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Ce que j’en pense ou la réponse de Béchir Fall au Professeur Lo Gourmo

Je viens de lire un article du professeur Lo Gourmo insistant sur l’inéligibilité du citoyen Mohamed Ould Abdel Aziz à la fonction présidentielle au motif que l’article 28 de notre constitution le lui interdit. Que stipule, de façon explicite, cet article 28 sur lequel s’appuie Maître Lo Gourmo ? En voici les termes précis : « le président de la République est rééligible une seule fois ». 1re remarque de style, cet article majeur prévoyant en toute logique une interdiction ou une limitation n’inclut aucune négation dans sa formulation. Ce qui le différencie de toutes les dispositions contenues dans les constitutions de référence limitant ou interdisant l’usage abusif des mandats présidentiels.

En ma qualité de juriste, j’ai toujours considéré que mes collègues, qui ont rédigé cet article, l’ont tout de même raté. J’avoue être frustré du défaut de termes juridiques appropriés et rigoureux dont cet article 28 est étrangement dépourvu face à l’enjeu d’une interdiction absolue d’exercer deux mandats présidentiels consécutifs ou non. En effet, cette phrase a comme sujet « le président de la République ». Alors que l’adverbe « Nul » aurait été plus convenable parce que plus unanime et plus impersonnel. Or la disposition en cause ne vise que le président en exercice, cité de façon explicite.

Posons-nous alors la question suivante. Qui est « rééligible une seule fois » ? Uniquement le président de la République. Quand la constitution utilise le terme « Président de la République » elle vise exclusivement le Président en exercice. C’est à lui, et lui seul, que s’adresse l’article 28. Ce qui exclut tout autre citoyen. Y compris les anciens présidents dont le président Ould Abdel Aziz. Lequel est parfaitement en droit de postuler pour un 3e mandat non consécutif. Cette possibilité pour un ancien président de postuler à un troisième mandat non consecutif est prévue expressément dans plusieurs pays dont la France et le Sénégal. Qui ont toutefois pris soin d’insérer des dispositions d’une grande clarté.

En réalité, nos juristes chargés de rédiger la constitution ont commis de graves erreurs en négligeant, au-delà de l’esprit de la constitution, la lettre de celle-ci en ne s’entourant pas de suffisamment de bonnes règles d’usage pour une rédaction ne laissant l’ombre d’aucun doute sur leur réelle intention d’imposer une interdiction absolue à quiconque d’exercer plus de deux fois le mandat présidentiel. Ils auraient pu s’inspirer de la rédaction du 22e amendement de la constitution des États-Unis en vertu duquel « Nul ne pourra être élu à la présidence – de la République, (ajouté par moi-même pour encore plus de rigueur – plus de deux fois. » Dans ce cas, le président de la République comme tout autre citoyen, y compris les anciens presidents seraient compris dans l’adverbe « NUL » qui ferme la porte de manière définitive à toute personne d’être élu plus de deux fois comme président de la République. Cette rédaction eût été préférable à l’article 28 dont les termes affichent une singulière pauvreté juridique !

Nos rédacteurs plus familiers du droit français auraient pu aussi s’inspirer de l’article 6 de la constitution française qui stipule que « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». En réalité, le constituant français n’a voulu limiter l’exercice des deux mandats que consécutivement pour éviter que trois mandats se suivent de maniere continue. Exactement, le cas de notre fameux article 28 si mal rédigé et ne concernant que le président en exercice auquel s’applique seul l’interdiction du 3e mandat consécutif. Était-ce leur volonté ? J’en doute.

 

Revenons à la candidature présumée du citoyen Ould Abdel Aziz. L’article 28 ne le concerne pas. Nous le répétons à nouveau. Il s’applique uniquement au président en exercice, comme Ould Abdel Aziz en 2019. En 2024, n’étant plus président en exercice, il pourrait parfaitement, si telle est son intention, devenir candidat à la présidence de la République. Et je conclus ainsi pour donner plus de poids à l’adverbe « Nul » négligé à tort par les rédacteurs de l’article 28 et qui seul convenait à instituer une interdiction absolue d’exercer un 3e mandat présidentiel, peu importe qu’il soit consécutif ou pas. Aucune disposition de la constitution actuelle, encore moins l’article 28, n’interdit à un ancien président de la République, et donc à Mohamed Ould Abdel Aziz d’être candidat à une élection présidentielle.

……et qu’avait dit le Professeur Lo Gourmo :

DEUX MANDATS, SANS PLUS…
En terme de temporalité juridique, un Président de la République est  » réélu » même après une interruption, quelque soit la durée de celle-ci. Il s’agit du vieux problème de l’application du droit dans le temps. L’interdiction de réélection dans le futur ( en raison du nombre de mandat) frappe le Président de la République dés le moment oû, en tant que citoyen, il en acquière le statut. Cela signifie :  » Tout citoyen, élu Président de la République ne peut plus être réélu, une fois épuisé le nombre de mandats prévu par la constitution ». C’est ce que la constitution définit comme étant  » le régime de renouvellement » du mandat présidentiel qui fait l’objet de son fameux serment de l’article 29. Il faut juste se rappeler que ce serment n’est pas prêté par le Président de la République mais par le citoyen élu, AVANT d’entrer en fonction ( comme expressément prévu par ledit article 29). La non rééligibilité, au delà du 2 ème mandat concerne le citoyen qui a prêté serment de ne jamais se représenter, une fois élu président, au delà du 2eme mandat. Sans aucune autre condition prévue dans le texte. Que le Président de la République soit en exercice ou à la retraite.
Gourmo Lô, 26 avril 2024

 

LETTRE OUVERTE DE L’ANCIEN PRÉSIDENT

CHERS COMPATRIOTES,

Si je m’adresse à vous aujourd’hui du lieu de ma détention arbitraire ce n’est pas pour que vous vous apitoyez sur mon sort. J’ai toujours essayé de vivre mes infortunes et détresses avec philosophie et dégusté mes succès avec modération. Convaincu que la

vie est jalonnée de peine et de bonheur et manquant cruellement de linéarité. C’est peut-être ce qui pousse l’homme à l’effort.

Mais c’est parce que l’heure est grave, que je reviens à vous. Ce n’est pas par amour du pouvoir; la plupart d’entre vous connaissent ma relation avec le pouvoir. En 2003 il était dans la rue, en 2005 j’ai agi pour mettre fin au supplice que vivait tout le peuple au

moment où nos champions de ”L’OPPOSITION” étaient en “conclave” à l’hôtel EL AHMEDI pour se prosterner devant la tyrannie, l’asservissement et la perversion hissant ainsi le drapeau de la résignation à son paroxysme. Et un jour de 2005, je me suis abstenu de me mettre au devant, pour pousser à l’ancrage de la démocratie dans le

pays et dans les esprits.

Ce n’est qu’en août 2008, qu’ayant vu que le pays basculait inéluctablement vers l’insécurité que j’ai été obligé d’intervenir et reprendre les choses en mains. La remise du pays à l’époque sur les rails a été mon souci premier, l’instauration de la démocratie,

le renforcement de l’Etat de droit et de ses institutions, la lutte contre la corruption et les inégalités sociales et la sécurisation du pays prouvée et reconnue de tous.

Après deux mandats de paix et de réalisations grandioses, j’ai comme le prévoit la constitution quitté le pouvoir malgré les sollicitations de l’intérieur et de l’extérieur pour m’y maintenir, sans regret ni amertume, heureux d’avoir recouvré mes droits et libertés

de citoyen ordinaire. Mais depuis ce départ je n’ai cessé d’être interpellé par certains de mes compatriotes inquiets du tournant des événements, déçus de la gestion du pays,

certains m’accusant à juste titre d’avoir été le parrain de ce pouvoir qu’ils qualifient de virtuel.

AUJOURD’HUI le pays, le nôtre souffre, il est dans une situation qui nous interpelle tous où que nous soyons. La démocratie ses principes et ses bases sont bafoués par une équipe au pouvoir unie pour ses intérêts et pratiquant comme système de pouvoir le féodalisme, le sectarisme et le régionalisme. Tous ces maux conjuguants leurs effets négatifs sur l’ensemble des secteurs de la vie de la nation. L’insécurité est grandissante à l’intérieur du pays, nos paisibles citoyens à la recherche de leur survie sont assassinés froidement à nos frontières nord et sud-est par dizaines sans que les tenants du pouvoir

ne s’émeuvent. Les grandes villes du pays sombrent une à une dans l’obscurité alors qu’il y’a dix ans le pays exportait un surplus d’énergie vers deux pays voisins. De même

la soif gagne du terrain malgré les efforts entrepris par le passé et les résultats probants obtenus. Les grands projets hydrauliques arrêtés ou négligés.

Dans le domaine de la santé et malgré l’avancée vertigineuse inespérée la décennie passée, ce secteur qui commande tout le développement du pays est entrain

de mourir à petit feu, victime de la corruption et de l’insouciance d’un pouvoir absent.

L’Etablissement des maladies hépatiques où les premières greffes étaient programmées est entré dans une torpeur qui renvoie au loin toutes les ambitions du pays et les

espoirs des malades. La structure d’oncologie tant attendue et réalisée en un temps records pendant la décennie, n’a connu guère d’évolution et est privée de moyens parfois d’entretien de ses équipements.

L’éducation qui ces dernières années a pu retrouver le chemin de l’amélioration avec la construction d’infrastructures modernes, la révision des programmes et son adéquation avec les besoins du marché de l’emploi est entrée dans une léthargie.

Les Établissements Publics et les grandes entreprises d’Etatrestructurés et assainis et qui faisaient des bénéfices sont tous aujourd’hui au bout de cinq ans dans des situations

de presque faillite totale et surendettés auprès des banques de la place. C’est le cas de la société mauritanienne d’électricité, la SNDE, la Somagaz, la MAI et bien d’autres …

La renchérissement des prix particulièrement des denrées alimentaires provoqué par

la hausse de la fiscalité et des taxes pour gonfler un budget orienté essentiellement vers le fonctionnement et des dépenses de prestige; voitures de luxe, avion présidentiel, …

Ce train de vie peu rationnel que des pays plus riches que nous ne peuvent pratiquer est supporté dans le sang et la sueur par le pauvre citoyen qui au chômage ne peut trouver un emploi, qui malade ne peut plus se soigner et qui vit cloîtré dans l’insécurité,

la soif et l’obscurité. S’il essaye de se libérer de ses stress en s’exprimant verbalement ou par écrit pour exorciser son sort il est vite identifié et trainé devant la justice d’Etat

tribale pour n’être libéré qu’une fois terrorisé.

Ne parlons plus de PRESSE INDÉPENDANTE quatrième pouvoir dans certains pays, cette appellation n’existe plus chez nous, les chaînes privées sont passées sous le joug

de la radio nationale pour lui servir de relais, ainsi toutes ont perdu leurs âmes sous la pression des contraintes ou quelques sous. Le budget destiné à la mise aux pas de la presse, des blogueurs a connu une augmentation de 300 % en 4 ans au moment où le budget de la santé n’a connu qu’une timide augmentation de 38% sur 4 ans sachant que le budget de l’Etat dans sa globalité a connu une augmentation de plus de 100 %

ce quinquennat comparé à l’an 2019. Dans leur oppression des peuples les dictatures pratiquent les politiques de la CAROTE ET LE BÂTON mais le nôtre se singularise par la pratique de L’INTIMIDATION ET L’INDIGENCE.

Sur le plan MILITAIRE le pays qui était dans une position confortable par rapport à son environnement et dont les forces armées et de sécurité ont été restructurées et adaptées pour répondre aux défis de l’heure et accompagner l’évolution des menaces.

Les Écoles de formation de la marine et de l’air ont été créées; les armées de la marine et de l’air remises à niveau pour accompagner les autres forces. Mais tous ces efforts ont

été annihilés par l’inertie du pouvoir actuel et le dynamisme constant ces dernières années de nos voisins.

Si l’on jette un regard rapide sur les autres secteurs vitaux du pays leur situation n’est guère meilleure. Le secteur des ressources halieutiques naguère soupape de sécurité alimentaire et financière a été géré avec complaisance accordant des privilèges exorbitants aux navires étrangers, entre autres le rétrécissement des maillages de filets de pêche avec les dégâts que cela apporte et le laisser aller, pêche dans les zones interdites de reproduction. Le secteur des mines dont la quasi-totalité des textes ont été révisés durant la décennie passée pour les rendre plus bénéfiques pour le pays tout en restant attractifs est régi aujourd’hui avec un laxisme qui défie toutes les consciences.

Plusieurs interférences parasitent le secteur et font perdre à l’Etat ses intérêts aux profits des multinationales.

Il n’y a pas un secteur de la vie qui n’a été éprouvé par ce quinquennat; quinquennat de désastre, de détresse, de chagrin, d’infortune et d’abîme. Ces cinq ans passés à la tête de notre pays par ce pouvoir, nous ont plongés dans toutes les misères, nous ont

davantage appauvris, nous ont affaiblis et éloignés de nous, tous les espoirs et poussés notre jeunesse, force vive de la nation à l’exil.

Ce tableau sombre non glorieux et peu exhaustif est celui que nous appréhendons, que nous vivons et subissons. Pour le changer, pour remettre le pays sur le droit chemin,

il nous appartient, à tous de nous mobiliser, avec détermination et de ne viser et ne voir devant nous qu’un seul objectif le changement, UN CHANGEMENT PROFOND qui va

remodeler notre société, l’enraciner dans la démocratie et développer l’esprit de patriotisme, de nationalisme positif et de solidarité. Changement bannissant pour de

bon les maux qui gangrènent notre société tels le tribalisme, le régionalisme, le communautarisme de même que le sectarisme et bien d’autres mots. UN CHANGEMENT qui va adapter le pays à sa réalité à ses moyens et tiendra compte de

ses composantes et laissera grandement place à LA JUSTICE ET À L’ÉQUITÉ.

Un CHANGEMENT DANS LA DOUCEUR opéré par la voie des urnes pour le bien de tous, cela est possible. Car il reste toujours une voie ouverte pour bien faire les choses;

ÉTANT ARMÉ DE CONVICTION ET DU SENS DU DEVOIR.

Sur ce chers COMPATRIOTES vieux, jeunes, femmes et hommes où que vous soyez derrière vos petits troupeaux, dans vos champs suant sous un soleil éclatant, dans vos

ateliers, exerçant vos petits métiers, pratiquants vos commerces, usant de toutes vos forces pour subvenir aux besoins pressants de vos familles. Ma pensée, ma compassion et mon empathie vont vers ceux parmi nous que la dureté de la vie a poussé vers

l’orpaillage et qui subissent les avatars et les adversités des sbires du pouvoir défaillant;

et qui continuent de braver la mort et les entraves malsaines pour préserver leur dignité et leur décence.

Je vous dis que la délivrance est proche et vous demande; à vous tous de vous joindre à moi pour qu’ensemble le 29 JUIN 2024 nous SAUVONS notre pays et le remettons sur la voie de la prospérité de l’unité et de la sérénité. Je n’oublie pas nos

cadres qu’ils soient au service de l’administration publique ou dans le privé qu’ils soient enseignants se sacrifiant à l’éducation des générations ou médecins, soignants, tous exerçant dans des conditions difficiles pour honorer leur engagement vis avis de la

nation.

Cet appel particulier s’adresse aussi à tous nos compatriotes dans les Amériques, en Afrique, en Europe et en Asie, que des décennies d’injustice et de privations ont poussées vers l’exil amer abandonnant les leurs et leur terre natale au risque parfois de

leur vie . Je me remémore les braves hommes et femmes qui ont défendu vaillamment le pays au prix de leur sang et protégé nos richesses culturelles , traditionnelles et notre

religion et pense à la génération d’officiers, de sous-officiers et vaillants hommes du rang qui ont pris leurs relèves dans tous les corps des forces armées et de sécurité pour

perpétuer le sacrifice, l’abnégation et le dévouement à la nation en défendant ces moindres recoins, à eux le pays doit reconnaissance et gratitude mēme si malheureusement ça n’a pas été souvent le cas.

Aux vieux sages du pays, je dis ne laissons pas un mauvais héritage aux générations futures, corrigeons nos erreurs !. Aux jeunes femmes et hommes unissez vous, dépassez

vous, prenez conscience de votre force et de vos responsabilités et soyez les moteurs du changement souhaité que tous souhaitent et attendent aujourd’hui.

À tous et pour terminer je demande une prise de conscience collective du danger qui nous menace et le pays et d’œuvrer sereinement pour y mettre un terme définitif et de se projeter dans un avenir radieux, rayonnant ouvrant la voie à toutes les attentes.

« ON NE PEUT PAS CONTRÔLER LE COMPORTEMENT DES AUTRES, MAIS ON PEUT CONTRÔLER LE MOMENT OÙ ON NE VEUT PLUS AVOIR À LE SUBIR”

MOHAMED OULD ABDEL AZIZ

ANCIEN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE DE MAURITANIE.

CANDIDAT AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES JUIN 2024

Nouakchott, le 27 avril 2024 de mon lieu d’isolement.

 

Mauritanie-Sénégal: Est ce réellement deux pays différents ? Oui et non .

Salah Eddine Sy

 Salah Eddine Sy

Oui en ce sens que les deux pays non seulement limitrophes mais aussi partagent la même culture islamique et les mêmes populations vivent de part et d’autre. Ces deux pays ont vécu sous la férule du même colon qui les ont administré , exploité et … divisé .

Les deux pays , plus que pays que Etat ont en commun en plus des populations , la même vallée arrosée par le fleuve Sénégal . Celui – ci par une convention international lui a donné un caractère international entendant sa ressource au Mali, la Gambie et en Guinée ( source du fleuve la falemee) .

Les deux États ont partagé la même capitale administrative en la ville de Saint – Louis . Une ville de par la culture semble plus mauritanienne que sénégalaise du fait du séjour et de la permanence des mauritanien depuis la colonisation à ce jour.

Les deux pays partage ou tout au moins disposé d’une Cote Atlantique plus ou moins rectiligne dont 700 kilomètre se trouvent en Mauritanie .

Ce voisinage est si imbriqué qu’il est arrivé que des membres d’une même famille se retrouve dans les deux gouvernements .

Les deux pays aujourd’hui partage des ressources pétrolières et gazières suivant une clef de répartition nulle vue dans le monde entre deux États : 50/50.

Certes et il faut le rappeler au plan historique récente que le Sénégal avec la Tunisie , la Côte d’Ivoire avec l’assistance de la Chine ont été à l’origine de l’effectivité Mauritanienne en 1961 .: l’Admission de la Mauritanie aux Nations – unies . Nous nous rappelons du plaidoyer de son excellence Monsieur Doudou Thiam ministre des affaires étrangères du Sénégal de l’époque .

Oui nous sommes un seul peuple .Monsieur Ahmed Bezeid Deida , un ami d’enfance , condisciple à l’université de Dijon est celui qui fut à l’initiative de l’entente Sénégalo- mauritanienne . Cette idée fut le résultat du choc des événements douloureux des années 1989.

Non , la Mauritanie et le Sénégal sont différents.

Institutionnellement parlant les deux États ne sont pas au même niveau d’intégration sociale et administrative .Ceci s’explique par l’héritage coloniale et le déplacement de la capitale de la Mauritanie de Saint – Louis à Nktt .

Nouakchott fut créé ex- nihilo et tout devait être repris à la base .

Oui différent parce que la Mauritanie en 1973 et 1974 avait créé sa monnaie nationale et nationalisé ses ressources minières alors que le Sénégal est resté arrimé au franc CFA et vivait sous les chapiteaux de la France … jusque là .

Oui les deux États sont différents en ce sens que le Sénégal est une nation qui se modèle lentement et sûrement vers une intégration totale de toutes ses composantes alors que en Mauritanie , faisant fi de l’histoire , de la sociologie et de la réalité géographique ont des gouvernements qui n’ont à ce jour pas pu créer une osmose de sa population. La cause est de nature idéologique .

Les événements de 1989 se cicatrisent lentement au Sénégal alors que en Mauritanie la plaie reste encore béante .Les populations mauritaniennes déportées au Sénégal et au Mali y vivent depuis plus de 3 ans et essuient le refus de l’Etat mauritanien de déclencher leur retour .

La Mauritanie comme le Sénégal et beaucoup de pays Africains ont mis en place une numerilisation biométrique en octroyant des cartes d’identité et des nationalités à leur populations sur la base du substrat des lois anciennes . La Mauritanie a procédé autrement et ainsi rompant les logiques de continuité juridique exclut la majeur partie de sa population à l’accès à la citoyenneté .

Il est quand bien même heureux de constater que la notion de souverainte clamée de par et d’autre n’est pas celle conçue par le colon pour cloisonner nos États . Cette notion de souverainte émane et est activée par les peuples . N

ous souhaitons que l’intégration de l’Afrique passe nécessairement par le rapprochement des pays du Maghreb et ceux de l’Afrique de l’Ouest . Par des dynamiques sous régionales les autres parties de l’Afrique devraient procéder de la même façon .

L’INTOUCHABLE ENFANT GÀTÉ DE LA RÉPUBLIQUE…

Abdoulaye Baba Sy, SG de l’Institution de l’opposition lave l’UFP des accusations portées contre ce parti par les amis et proxys de Biram Dah Ould Abeid dont l’opposition effective se réduit désormais aux insultes, diffamations et autres mensonges à l’endroit de tous et de tout le monde dans une très compréhensible logique de chaos. La tactique « électorale » de Biram consiste à semer la confusion pour détourner les regards sur le  » cas Biram » que revèle désormais sans fard, le moindre geste de l’Etat profond dont il est redevable depuis des années, du petit militant prds zélé, des années de braise, à celles de sa surpuissance élecorale montée de toutes pièces, frauduleuse, des années Aziz.

Comment s’explique aujourd’hui encore la super protection dont bénéficie manifestement Biram face à la justice?

M. Ould Ghadda est en prison sans procés pour diffamation depuis un mois. Biram qui a dit pire contre Mohamed Maouloud poursuit ses basses oeuvres en toute liberté. M. Sy Abdoulaye serait menacé et même poursuivi pour des propos jugés séditieux tenus dans une bande vidéo. Toute la Mauritanie voit et entend tous les jours Biram tenir des propos quasiment génocidaires par audio et vidéo interposés, sans parler des pires insultes nominatives à l’encontre de citoyens dont le seul tort est d’appartenir à une communauté racialisée. Sans que le moindre poil de la justice ne soit secoué…
Voilà les tristes réalités qui se camouflent derriere l’écran de fumée de l’homme soit disant persécuté mais qui demeure le chouchou de l’Etat profond, l’intouchable enfant gâté de notre dattière république…
Gourmo Lô, 13 avril 2024

Pourquoi la Mauritanie peut réussir son Mandat à la tête de l’Union Africaine.

C’est d’abord le niveau élevé de confiance des dirigeants africains à notre égard et à l’égard de notre Président.

Comme en 1971, lorsque l’OUA devenue depuis l’U.A. nous a fait gagner des batailles mémorables avec l’action inlassable d’un homme, Maître Mokhtar Ould Daddah qui incarnait la volonté de tout un peuple d’aider à la libération de tout le continent, notamment la Rhodésie du Sud du raciste Ian Smith devenue le Zimbabwe après l’indépendance, l’Afrique du Sud du chef de l’Apartheid Peter Botha et les colonies d’Angola, du Mozambique et de Guinée Bissau avant la révolution des Œillets au Portugal. Les rencontres avec Nixon qui ont été très bénéfiques au Continent dans cette lutte de libération.

L’Admission de la Chine populaire à la place de Taïwan aux Nations Unies à laquelle nous avons activement participé a été possible grâce à notre soutien et notre apport par l’établissement des relations diplomatiques d’au moins 9 pays africains avec elle. Cette fois-ci le challenge qui attend notre Président est encore plus grand.

Celui de pacifier les relations entre les soudanais, d’amener les pays du Sahel à plus de stabilité et de sécurité et surtout de paix et de concorde, de régler les conflits entre le Congo et le Rwanda aux frontières dans le Kivu où il y’a eu déjà plus de 6 millions de morts dans l’indifférence générale.

Le conflit au Moyen Orient, le dossier du terrorisme où la Mauritanie a déjà une expérience à présenter aux autres États de la sous-région, la stabilité de la corne de l’Afrique et le rétablissement de la paix en Libye sont aussi des sujets prioritaires.

L’agenda 2063, le ZLECAF indispensable au marché unique en construction et surtout l’éducation pour tous et la protection de l’environnement sont en bonne place dans  la réussite de notre mission et la restauration de la crédibilité du continent.

Bref un mandat qui n’est pas de tout repos.

Nos atouts sont grands.

Peuple ouvert fier de sa diversité et de sa culture et pays d’une vraie modération dans sa pratique de l’Islam et dans son engagement dans les relations internationales au Nord et au Sud.

La confiance à notre Président et à notre pays vient justement de la conviction de tous les chefs d’État du continent que nous sommes en mesure de réussir ce challenge qui nous concerne tous indépendamment des clivages politiques ou des intérêts des chapelles.

C’est à nous tous que revient cette mission. Notre Président a été choisi aussi pour sa pondération et celle de son peuple à la fois arabe et africain.

A nous de nous mobiliser pour l’aider à réussir son mandat qui est celui de tous et de toutes.

Mohamed Chérif (Ancien Directeur général du Trésor)

Le Sénégal: l’exception africaine

Mon pays d’exil,mon pays d’adoption qui,lorsque je devins orphelin du mien m’a accueilli,nourri et eduquer par ses ressources humaines,institutionnelles et financieres est un grand pays avec un grand peuple,une grande nation.

Les Senegalais pour affirmer l’idee de nation ancree dans leur quotidien ont l’habitude de dire, meme au fond des villages les plus reculés que “le Senegal est une seule tete que personne ne peut le diviser en deux”.Ceci est devenu une realité, reiteré entoute occasion de crises politiques ou en absence de toutes crises.

Pays multiconfessionnel, respectueux de leurs confessions religieuses, lesquelles se refletent sur le fondement des lois de bonne cohabitation qu’ils se sont donnés.

Un pays qui ne connait pas de crise,n’est pas un pays et ne peut se targuer d’etre un Etat.C’est la capacite de trouver les solutions idoines a de multiples crises qu’un Etat ameliore les conditions d’existence de son peuple.C’est quand les exigences  d’un peuple sont satisfaites et prises en consideration par les segments du peuple ou de ses representants voire ses propres institutions.

La decision 1/C/2024 du Conseil Constitutionnel vient de livrer a temps,et in extremis les elements ou pieces de maintenance de la continuite de l’Etat,des services et en meme temps booster…la democratie senegalaise.

Ainsi ,cette decision vient d’affirmer tout en infirmant d’une part l’independence de la justice et d’autre part les accusations pesant sur elle d’etre infeodee au pouvoir executif.

Ce peuple senegalais creuset de plus de 18 groupes ethniques est dans la recherché constante d’un equilibre parfait pour la paix sociale et le developpement economique.

Bien eduques,fervents croyants,les  senegalais ,abreuves aux sources de l’honneur et de la dignite ne sacrifient pas leur liberte sous des dessous de l’oppression ou de la segregation.

Ce peuple s’est toujours premunit des demons de la division.Et, c’est a juste titre que leur devise”Un Peuple,Un But,Une Foi”trouve son sens plein et entier dans la consolidation de son unite en tant qu’espace de liberte et d’integration.

L’on comprend mieux encore cette autre devise de son armee”on nous tue,on ne nous deshonore pas.”

Vive la nation senegalaise,exceptionnelle et exception africaine.

Me Salah eddine sy,Conseil juridique et fiscal.Linguiste.Florida-USA

 

 

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