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Développement de nos villes, quelle stratégie envisager?

A.S. Elmoctar dit Cheddad

Souvent les pays qui jouissent de plus d’espace ont tendance à laisser libre cours à l’extension horizontale continue de leurs villes.

Les pays dépourvus de ce privilège sont contraints d’opter plutôt pour le contraire: la ville tend au développement vertical. L’option verticale possède l’avantage d’économiser le temps et l’espace, de rationaliser la distribution des réseaux sociaux comme celui de l’eau et de l’électricité, ainsi qu’une circulation plus fluide des personnes(élèves et travailleurs). Il a aussi l’avantage de faciliter la tâche aux différents services d’intérêt commun comme le marché et la sécurité.

Chez nous, considérant notre grand avantage en matière d’espace, on s’était laissé entraîner dans la première option, celle du développement horizontal illimité de nos villes, notamment notre capitale Nouakchott.

Encourager par la mentalité nomade innée en nous on ne cesse de distribuer les terrains pour la construction et de la façon la plus anarchique. Et d’ailleurs quelle construction! La majorité des gens ne sont pas en mesure de construire des habitats décents.

La conception courante est de doter, non pas chaque famille, mais chaque individu majeur d’un terrain. Tout enfant qui atteint la majorité à droit à un terrain. La tendance exponentielle n’a pas de limites ni dans le présent ni dans l’avenir.

Ce qui est incompatible avec tout programme de développement.

Encore qu’il est temps on a tout intérêt à revoir les choses pour les orienter dans le bon sens, c’est-à-dire l’option du développement vertical. A Nouakchott par exemple une politique d’urbanisation rationnelle fondée sur un développement vertical généralisé doit être élaborée rapidement. On doit envisager par exemple de loger trois millions d’individus de façon stricte dans l’espace actuellement loti du périmètre Nouakchottois à l’horizon 2030 à 2040. Au public et au privé les entreprises de construction doivent être encouragées à entreprendre la construction des Habitats à Loyer Modéré(HLM) sous forme de gratte-ciel à dimensions nationales. Des politiques pareilles à envisager pour les principaux centres urbains du pays.

Des états généraux sur la politique d’urbanisation pourraient dégager les grands axes de cette stratégie d’urbanisation.

Mon grand souhait est de prendre en compte pleinement ce modeste point de vue malheureusement d’un non professionnel.

A S Elmoctar-Cheddad

Les chantiers sont trop nombreux pour que tout se redresse en même temps.

Samba Thiam
Président du FPC

Une information relayée récemment par les médias fait état du limogeage de trois directeurs généraux qui seraient mouillés dans des affaires louches de trafic du foncier, voire de tripatouillage du plan cadastre général .
On ne peut ,naturellement , que se réjouir d’une telle mesure , si elle devait marquer la fin des hésitations et des atermoiements et traduire ,enfin , une volonté réelle et manifeste de moraliser notre administration, déliquescente à tous les niveaux . Ce serait , toutefois , une erreur de croire qu’une simple sanction administrative suffirait, car le mal est général et profond , le désordre caractérisé et les détournements multiples, par effet de contagion . Du reste, personne ne comprendrait que l’on se contente juste de relever un fonctionnaire qui a détourné des milliards d’ouguiyas ou commis une faute grave ou un acte délictueux ; excuser un vol c’est encourager d’autres vols et revient à inciter ceux qui hésitent encore à en commettre , tout comme ne pas reconnaitre un génocide et le traiter comme tel c’est encourager d’autres crimes , consacrer l’impunité. Je suis de ceux qui pensent que vider ‘’ le dossier de la décennie’’ – illustration parfaite de cette gabégie – convaincrait davantage plus que tout discours anti-corruption ; à défaut de quoi nous serions , forcément, tentés de croire qu’il s’agit, encore une fois , de notre ‘’faire -semblant’’ , habituel … S’y ajoute qu’on ne devrait pas seulement se focaliser sur cette mesure -toute positive qu’elle fut- en faisant abstraction de ce népotisme manifeste de certains ministres et hauts fonctionnaires en charge qui, au su et au vu de tout le monde, par solidarité tribale et ethnique, ne se gênent plus de recruter ou placer dans leur entourage que leur parentèle. Il faut sévir contre cette pratique dangereuse et néfaste pour la bonne marche de l’administration. Voilà pourquoi le choix des hommes importe beaucoup, qui doit se faire avec sérieux et munitie ; ce choix doit porter sur ces jeunes -perles rares- propres , détachés du carcan tribal et ethnique et peu portés sur les biens matériels…Parceque les chantiers sont nombreux, et pour que tout se redresse en même temps , il est besoin d’un vaste mouvement d’ensemble, impulsé d’en haut et porté par une équipe , non soumise forcement a une quelconque chapelle politique …
Rappelons que ‘’rétablir tout citoyen victime d’une quelconque injustice dans son droit ‘’ fut une des promesses phares du Président Ghazouani ; malheureusement beaucoup de citoyens attendent toujours d’être rétablis dans les leurs. De tous les chantiers, en perspective, celui de l’exclusion ,des des injustices ,des discriminations constitue le plus fondamental pour toucher à l’unité même du pays mais qui , hélas ,tarde a être traduit dans les faits. Le Système ,dans son essence ,demeure …

France-Mali:le paroxysme de la crise

La crise est desormais ouverte entre la France et le Mali ,après la decision de cette derniere d’expulser l’ambassadeur français.Dans les relations diplomatiques, l’expulsion pure et simple d’un ambassadeur, et non le rappel temporaire pour consultation de son homologue de la partie adverse, est la dernière étape avant la fermeture de l’ambassade et la rupture des relations diplomatiques.Le depassement de cette étape montre clairement le courroux malien à l’égard de la France mais également que la crise est au paroxysme .Comment sera la reaction de Paris et ses alliés européens face à la rebellion de Bamako?La legion va-t-elle sauter sur Bamako,d’une façon ou d’une autre pour freiner les ardeurs non seulement des militaires maliens mais aussi d’autres militaires de certains pays africains?
Quelle que soit l’issue de cette crise,les militaires maliens ont montré beaucoup de courage en se mettant sur le dos non seulement la France mais aussi et certainement bon nombre de ses alliés qui voient la presence russe contraire à leurs interets dans cette region.

Ahmed Bezeid Deida

Retablir la confiance de la population Mauritanienne dans sa justice

news rim

Abdelaziz Deme

Une tâche à la portée de tous dès lors que les textes sont strictement respectés par ceux qui sont les premiers à faire appliquer les lois.

Le juge ou l’avocat, c’est un homme et une femme ordinaire à qui est donné un pouvoir extraordinaire ce pouvoir extraordinaire c’est celui de dire le droit, de trancher les litiges, de sceller le sort d’autrui, de rendre la justice.

Si les résolutions des assises nationales de la magistrature étaient réellement appliquées, les citoyens auraient une confiance pleine et entière en sa justice.

comment peut-on ne pas comprendre que les citoyens Mauritaniens comme moi ou d’autres ne puissent plus avoir confiance en la justice de leur pays si des magistrats eux-mêmes n’ont pas confiance en la justice rendue par d’autres membres de leurs corps ?

Il ne s’agit pas de dire ici que ces décisions tenaient ou non la route, il s’agit d’interpeller sur cette tendance à une ivresse médiatique qui semble être entrée sournoisement dans le corps de la magistrature Mauritaniennes avec ce que cela comporte de dangers.

La justice est au service de la communauté et à ce titre, elle est « constamment soumise à l’examen critique du public Les juges sont au service du droit, ils ont prêté serment en ce sens ; ils sont aussi au service de la population – cette population composée d’hommes et de femmes ordinaires comme eux et au nom de qui ils rendent la justice.

Pour que le contrôle de la vie publique fait par le magistrat soit crédible, il faut d’abord que le magistrat lui-même soit crédible, il lui faut respecter scrupuleusement le code de déontologie, il se doit de rendre des décisions de justice impartiales, motivées, assumées et de qualité à travers lesquelles les citoyens constateront non seulement l’intégrité du juge mais aussi sa compétence : gage d’une justice digne de confiance et gage d’un contrôle crédible de la vie publique.

Abdelaziz DEME

Vers une rupture politique et militaire entre Bamako et Paris?

Le bras de fer entre le Mali et la France se durcit. Les escalades verbales qui se multiplient depuis une semaine entre les deux pays augurent un abandon définitif de Paris.

La France est dans tous ses états. Après la demande de révision des accords de défense, le colonel Goita ne veut plus les forces Danoises sur son sol. Une humiliation qui vient en écho aux relations déjà tendues entre Paris et Bamako qui ne cessent de se dégrader au point que les observateurs parlent d’une rupture politique et militaire. Les observateurs n’excluent pas un abandon définitif de la France et ses partenaires européens. Takuba est fragilisé. Paris entend réorienter cette force européenne vers les autres pays du G5 Sahel. Mais dans un contexte de double crise malienne et burkinabè c’est le G5 Sahel qui risque d’être paralysé avec une force conjointe quasi inexistante avec une zone de 3 Frontières réduite seulement au Niger sur fond du Burkina suspendu seule-ment par la CEDEAO dont les sanctions démesurées contre le Mali ne sont pas partagées unani-mement au sein même des chefs d’Etat sahéliens. Le Mali et le Burkina même combat et même soutien de leur peuple aux putschistes et une défiance à la France qui exclut toute idée de rester au Mali avec les mercenaires de Wagner, la véritable source de tensions vives avec la junte ma-lienne au pouvoir. Au-delà de ce bras de fer qui se durcit entre la France et le Mali, c’est un signal fort à la gouvernance des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

Yaya Cherif Kane

Pour que la pandémie ne dure pas longtemps chez-nous.

La vague épidémique actuelle est trop forte dans notre pays : « Ou vous êtes positif au Covid 19, ou vous êtes cas contact », me confia ce soir un compatriote médecin. Une assertion que semble confirmer l’analyse des données épidémiologiques qui tombent quotidiennement sur les bureaux du ministère de la santé et à travers le monde.

Dans ces conditions, les appels répétés depuis quelques jours à la vigilance, ne semblent pas porter réellement fruit jusqu’à présent. L’insouciance des gens et la contagiosité d’Omicron leur opposent une forte résistance.

Toutefois, la guerre contre la pandémie finira par être gagnée, mais à des vitesses variables selon les pays et les régions. Le rythme de la victoire et son prix varieront en fonction de l’apparition de nouveaux variants du virus. Et, de ce fait, le combat risque de faire plus de victimes, de prendre trop de temps et de moyens.

Afin de diminuer cette probabilité et d’alléger sa facture, humaine et matérielle, la voie du salut est tracée : s’engager davantage, et persister, sur la voie de la prévention (vaccination, mesures barrières, distanciation sociale…), tout en préservant au maximum la vivacité et le dynamisme de la vie économique et sociale du pays.

Il ne s’agit plus de choisir entre confiner ou déconfiner, comme cela fut le cas au début de la pandémie alors qu’il n’y avait pas de vaccin à l’époque. Il faudra désormais naviguer entre les deux, tout en tirant le meilleur parti de la vaccination.

Tel est l’objet des pass sanitaires et pass vaccinaux mis en œuvre à travers le monde. La Mauritanie doit prendre les dispositions nécessaires pour mettre ces dispositifs en place.

Ils nous serviront à entretenir des liens sociaux et contacts physiques sécurisés suivant les fluctuations des courbes de l’épidémie.

Bien entendu cela demande l’utilisation à grande échelle des vaccins déjà disponibles. Comme il nous incite à nous préparer à accueillir sans tarder les nouveaux vaccins et traitements qui seront sans doute mis au point au fur et à mesure de l’évolution des connaissances sur la maladie, ses mutations, ses complications, etc.

Grâce à la mise en place d’un tel dispositif préventif, de vaccination, de pass sanitaire et de veille scientifique et sanitaire, la Mauritanie pourrait ambitionner d’être parmi les premières nations à relever le défi de la Covid 19. Sans quoi, qu’Allah nous en préserve, nous risquons d’être parmi les derniers pays où sévirait la pandémie.

El Bouykhary Mohamed Mouemel 

                                                                           

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