par Webmaster | 26 04 22 | Tribunes
Après la fin de la concertation politique en cours, qui ne semble d’ailleurs pas susciter une ferveur populaire
exceptionnelle, il sera peut-être temps de s’attaquer aux véritables problèmes nationaux qui sont
essentiellement d’ordre économique et de sécurisation des populations à la recherche d’un bien-être minimal.
En effet, d’importants programmes et des réformes économiques pertinentes se succèdent concomitamment
avec la mobilisation des financements requis, mais le constat général est que le niveau de leur réalisation
indique que la plupart de ceux qui en sont chargés ont, soit d’autres préoccupations en tête, soit tout
simplement dans l’incapacité de les mener à terme.
Dans les deux cas, le résultat est le même : une économie stagnante dans un environnement politico-financier
exceptionnellement favorable.
Dans un tel cas de figure, on ne peut avancer, comme c’est souvent le cas, des arguments d’ordre culturel pour
la simple raison que la prégnance culturelle était bien plus forte à l’époque où la première génération était aux
affaires avec les résultats qu’on connaît.
Il est pourtant établi, et c’est une Lapalissade qu’il faut répéter jour et nuit week-end compris, que c’est par le
développement sain et régulier de l’activité économique que se ‘dissolvent’ mécaniquement les problèmes de la
Nation et que se renforce le socle de la cohésion sociale et de l’unité nationale.
Une situation à laquelle ne peut aspirer notre pays tant que les écarts entre la programmation économique et sa
réalisation resteront aussi importants.
C’est ce qui fait qu’il n’est pas acceptable que les dirigeants de nos équipes économiques ne soient pas
comptables des succès et échecs des politiques mises en œuvre. Il n’est pas non plus acceptable que des
sociétés d’Etat, au lieu de créer des richesses, se transforment, au fil des années, en budgétivores insatiables. Il
n’est pas normal que des projets d’une importance socio-économique extrême et dont les financements sont
disponibles et les cadres réglementaires et institutionnels en place ne connaissent aucun progrès dans leur
réalisation.
Peut-être n’avons nous pas suivi la première génération qui avait compris que seul le recours aux compétences
confirmées répondait aux défis du moment et avait eu massivement recours à l’expertise étrangère sans
complexe. Une expertise étrangère dont aucun pays, quelque soit son niveau de développement, ne peut
d’ailleurs se passer.
Aujourd’hui, nous avons besoin d’un recours massif aux compétences et ce dans tous les domaines et à tous
les niveaux. Il nous faut nous départir de tout nationalisme étroit et comprendre que le patriotisme, c’est
chercher le meilleur pour son pays.
Dans cette optique, les compétences nationales qui ne sont plus dans une logique de déroulement de carrières
et des cadres moyens et supérieurs étrangers constituent des réservoirs pour combler ces déficits dont la
persistance se décline en termes de régression sociale.
Ce sont des hommes et des femmes travaillant dans un cadre exclusivement professionnel qu’il nous faut et
qu’il faut protéger de la sphère politique.
MELAININE OULD KHALED
par Webmaster | 6 03 22 | Actualitès, Tribunes

Abdel Aziz Deme
Quand les parcours et les situations des Mauritaniennes et Mauritaniens sont de plus en plus divers,il est indispensable de sortir d’une approche uniforme,faute de quoi l’intervention publique reproduirait, voire exacerberait les inégalités là où elle devrait les corriger.
L’état doit opérer un changement radical de son rôle ! L’état doit devenir un véritable » investisseur social » qui considère Les Mauritaniens non pas selon ce qu’ils sont, mais selon ce qu’ils peuvent devenir et apporter à la collectivité.
Près de 3 millions de nos concitoyens vivant sous le seuil de pauvreté, qui ont moins de 2 euros par jour pour vivre , après avoir payé leurs dépenses courantes, la misère n’est pas un risque, mais une réalité. Et pour beaucoup de Mauritaniens qui craignent davantage la spirale infernale de la précarité , c’est une très grande inquiétude quoitinenne.
Que dieu bénisse la Mauritanie faisons plus pour ceux qui ont moins.
A.A.D
par Webmaster | 4 03 22 | Actualitès, Politique, Tribunes

Boukhary Mohamed Mouemel
La guerre de l’Ukraine vient à la fois prolonger et supplanter la pandémie de Covid 19. Elle lui a ravi totalement la place sur le champ médiatique et dans les relations et forums internationaux.
Subitement, « pandémie », « OMS », « confinement », « vaccination »… tout ce langage sanitaire a quasiment disparu. Plus personne n’en parle. Ou presque. Vladmir Poutine l’a fait oublier, en volant la vedette au coronavirus.
Pour cette raison, certains vont jusqu’à proposer le chef du Kremlin pour le prix Nobel de Médecine. Même s’ils ironisent, pourquoi ne pas le lui attribuer effectivement ! La comédie mène à tout. Le prix Nobel n’y échappe pas. Dans la liste de ses lauréat, ne trouve-t-on pas Menahem Begin,Yitzhak Rabin, Shimon Peres, Aung San Suu Ky et Abiy Ahmed ? Pour ne citer que ces cinq. Tous sont impliqués, chacun dans son pays, ou sa région, dans des crimes ou exactions très graves que les organisations des droits de l’homme condamnent énergiquement. Elles les qualifient de « crimes de guerre », « génocide » ou « crimes contre l’humanité ». Et dire que ces présumés criminels, les Israéliens, la Birmane et l’Ethiopien sont « Nobel de la Paix ! ». Quelle insulte à la mémoire des milliers de victimes parmi les populations palestiniennes, rohingyas et tigréennes!
Un troisème larron
Un autre paradoxe frise le ridicule : les deux belligérants, russes d’un côté et ukrainiens et occidentaux de l’autre, se battent, s’entretuent, et un « troisième larron » récolte tranquillement les fruits de la guerre. La Chine est incontestablement le premier bénéficiaire du conflit bien qu’elle n’y prend pas part.
Comment maximisera-t-elle sa victoire facile ?
Un premier objectif que les autorités de Pékin affichent habilement : détrôner sans tarder les États-Unis et occuper le rang de première puissance mondiale. Il y a de très fortes chances qu’elles y arriveront rapidement.
Comment est-ce que les Chinois assumeront-ils ce statut ? Quelles seront ses incidences sur les équilibres géopolitiques et relations internationales ? Assisterons-nous à une renaissance d’une bipolarisation du monde, ou à la mono-polarisation de celui-ci ? Ou plutôt amorçons-nous un tournant historique caractérisé par l’émergence de puissances et centres de gravités nouveaux qui complexifieront les relations internationales et engendreront une multi polarisation du monde aux contours difficilement définissables ?
Guerre nationale, ou guerre mondiale ?
Côté russe, l’invasion de l’Ukraine est un impératif géostratégique pour assurer la sécurité du pays. La vision du Kremlin est d’abord nationaliste : protéger la Fédération de Russie contre les menaces que fait peser sur elle l’élargissement de l’OTAN et l’Occident, à ses frontières. Par la même occasion, Moscou envoie implicitement un message à tous ses concurrents, adversaires ou ennemis, potentiels ou futurs. A tous, Poutine lance un avertissement très fort en faisant parler son terrible arsenal militaire contre « l’indocile » et « imprudente » Ukraine. Il s’adresse à tous les Etats. Même les « camarades » chinois savent qu’ils sont concernés. Leur statut de future première puissance mondiale fait de leur pays un destinataire incontournable de la mise en garde indirecte de la Russie.
Les Etats-Unis et leurs alliés européens et occidentaux, eux, perçoivent et traitent la crise ukrainienne sous un angle global, qui dépasse les motivations nationalistes de Poutine. Le très large front qu’ils ont constitué, l’ampleur de leurs mesures prises contre la Russie et leurs incidences multiformes, financières, économiques, diplomatiques, militaires, sportives, culturelles… donnent en effet une dimension extranationale au conflit.
Paradoxalement, la guerre est donc perceptible sous un angle double. Elle à la fois nationaliste et mondiale. Préconiser telle ou telle approche dépend du camp où l’on se trouve.
Systèmes financier et économique contre armes létales
Les gigantesques arsenaux militaires et systèmes d’armes russes sont sans commune mesure avec les moyens ukrainiens. Le rapport serait globalement de l’ordre de 1/10 en faveur de la Russie, tout type d’armes confondus ; sauf en ce qui concerne les armes nucléaires où les moyens ukrainiens sont absolument nuls dans ce domaine. Un rapport de force très défavorable pour les Ukrainiens, d’autant plus que leur pays partage de très longues frontières avec la Russie qui, de ce fait, l’entoure de trois côtés : nord, est et sud.
Toutefois, l’Ukraine bénéficie du soutien « généreux » et de l’appui actif du monde occidental dans son ensemble. Une grande alliance de pays riches qui mobilisent leurs systèmes financiers et économiques comme arme de guerre. Le SWIFT[i] constitue la pièce maitresse dans cet arsenal non létal. Ses détenteurs en privent la Russie. Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie et des Finances avait qualifié une telle sanction « d’arme nucléaire financière ».
En plus, les pays occidentaux imposent à la Russie un embargo multiforme : économique, sportif, culturel… Ils mènent contre elle une guerre économique d’une intensité à même de neutraliser l’adversaire au final, selon leurs calculs.
Sauf que les résultats ne sont pas aussi rapides que ceux des armes létales et ne manqauent pas de repercussions négatives sur ceux qui les appliquent-. Ils sont cependant réels et lourds de conséquences pour la cible.
Pour y répondre, ou pour multiplier leurs effets, on constate de part et d’autre l’emploi d’éléments de langage terrifiant, liés aux armes nucléaires. Cela ajoute une dimension politique inquiétante à la crise mais n’apporte pas forcement une valeur ajoutée matérielle aux systèmes d’arames déployés dans le conflit. Ceux-ci suivront à priori les deux trajectoires déjà évoquées :
·Côté russe : l’intensification de la mise en œuvre d’arsenaux militaires de plus en plus nombreux et performants.
·Côté occidental : le développement et l’élargissement de systèmes de sanctions financiers et économiques à un rythme sans précédent.
Cette extraordinaire mise en confrontation de haute intensité sans précédent, entre armes létales et armes économiques, ouvrirait peut-être de nouvelles perspectives dans les sciences de la guerre. Il en découlera certainement de nouvelles pistes de recherche et de réflexion qu’exploreront polémologues et stratégistes.
par Webmaster | 7 02 22 | Sociétés, Tribunes

A.S. Elmoctar dit Cheddad
Souvent les pays qui jouissent de plus d’espace ont tendance à laisser libre cours à l’extension horizontale continue de leurs villes.
Les pays dépourvus de ce privilège sont contraints d’opter plutôt pour le contraire: la ville tend au développement vertical. L’option verticale possède l’avantage d’économiser le temps et l’espace, de rationaliser la distribution des réseaux sociaux comme celui de l’eau et de l’électricité, ainsi qu’une circulation plus fluide des personnes(élèves et travailleurs). Il a aussi l’avantage de faciliter la tâche aux différents services d’intérêt commun comme le marché et la sécurité.
Chez nous, considérant notre grand avantage en matière d’espace, on s’était laissé entraîner dans la première option, celle du développement horizontal illimité de nos villes, notamment notre capitale Nouakchott.
Encourager par la mentalité nomade innée en nous on ne cesse de distribuer les terrains pour la construction et de la façon la plus anarchique. Et d’ailleurs quelle construction! La majorité des gens ne sont pas en mesure de construire des habitats décents.
La conception courante est de doter, non pas chaque famille, mais chaque individu majeur d’un terrain. Tout enfant qui atteint la majorité à droit à un terrain. La tendance exponentielle n’a pas de limites ni dans le présent ni dans l’avenir.
Ce qui est incompatible avec tout programme de développement.
Encore qu’il est temps on a tout intérêt à revoir les choses pour les orienter dans le bon sens, c’est-à-dire l’option du développement vertical. A Nouakchott par exemple une politique d’urbanisation rationnelle fondée sur un développement vertical généralisé doit être élaborée rapidement. On doit envisager par exemple de loger trois millions d’individus de façon stricte dans l’espace actuellement loti du périmètre Nouakchottois à l’horizon 2030 à 2040. Au public et au privé les entreprises de construction doivent être encouragées à entreprendre la construction des Habitats à Loyer Modéré(HLM) sous forme de gratte-ciel à dimensions nationales. Des politiques pareilles à envisager pour les principaux centres urbains du pays.
Des états généraux sur la politique d’urbanisation pourraient dégager les grands axes de cette stratégie d’urbanisation.
Mon grand souhait est de prendre en compte pleinement ce modeste point de vue malheureusement d’un non professionnel.
A S Elmoctar-Cheddad
par Webmaster | 5 02 22 | Actualitès, Justice, Politique, Sociétés, Tribunes

Samba Thiam
Président du FPC
Une information relayée récemment par les médias fait état du limogeage de trois directeurs généraux qui seraient mouillés dans des affaires louches de trafic du foncier, voire de tripatouillage du plan cadastre général .
On ne peut ,naturellement , que se réjouir d’une telle mesure , si elle devait marquer la fin des hésitations et des atermoiements et traduire ,enfin , une volonté réelle et manifeste de moraliser notre administration, déliquescente à tous les niveaux . Ce serait , toutefois , une erreur de croire qu’une simple sanction administrative suffirait, car le mal est général et profond , le désordre caractérisé et les détournements multiples, par effet de contagion . Du reste, personne ne comprendrait que l’on se contente juste de relever un fonctionnaire qui a détourné des milliards d’ouguiyas ou commis une faute grave ou un acte délictueux ; excuser un vol c’est encourager d’autres vols et revient à inciter ceux qui hésitent encore à en commettre , tout comme ne pas reconnaitre un génocide et le traiter comme tel c’est encourager d’autres crimes , consacrer l’impunité. Je suis de ceux qui pensent que vider ‘’ le dossier de la décennie’’ – illustration parfaite de cette gabégie – convaincrait davantage plus que tout discours anti-corruption ; à défaut de quoi nous serions , forcément, tentés de croire qu’il s’agit, encore une fois , de notre ‘’faire -semblant’’ , habituel … S’y ajoute qu’on ne devrait pas seulement se focaliser sur cette mesure -toute positive qu’elle fut- en faisant abstraction de ce népotisme manifeste de certains ministres et hauts fonctionnaires en charge qui, au su et au vu de tout le monde, par solidarité tribale et ethnique, ne se gênent plus de recruter ou placer dans leur entourage que leur parentèle. Il faut sévir contre cette pratique dangereuse et néfaste pour la bonne marche de l’administration. Voilà pourquoi le choix des hommes importe beaucoup, qui doit se faire avec sérieux et munitie ; ce choix doit porter sur ces jeunes -perles rares- propres , détachés du carcan tribal et ethnique et peu portés sur les biens matériels…Parceque les chantiers sont nombreux, et pour que tout se redresse en même temps , il est besoin d’un vaste mouvement d’ensemble, impulsé d’en haut et porté par une équipe , non soumise forcement a une quelconque chapelle politique …
Rappelons que ‘’rétablir tout citoyen victime d’une quelconque injustice dans son droit ‘’ fut une des promesses phares du Président Ghazouani ; malheureusement beaucoup de citoyens attendent toujours d’être rétablis dans les leurs. De tous les chantiers, en perspective, celui de l’exclusion ,des des injustices ,des discriminations constitue le plus fondamental pour toucher à l’unité même du pays mais qui , hélas ,tarde a être traduit dans les faits. Le Système ,dans son essence ,demeure …
par Webmaster | 31 01 22 | Tribunes
La crise est desormais ouverte entre la France et le Mali ,après la decision de cette derniere d’expulser l’ambassadeur français.Dans les relations diplomatiques, l’expulsion pure et simple d’un ambassadeur, et non le rappel temporaire pour consultation de son homologue de la partie adverse, est la dernière étape avant la fermeture de l’ambassade et la rupture des relations diplomatiques.Le depassement de cette étape montre clairement le courroux malien à l’égard de la France mais également que la crise est au paroxysme .Comment sera la reaction de Paris et ses alliés européens face à la rebellion de Bamako?La legion va-t-elle sauter sur Bamako,d’une façon ou d’une autre pour freiner les ardeurs non seulement des militaires maliens mais aussi d’autres militaires de certains pays africains?
Quelle que soit l’issue de cette crise,les militaires maliens ont montré beaucoup de courage en se mettant sur le dos non seulement la France mais aussi et certainement bon nombre de ses alliés qui voient la presence russe contraire à leurs interets dans cette region.
Ahmed Bezeid Deida