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QUELQUES RÉFLEXIONS QUE M’INSPIRENT LES ÉVÉNEMENTS REGRETTABLES DE KAEDI.

J’ai lu des commentaires sur ces faits et leurs conséquences. J’avoue avoir été déçu par les positions de certains intellectuels de la communauté mise en cause que j’ai scrutées avec beaucoup d’attention. Pratiquement, la plupart des amis sur la Toile que j’ai lus se cramponnent chacun à une aile des protagonistes. Et surtout l’aile dite féodale. Je ne suis pas du tout à l’aise de citer les féodaux et leurs inévitables et prétendus esclaves. Un langage encore vivace dans cette communauté. Où les débats que j’ai vus ne semblent pas prendre de distance avec ces idées rétrogrades. Et mon sentiment culmine à une exaspérante gêne à l’idée que la féodalité a de beaux jours dans cette communauté où l’on semble vénérer les chefs auxquels nos amis intellos s’adressent avec beaucoup de déférence. Aucune communauté, y compris surtout celle de mes parents bidhans, ne se comporte selon moi de cette façon.

Je n’ai pas non plus remarqué que les références à l’esclavage soient condamnées et combattues avec toute la véhémence que la persistance de ce fléau requiert sans ambiguïté.

À mon avis et sans vouloir prétendre donner des leçons je considère que l’élite de ce pays, toutes communautés confondues, doit se démarquer des considérations régressives d’un autre âge et s’en désolidariser très clairement au lieu de contribuer à leur infame persistance.

Aziz n’est que l’enfant du système!

Ahmed Salem Deida

Les projecteurs sont braqués sur Aziz alors qu’il n’est qu’un élément qui a été fabriqué par ce système, il est arrivé à brader toute la richesse du pays parceque le système le lui a permis, le même système qui existait avant lui et qui l’accompagnait ,qui veut aujourd’hui le juger pas parcequ’il a détourné les biens publics mais pour détourner  l’attention et permettre la pérennité du système, quitte à sacrifier l’un de ses fils qui a été un peu vorace sur les bords, il faut le mettre à l’ordre comme il l’a fait même à d’autres.
Le mal est dans le système, il restera le boulet que nous trainerons et qui ferait que l’injustice les inégalités et la discrimination  auront encore de beaux jours chez nous!
Si le système voulait la cohésion sociale, l’unité nationale et l’éradication de toutes les tares dont notre société est infestée, il suffit de faire de la bonne gouvernance et de la justice le fondementdesa politique, l’état ne devrait-il pas être là pour assurer les services publics et leur continuité, l’intérêt général des citoyens et leur sécurité? Non l’état est là pour pérenniser un système quitte à laisser la discrimination,  les inégalités et l’injustice se développer entre les citoyens d’une même nation. Si la tête est « pourrie » le corps l’est aussi.

 

Que faire face à la situation que traverse notre nation.

Ahmed Salem Deida

Agir vite et efficacement devient l’enjeu vital si on tient à contenir et à dépasser ces dérives qui pointent à notre horizon. les partis politiques, les syndicats, la société civile, la diaspora et le pouvoir se doivent de prendre leurs responsabilités. Le pouvoir surtout, auquel échoit l’essentiel de la tâche. A lui il incombe tout d’abord de prendre acte du diagnostic de la situation nationale et s’engager à fond en faveurs de solutions adaptées à ces graves maux .
Ce sont ces efforts en amont et en aval que nous devons exiger, accompagner et soutenir en tant qu’ėlite et citoyens responsables. La cohésion nationale constitue l’un des chantiers stratégique prioritaire qu’il est urgent d’inaugurer. Ce qui implique une lutte soutenue, contre le discours haineux et le communautarisme.
L’intégration sociale, économique et politique des couches sociales historiquement exclues en particulier les victimes de l’esclavage, devra à son tour constituer le thème majeur de cette reforme sociale. Il faut s’atteler à la mise en œuvre d’une vision de développement véritable appuyée sur l’accès équitable, il s’agit là d’adopter une gouvernance en rupture avec la corruption et le passe droit , qui privilégie la transparence dans la gestion et replace les critères de compétence, de mérite et de rationalité au cœur de la chaîne de la décision et du contrôle.
ce peuple n’a pas d’autre alternative que d’envisager un avenir commun.
Ce qui passe par la recherche d’une intersection des intérêts où chacun est appelé à faire des concessions .

Plateforme de la société civile pour la lutte contre l’extrémisme violent et le discours haineux

Communiqué .

INCIDENTS DE LA ZAWIYA MPALA KABA KAEDI.

Ce lundi 5 Avril 2021, des incidents violents ont eu lieu avec plusieurs blessés dans la Zawiya de Mpala Kaba, quartier de la ville de Kaedi.
Selon les informations recueillies auprès de nos sources, une affaire pendante déclenchée en octobre 2020 après un office de prière qui a été dirigé par un membre de la communauté en l’absence de l’imam titulaire, est à l’origine de ce débordement violent.
Les rapports devenaient de plus en plus tendus jusqu’à ce débordement regrettable de violences.
En toute état de cause et quelques soient les causes à l’origine de ces incidents injustifiés, la plateforme de la société civile pour la lutte contre l’extrémisme violent et le discours haineux, Mauritanie d’abord citoyen modèle debout et le Forum pour la promotion des droits humains citoyenneté et développement, sentinelles pour la sauvegarde de l’unité nationale et de la cohésion de notre peuple:
1- Condamnent toutes violences pour le règlement des conflits au sein de notre peuple.
2- lancent un appel pour privilégier la Concertation et le dialogue pour le règlement des conflits sociaux loin de toutes manipulations politiques des faits.
3- rappellent leurs positions pour l’égalité en droits et en devoirs de tous les citoyens du peuple mauritanien, tout en appelant à la retenue et à l’apaisement entre les frères de la Zawiya.
4- demandent au haut commissariat des droits de l’homme, à la commission nationale pour les droits de l’homme et à toutes les organisations de la société civile de n’amenager aucun effort pour ramener la paix et la concorde entre les frères de la zawiya de Mpala kaba à Kaedi.
5- exhortent l’administration à assurer la sécurité de tout nos citoyens et de leurs biens, de prendre les mesures adéquates pour éviter que de tels cas ne se répètent.
Nos prières pour un prompt rétablissement des blessés de ce malheureux incident.

Fait à Nouakchott le 08 avril 2021
La présidente
Siyeda Ekhyarhoum

Houssein Thiam : L’esclavage chez les negro-mauritaniens.

Aujourd’hui, même si les pratiques ne sont plus les mêmes, l’esclavage reste dans les esprits de certaines personnes, car ses séquelles peuvent être un vecteur de trouble à l’ordre social, à l’instar de ce qu’il s’est passé à Kaédi ce lundi 5 avril 2021 lors d’une querelle opposant les anciens esclaves aux familles qui, traditionnellement, dirigeaient les prières à la chapelle de Mpali Kaba. Cette querelle s’est tristement soldée par un bilan de dix blessés, dont deux graves.

En Mauritanie, le combat du militant Biram Dah Abeid s’est uniquement articulé autour de l’esclavage chez les maures-haratines, passant sous le silence les pratiques aussi esclavagistes qu’anti-républicaine, qui sévissent dans la société des négros-mauritaniens. Cependant que les attitudes esclavagistes, bien que cachées par le déni et l’indifférence, demeurent une monnaie courante au sein de la communauté négro-mauritanienne, d’aucuns n’hésitent d’évoquer la notion des séquelles de l’esclavage en adoptant la posture des négationnistes dans le milieu maure.
Tout acte esclavagiste est mauvais et à bannir. Par contre, l’esprit esclavagiste dans les négros-mauritaniennes est autant violent qu’avilissant
En effet, il est observable chez les maures qu’un Hartani qui sait lire le Coran peut présider une prière; ensuite quand un Hartani meurt, il est enterré avec les maures.
Aussi les maures et les hartanis se président-ils la prière, se partagent le même cimetière, contrairement aux négros-mauritaniens.

Un intellectuel issu d’une famille anciennement esclave, n’a même pas le droit de porter un brassard dans une équipe au Fouta, présider une prière ou diriger une association du village.
Si une personne issue d’une famille d’anciens esclaves se marie avec une soi-disant noble, ce n’est pas parce qu’elle soit considérée comme un homme vivant dans une république qui fonctionne selon des lois qui ne font aucune différence entre les citoyens, mais c’est parce que cette personne-là a beaucoup d’argent.
Ces pratiques esclavagistes et féodales sont courantes chez les négros-mauritaniens, mais la conscience collective n’est pas encore prête d’en parler en prenant cette question à bras-le-corps.
Or, les soit-disants militants progressistes négro-mauritaniens, quoiqu’ils n’abordent jamais la question de l’esclavage sévissant dans leur propre société, ils sont promptes à sauter sur les cas de l’esclavage que l’on découvre dans la société maure pour en faire un tapage médiatique.
Cette hypocrisie doit cesser.

J’accuse ! Oui, J’ACCUSE l’État mauritanien de profiter de ce différend au sein de la communauté négro-mauritanienne pour s’asseoir son pouvoir.
Il est à noter que l’élite négro-mauritanienne au POUVOIR est issue d’une seule caste, celle des soi-disants nobles.
Il faut regarder les ministres négro-mauritaniens, les élus et les ambassadeurs pour s’en rendre compte, alors que nous avons des jeunes si brillants, mais également d’intellectuels issus des castes qui sont reléguées au bas le l’échelle sociale, à savoir les castés et les jeunes issus d’anciens familles serviles.
Dans ces conditions, l’État est complice de ces pratiques esclavagistes, féodales dans ce pays, Ce qui, à coup sûr, va compromettre le développement de notre pays en retardant le processus de mise en place d’un ÉTAT de DROIT.

Un pays ne saurait être si bien posé sur la rampe de l’évolution si une partie de ses enfants jouie des priviléges fondées sur la place que chaque individu occupe dans la stratification sociale.
Cette situation qui ressemble à l’organisation de la société française pendant l’ancien régime doit cesser pour laisser la place à une société fondée sur la rationalité sociale, base essentielle du républicanisme.
Nous réitérons que cela doit cesser pour le grand bonheur de notre communauté, pour le bien de la société, pour le bien de notre cher pays.
Plus jamais un Mauritanien, quelle que soit sa classe sociale, n’acceptera de se faire humilier.
Le conflit de Kaedi n’est qu’un avertissement.
Il est temps encore, de bâtir une société saine, un État fort, solide, loin de ses pratiques moyenâgeux.

“Si l’esclavage n’est pas mauvais, rien n’est mauvais.” dixit Abraham Lincoln. Mettons nos complexes d’à côté, parlons, discutons des choses sérieuses pour le bien de notre cohésion sociale et nationale.

Affrontement dans le quartier Gattaga de Kaedi

 lundi 5 Avril 2021, des violents affrontements avec plusieurs blessés à déplorer autour d’une Zawiya dans le quartier de Gattaga de la ville de Kaedi. Selon les informations recueillies auprès de nos sources , c’est suite à une affaire pendante déclenchée en octobre 2020 après qu’un ancien esclave ait dirigé  une prière en l’absence du titulaire de la noblesse. Ce qui n’a pas été apprécié par les nobles de la communauté soufie et qui l’ont fait savoir que sans autorisation, ce lettré assigné statutairement esclave ne pouvait pas officier comme imam. Les partisans de ce dernier ont considéré ça comme une discrimination à leur égard étant d’origine de la caste des esclaves.

Certains foyers de l’esclavage et ses séquelles demeurent présents dans la communauté soninkée comme d’ailleurs dans les autres communautés mauritaniennes à des degrés différents.

 

 

 

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