vient à la fois prolonger et supplanter la pandémie de Covid 19. Elle lui a ravi totalement la place sur le champ médiatique et dans les relations et forums internationaux.

Subitement, « pandémie », « OMS », « confinement », « vaccination »… tout ce langage sanitaire a quasiment disparu. Plus personne n’en parle. Ou presque. Vladmir Poutine l’a fait oublier, en volant la vedette au coronavirus.

Pour cette raison, certains vont jusqu’à proposer le chef du Kremlin pour le prix Nobel de Médecine. Même s’ils ironisent, pourquoi ne pas le lui attribuer effectivement ! La comédie mène à tout. Le prix Nobel n’y échappe pas. Dans la liste de ses lauréat, ne trouve-t-on pas Menahem Begin,Yitzhak Rabin, Shimon Peres, Aung San Suu Ky et Abiy Ahmed ? Pour ne citer que ces cinq. Tous sont impliqués, chacun dans son pays, ou sa région, dans des crimes ou exactions très graves que les organisations des droits de l’homme condamnent énergiquement. Elles les qualifient de « crimes de guerre », « génocide » ou « crimes contre l’humanité ». Et dire que ces présumés criminels, les Israéliens, la Birmane et l’Ethiopien sont « Nobel de la Paix ! ». Quelle insulte à la mémoire des milliers de victimes parmi les populations palestiniennes, rohingyas et tigréennes!

Un troisème larron
Un autre paradoxe frise le ridicule : les deux belligérants, russes d’un côté et ukrainiens et occidentaux de l’autre, se battent, s’entretuent, et un « troisième larron » récolte tranquillement les fruits de la guerre. La Chine est incontestablement le premier bénéficiaire du conflit bien qu’elle n’y prend pas part.

Comment maximisera-t-elle sa victoire facile ?

Un premier objectif que les autorités de Pékin affichent habilement : détrôner sans tarder les États-Unis et occuper le rang de première puissance mondiale. Il y a de très fortes chances qu’elles y arriveront rapidement.

Comment est-ce que les Chinois assumeront-ils ce statut ? Quelles seront ses incidences sur les équilibres géopolitiques et relations internationales ? Assisterons-nous à une renaissance d’une bipolarisation du monde, ou à la mono-polarisation de celui-ci ? Ou plutôt amorçons-nous un tournant historique caractérisé par l’émergence de puissances et centres de gravités nouveaux qui complexifieront les relations internationales et engendreront une multi polarisation du monde aux contours difficilement définissables ?

Guerre nationale, ou guerre mondiale ?
Côté russe, l’invasion de l’Ukraine est un impératif géostratégique pour assurer la sécurité du pays. La vision du Kremlin est d’abord nationaliste : protéger la Fédération de Russie contre les menaces que fait peser sur elle l’élargissement de l’OTAN et l’Occident, à ses frontières. Par la même occasion, Moscou envoie implicitement un message à tous ses concurrents, adversaires ou ennemis, potentiels ou futurs. A tous, Poutine lance un avertissement très fort en faisant parler son terrible arsenal militaire contre « l’indocile » et « imprudente » Ukraine. Il s’adresse à tous les Etats. Même les « camarades » chinois savent qu’ils sont concernés. Leur statut de future première puissance mondiale fait de leur pays un destinataire incontournable de la mise en garde indirecte de la Russie.

Les Etats-Unis et leurs alliés européens et occidentaux, eux, perçoivent et traitent la crise ukrainienne sous un angle global, qui dépasse les motivations nationalistes de Poutine. Le très large front qu’ils ont constitué, l’ampleur de leurs mesures prises contre la Russie et leurs incidences multiformes, financières, économiques, diplomatiques, militaires, sportives, culturelles… donnent en effet une dimension extranationale au conflit.

Paradoxalement, la guerre est donc perceptible sous un angle double. Elle à la fois nationaliste et mondiale. Préconiser telle ou telle approche dépend du camp où l’on se trouve.

Systèmes financier et économique contre armes létales

Les gigantesques arsenaux militaires et systèmes d’armes russes sont sans commune mesure avec les moyens ukrainiens. Le rapport serait globalement de l’ordre de 1/10 en faveur de la Russie, tout type d’armes confondus ; sauf en ce qui concerne les armes nucléaires où les moyens ukrainiens sont absolument nuls dans ce domaine. Un rapport de force très défavorable pour les Ukrainiens, d’autant plus que leur pays partage de très longues frontières avec la Russie qui, de ce fait, l’entoure de trois côtés : nord, est et sud.

Toutefois, l’Ukraine bénéficie du soutien « généreux » et de l’appui actif du monde occidental dans son ensemble. Une grande alliance de pays riches qui mobilisent leurs systèmes financiers et économiques comme arme de guerre. Le SWIFT[i] constitue la pièce maitresse dans cet arsenal non létal. Ses détenteurs en privent la Russie. Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances avait qualifié une telle sanction « d’arme nucléaire financière ».

En plus, les pays occidentaux imposent à la Russie un embargo multiforme : économique, sportif, culturel… Ils mènent contre elle une guerre économique d’une intensité à même de neutraliser l’adversaire au final, selon leurs calculs.

Sauf que les résultats ne sont pas aussi rapides que ceux des armes létales et ne manqauent pas de repercussions négatives sur ceux qui les appliquent-. Ils sont cependant réels et lourds de conséquences pour la cible.

Pour y répondre, ou pour multiplier leurs effets, on constate de part et d’autre l’emploi d’éléments de langage terrifiant, liés aux armes nucléaires. Cela ajoute une dimension politique inquiétante à la crise mais n’apporte pas forcement une valeur ajoutée matérielle aux systèmes d’arames déployés dans le conflit. Ceux-ci suivront à priori les deux trajectoires déjà évoquées :

·Côté russe : l’intensification de la mise en œuvre d’arsenaux militaires de plus en plus nombreux et performants.

·Côté occidental : le développement et l’élargissement de systèmes de sanctions financiers et économiques à un rythme sans précédent.

Cette extraordinaire mise en confrontation de haute intensité sans précédent, entre armes létales et armes économiques, ouvrirait peut-être de nouvelles perspectives dans les sciences de la guerre. Il en découlera certainement de nouvelles pistes de recherche et de réflexion qu’exploreront polémologues et stratégistes.

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