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Sénégal:Hausse du prix de l’essence .

La décision entre en vigueur à compter de ce dimanche 5 juin 2022 .Elle consacre une hausse de 115 FCFA sur le litre du supercarburant (super) passant de 775 à 890 FCFA. Cette décision est justifiée par « la persistance des chocs exogènes qui ont occasionne la hausse des cours des produits pétroliers sur le plan international, le Gouvernement du Sénégal a décidé de procéder à un réajustement tarifaire du prix à la pompe du Supercarburant……Il convient de noter que malgré cette hausse, le Gouvernement continue de subventionner le supercarburant dont le prix de revient non subventionné devrait être arrêté à 1182 FCFA le litre à la pompe », selon une note officielle du Ministère sénégalais du Pétrole.

Pour le moment, les prix des autres produits pétroliers ne sont pas concernés par la hausse. Le gouvernement justifie cela par une volonté de préserver le pouvoir d’achat des Sénégalais.

« Dans le souci de préserver le pouvoir d’achat de la plus grande majorité des usagers, le Gouvernement a décidé d’un autre côté de maintenir les prix des autres produits de consommation courante notamment le gaz butane, le gasoil, l’essence ordinaire, l’essence pirogue, le pétrole lampant et le diesel oil. Les prix de ces produits restent donc inchangés », a écrit la ministre du Pétrole Sophie Gladima.

 

 

Les produits algeriens à l’assaut des marchés mauritaniens et sénégalais

Le ministre du Commerce algerien monsieur Kamel Rezik, a donné jeudi au Palais des Expositions d’Alger le départ d’un convoi chargé de marchandises algériennes destinées à l’exportation par voie terrestre vers la Mauritanie et le Sénégal.

Ce convoi, organisé par le complexe public de transport routier de marchandises et de logistique « Logitrans », est composé de 28 camions, dont 25 se dirigeront vers Nouakchott et trois camions se dirigeront vers la capitale sénégalaise, Dakar.

Quant à la Mauritanie, le convoi transporte plus de 820 tonnes de marchandises diverses , 480 tonnes de produits alimentaires, 200 tonnes de ciment, 100 tonnes de matériaux d’emballage, en plus de 40 tonnes de produits en plastique.

Quant au Sénégal, les trois camions transportent des marchandises dans le cadre de la participation de l’Algérie aux activités de la 29e édition de la Foire internationale de Dakar qui sera organisée du 6 au 20 décembre.

La durée totale de ce voyage est de 11 jours , selon les explications fournies lors du lancement de l’opération.

L’organisation de ce convoi s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique visant à favoriser les exportations hors hydrocarbures et à élever le niveau des échanges commerciaux entre l’Algerie et les pays africains.

Depuis 2018,  environ 64 000 tonnes de produits algériens ont été acheminées vers la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Niger et la Tunisie.

Source:APS

Nouveau projet de l’USAID en Mauritanie

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a lancé un nouveau projet de lutte contre l’extrémisme violent en Mauritanie. Le projet, Tamkeen, qui signifie autonomisation en arabe, sera mis en œuvre sur cinq ans (2021-2026) avec un budget de 7 millions de dollars et ciblera les jeunes et les femmes à risque d’être recrutés et ciblés par des groupes extrémistes violents en Mauritanie, en particulier en Mauritanie. huit régions : Adrar, Hodh el Chargui, Hodh el Gharbi, Guidimakha, Assaba, Trarza, Tiris Zemour, et la capitale, Nouakchott.

Tamkeen sera mis en œuvre par le partenaire de l’USAID, FHI 360, et sous la direction du gouvernement de la République islamique de Mauritanie. Tamkeen encouragera le changement social et civique en plaçant les jeunes Mauritaniens à l’avant-garde de la promotion d’alternatives prosociales à l’extrémisme violent en poursuivant trois objectifs : 1) créer des réseaux de jeunes et de groupes communautaires ; 2) créer des espaces sûrs où les jeunes peuvent interagir et acquérir des compétences en leadership ; et 3) lutter contre les effets d’isolement et la vulnérabilité aux risques créés par la désinformation qui a été particulièrement accrue pendant la pandémie de COVID-19 et peut rendre les jeunes plus vulnérables à l’extrémisme violent.

Le projet Tamkeen vise à avoir un impact positif sur les jeunes mauritaniens en leur donnant le leadership et les compétences de vie pour subvenir à leurs besoins de manière indépendante. Tamkeen renforcera la confiance en soi des jeunes mauritaniens et les encouragera à s’impliquer dans les processus de prise de décision dans les communautés, avec le gouvernement local et dans leurs foyers. Parmi ses différents objectifs, Tamkeen travaillera avec 100 jeunes leaders dans huit régions pour créer 13 centres communautaires de jeunes, atteignant des milliers de jeunes dans toute la Mauritanie.

Lisa Washington-Sow, responsable du programme pays pour l’USAID Mauritanie, déclare : « Nous espérons que le projet Tamkeen de l’USAID aura des impacts positifs sur la jeunesse mauritanienne en utilisant des approches pour renforcer la cohésion sociale à travers les leaders de la jeunesse, tout en travaillant avec le gouvernement ainsi qu’avec les organisations internationales qui soutiennent la société civile mauritanienne.

Source:Ambassade des États-Unis.

Dossiers prioritaires et urgents 

Auteur

Je ne consacre pas de publications sur l’enjeu des concertations nationales, pour la simple raison que je considère qu’il y a beaucoup plus urgent si bien que je n’exclus pas que ces dossiers, auxquels s’accroche l’opposition dite traditionnelle, m’apparaissent comme une diversion pour faire oublier des thématiques plus actuelles, plus urgentes et touchant à la survie des citoyens:

1-L’amélioration du panier de la ménagère suite à une envolée sans précédent des prix et trouver des solutions sur le court terme soulageant nos populations qui souffrent pour joindre les deux bouts. Je considère que le gouvernement a subi un échec cuisant sur le registre du contrôle des prix face aux hommes d’affaires.

2- Un grand coup d’arrêt définitif à la corruption s’impose. Elle semble continuer de plus belle au niveau de certains pans de l’administration selon des publications qui fleurissent sur la Toile. Pourquoi ne pas consacrer à ce dossier vital des états généraux ou des études sérieuses? Et mettre en place de nouveaux outils performants pour la combattre. Rien n’a changé dans le processus d’attribution des marchés publics. Ni les textes. Ni les ressources humaines.

3-Le règlement d’urgence du dossier de la décennie passée qui traîne en longueur. Il m’apparait illogique de continuer d’ignorer des responsables politiques mouillés jusqu’au cou pour ne vouloir retenir que la responsabilité de l’ancien président. Le dossier devrait amorcer un rythme plus soutenu, plus rapide, pour mettre à la disposition des populations des centaines de milliards détournés. Qui financeront des programmes sociaux. Il n’est pas concevable que des citoyens continuent de se pavaner librement après avoir détourné des montants si excessifs. Ou bien pense-t-on dans les lambris du pouvoir que cet argent a disparu sans qu’on sache comment ?

4- Une évaluation urgente de l’impact du Plan de relance économique, voté il y a un an et financé à hauteur de 240 milliards MRO, s’impose d’urgence. Quels en sont les résultats ? L’impact sur l’emploi ? Le chômage ? Ce plan avait privilégié les secteurs économiques dits primaires, agricole, pastoral et de pêche. Or les prix de la viande et du poisson ont atteint des niveaux prohibitifs. Ce sont pourtant des produits locaux. Pourquoi cette hausse ? À quoi a servi tout ce financement colossal ?

Page Facebook de Béchir Fall

À qui appartient le poisson ?

La Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de la Pêche Artisanale (CAOPA) a organisé en octobre dernier, un webinaire auquel j’ai eu le plaisir de participer en tant que journaliste mauritanienne.L’objectif en était d’élargir la réflexion autour de pratiques inquiétantes fragilisant la sécurité alimentaire de la majorité des pays côtiers, et menaçant dans les pays en développement concernés l’emploi de plus de 100 millions de travailleurs dont près de 32 millions d’acteurs du sous-secteur de la pêche artisanale (voir ce rapport 2019 de Greenpeace : le  poisson détourné).

Durant ce webinaire un large éventail de questions a pu être formulé et discuté, – dont certaines relevant directement de la situation en Mauritanie : Comment concilier un développement durable du secteur de la pêche avec les objectifs commerciaux des acteurs exogènes ? Comment sortir de la situation actuelle, entre les accords de pêche et les usines de farines et d’huiles de poisson ? Qui vend le poisson aux usines de farines? La ressource appartient-elle aux communautés qui la vendent ou à ceux qui l’acquièrent pour la transformer ? Comment doter la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP) d’un mandat de « gestion partagée » de la ressource, à même d’en améliorer la durabilité ? Quid de la gestion des risques associés aux prospections en cours et à l’exploitation prochaine du gaz et du pétrole ? Comment ramener l’avis scientifique au cœur des décisions politiques ? Comment soutenir les médias dans leur mission d’information et de mobilisation autour des enjeux majeurs, rattachés à ces questions ? …

Production de farines de poisson : une industrie toujours plus prédatrice

Autrefois artisanale, la production de farines de poisson a démarré au début du 20ème siècle autour d’une belle idée : celle de recycler les déchets de poissons. Malheureusement, elle s’est progressivement transformée en activité industrielle menée à bord de navires-usines, avant de venir s’arrimer directement au niveau des ports de pêche.

Les poissons ciblés sont les petits pélagiques, poissons gras se rassemblant en grands bancs en Afrique de l’Ouest, et notamment trois espèces surexploitées selon les dernières évaluations de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO): sardinelle ronde, sardinelle plate, et ethmalose d’Afrique. Outre que ces poissons sont un maillon clé d’une extraordinaire chaine de biodiversité, ils constituent dans la sous-région la principale source de revenus des communautés locales de pêche, tout en leur apportant une protéine très accessible. L’impact écologique de l’industrie comprend par ailleurs des niveaux substantiels de prises accessoires par les chalutiers approvisionnant les usines, contribuant significativement à la dégradation du milieu marin.

Cette situation inquiète vivement la communauté scientifique, ainsi que les organisations de professionnels de pêche. Alertés par la famine qui frappe actuellement près de 2 millions de malgaches, victimes du pillage de leurs ressources halieutiques couplé à une sécheresse aigue, les acteurs multiplient les appels au gouvernement pour une gestion plus durable, plus rigoureuse et plus transparente du secteur. Voir ici l’appel d’un expert halieute : https://mobile.facebook.com/story.php?story_fbid=2981612972079799&id=100006933762840&sfnsn=mo&_rdc=1&_rdr.

Mauritanie : un modus operandi alarmant

En Mauritanie, la situation qui est tout aussi alarmante que partout ailleurs, est devenue critique avec l’essor des usines de production d’huiles et de farines de poisson dans le pays : 42 implantées, dont 38 en activité. Et si on imaginait que la quarantaine d’usines de farine de poisson tournaient à plein régime, combien de millions de tonnes de petits pélagiques seraient détournés, chaque année, des assiettes des populations africaines ?

Les usines de production de farine de poissons ont commencé leurs activités vers la fin des années 2000, après avoir été chassées d’un peu partout dans le monde (dont le Maroc, le Sénégal, la Gambie…), accusées d’avoir épuisé les stocks de poissons jadis abondants, détruit les écosystèmes locaux, contaminé l’environnement et paralysé le tourisme à travers les pollutions suscitées.

Communément appelées Mocca, ces usines se sont d’abord appuyées pour leur approvisionnement sur les femmes mareyeuses organisées en coopératives, en leur octroyant des crédits qui pouvaient aller jusqu’à 100.000 MRO. Ce crédit leur servait à racheter le poisson auprès des pêcheurs artisanaux, qu’elles revendaient en exclusivité aux unités industrielles en question, comme le témoigne cette mareyeuse interviewée en 2016.

Puis, à partir de 2010, les entreprises chinoises ont fait l’objet d’accords pour le moins complaisants avec le gouvernement mauritanien, les autorisant à établir des activités de pêche et à construire des usines de transformation de poisson. Selon les accords passés avec Poly Hong dong par exemple, l’entreprise pouvait transformer 100 000 tonnes de poisson par an sans préciser avec quelles espèces de poisson.

En 2017, une autre entreprise chinoise, la Sunrise Oceanic Resources Exploitation Company, installe une usine de transformation de farine de poisson dont la taille est 3 à 4 fois celle de Poly Hong Dong, apportant avec elle sa propre flotte de pêche.

À partir de 2015, des navires turcs à senne coulissante commencent à leur tour à opérer dans le pays, approvisionnant les usines de fabrication de farine de poisson appartenant à des entreprises turques. Cette flotte turque, forte de près de 100 navires industriels opérant dans la zone côtière, s’est rapidement élargie pour approvisionner d’autres usines, dont des entreprises chinoises et même la Fédération mauritanienne des usiniers.

En d’autres termes, sous l’influence du lobby des industries, la politique du gouvernement détruit l’équilibre historique de l’exploitation de la ressource halieutique par la Mauritanie et ses voisins, privilégiant l’approvisionnement des filières d’élevage d’Asie (de crustacés, poulets et, comble symbolique pour un pays musulman, de porcins !), au détriment de l’approvisionnement de la population locale et régionale en poisson destiné à la consommation.

Le Parc national du Banc d’Arguin (PNBA) sous le feu :

Le Banc d’Arguin est un écosystème marin d’importance mondiale pour la conservation, le plus grand sanctuaire d’oiseaux d’Afrique de l’Ouest, soutenu par l’un des plus vastes herbiers du monde composé de trois espèces d’algues, deux tempérées près de leur limite sud et une tropicale à sa limite nord.

Un groupe d’experts prévoit, dans un article scientifique publié fin octobre 2021, le déclin probable de la superficie totale de cet écosystème d’herbiers marins selon des scénarios de changement climatique au cours du 21e siècle, qui utilisent des modèles de distribution des espèces et des estimations de l’élévation du niveau de la mer.

Ce qui laisse présager un effondrement des principales fonctions de l’écosystème du PNBA, avec des répercussions profondes sur la biodiversité, les ressources halieutiques et les services écosystémiques – si la tendance globale climatique n’est pas rapidement inversée.

Par ailleurs, dans un contexte économique difficile et après des années d’exploitation intense des stocks de poissons, les pressions pour une ouverture du domaine maritime du PNBA à la pêche artisanale motorisée sont fortes. Les richesses exceptionnelles de la plus importance aire maritime protégée d’Afrique, attirent les convoitises des opérateurs de la pêche.

Pris dans une logique de court terme, ces derniers échouent à percevoir l’importance de préserver son intégrité́ non seulement pour des raisons écologiques évidentes, mais aussi pour le rôle économique qu’il assure dans le renouvellement des ressources halieutiques de la ZEE mauritanienne.

Fait gravissime, la fédération mauritanienne des usiniers a même réussi à obtenir, en juillet 2021, une dérogation spéciale pour avoir accès à une zone interdite à la pêche industrielle, mettant en péril l’intégrité du PNBA. Sous prétexte d’expérimentation pilote, cette dérogation autorise un senneur de 40 mètre à venir pêcher directement contre la frontière du Parc, ce qui accentue fortement les risques d’incursions volontaires ou accidentelles à l’intérieur de l’aire marine protégée.

On se demande aujourd’hui, si les échouages récurrents de poissons et notamment l’échouage de plus de 50 espèces de poissons en juin dernier entre le Cap Tafarit et le Cap Tagarit, au cœur du PNBA, ne sont pas l’œuvre de l’un de ces mastodontes qui convoitent les richesses du Parc.

Mesures urgentes :

La surexploitation des ressources halieutiques menant à leur épuisement (y compris du fait de l’évolution des techniques de pêche employées), l’augmentation rapide du détournement des captures de la consommation humaine vers la production de farines et d’huiles de poisson destinées à l’exportation, est contraire à un certain nombre de devoirs et d’engagements de nos gouvernements, y compris ceux pris dans le cadre des instruments internationaux de gestion des pêches, ainsi que les grands engagements internationaux tels que les Objectifs de Développement Durable des Nations unies.

Il s’agit de réduire l’intensité́ de la pêche dans la région en vue de la ramener à des niveaux durables pour l’environnement, tout en assurant qu’elle réponde adéquatement aux besoins des populations locales pour leurs moyens de subsistance et leur sécurité́ alimentaire.

Le gouvernement mauritanien, sensé pratiquer une gestion de la rareté des ressources halieutiques par une approche de précaution, est invité conformément au Code des Pêches, à prendre ses responsabilités, à assurer plus fortement sa mission de régulation, et à déclarer l’état de crise conformément aux avis scientifiques.

Il devrait négocier avec l’ensemble des acteurs de la mer, nationaux comme internationaux, et particulièrement avec les opérateurs de la pêche, un système économique plus tenable, plus durable, avec des taux de rendement et des retours sur investissement plus raisonnables.

De telles actions ont déjà̀ été́ réclamées à de nombreuses reprises par les experts scientifiques nationaux et internationaux, par les fédérations socio-professionnelles de la pêche, par les fédérations nationales de la pêche artisanale, ainsi que par les partenaires techniques et financiers de la Mauritanie. Elles doivent à présent se traduire par des mesures concrètes, telles que :

– La réduction des usines de production de farines de poisson à un maximum de 2 usines par État acceptant encore de les abriter sur son territoire.

– L’interdiction de toute pêche industrielle pendant au moins 6 mois de l’année, et ce jusqu’à reconstitution totale des stocks de poisson.

– La mise en place – à l’instar de la grande muraille verte du Sahel – d’une « Grande muraille bleue » couvrant la totalité de la côte atlantique du globe, reliant l’ensemble des aires marines protégées de la zone. Cette grande muraille bleue se fera autour de la protection des petits pélagiques qui ont la grande capacité de freiner la désoxygénation des océans et servira de rempart contre l’effondrement des principales fonctions d’un écosystème déjà bien impacté par les changements climatiques.

Le coût de toutes ces mesures pourrait être supporté par la communauté internationale dans le cadre de l’adaptation aux Changements Climatiques, notamment par les mécanismes de financement du Fonds Vert pour le Climat.
Maimouna SALECK

Conventions très contestables nées de la décennie passée!

BECHIR FALL

Certaines conventions très contestables nées de la décennie passée n’ont pas été mises en cause, il s’agit, en particulier, des conventions établies par l’État mauritanien avec l’entreprise chinoise Poly Hondong ainsi que celle conclue, avec une société locale BCMM portant sur l’exploitation à Fderick d’un carreau minier de la SNIM avec un potentiel de 87 MT.

Ces deux conventions sont dites leonines – pour rappeler l’anecdote sur la part toujours trop excessive du lion – et très nettement au désavantage de la Mauritanie. La convention avec l’entreprise chinoise prévoit une durée de vie de 25 ans. Certains parleraient même de 50 ans. Et la convention sur la mine de Fderick se caractérise par une répartition exceptionnellement avantageuse pour une société locale d’un capital ridicule de 100 000 MRU. Qui se voit octroyer 80% du capital et la SNIM, propriétaire de la mine, 20% seulement. Du jamais vu ! Un bradage sauvage en règle.

La question porte sur les mesures que notre État compte prendre pour supprimer ces injustices flagrantes portant un coup sévère au patrimoine national halieutique et minier. Certes, des personnes mises en cause sont poursuivies en justice. Mais quid des conséquences de leurs forfaitures et du bradage du patrimoine public ? L’État devrait-il laisser faire sans aucune réaction ? Et pourquoi tarde-t-il à réagir ? Toujours guère réactif et par-dessus tout étrangement passif.

Le paradoxe est que dans toutes ces conventions, les intérêts stratégiques de la Mauritanie ont été totalement occultés. Nos dirigeants, qui ont élaboré ces conventions, ont été soit d’une notoire incompétence et inconscience professionnelle, soit d’une malhonnêteté extrême frisant la trahison par rapport à leur serment, foi et devoir vis-à-vis de la Nation.

Ma question est de se demander pourquoi les dirigeants actuels ne mettent pas en œuvre les conditions pour faire annuler ces conventions portant grief aux intérêts vitaux de la Mauritanie ? J’ai vu, il y a quelques semaines, le porte parole du gouvernement déplorer l’inadmissible convention sur la mine de Fderick. Un bradage injustifié. Et alors ? Mais pourquoi ne propose-t-il aucune action de sauvegarde ?

Je rappelle qu’en droit privé général il existe une action en justice dénommée action en rescision dont l’objet est de faire annuler une convention créant une lésion au détriment d’une partie et rompant ainsi l’équilibre qui doit caractériser la réciprocité des obligations.

Autrement dit, si la convention porte préjudice à l’une des deux parties cette dernière est en droit, soit de réclamer une juste répartition des prestations, soit son annulation pure et simple.

Pourquoi ne mettrait-on pas en route cette procédure ?

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